I. De l’innovation dans la mutilation progressiste
En 2020, l’État de Californie a modifié la description, dans son code des assurances, des doubles mastectomies proposées aux filles et aux femmes souffrant de « dysphorie de genre » (expression confuse qui désigne en général un sentiment de malaise vis-à-vis de son identité, de son corps sexué, le plus souvent lié à des incompréhensions concernant ce que sont les sexes et ce qu’ils impliquent, ainsi qu’à de l’autisme ou divers troubles psychologiques connexes, comme des TCA, une dépression, des angoisses, etc.).
Cette procédure chirurgicale — l’amputation de la poitrine, parfaitement saine, de ces filles ou de ces femmes — ne relève plus de la catégorie « cosmétique », c’est-à-dire du type de chirurgie « visant à modifier ou à remodeler des structures normales du corps afin d’améliorer l’apparence du patient ».
Elle relève désormais de la chirurgie dite « reconstructrice ».
Ce changement visait à supprimer les limites d’âge pour le recours à cette procédure.
Les seins (parfaitement normaux, naturels, sains) des filles et des femmes qui se disent ou sont dites, ou diagnostiquées, « dysphoriques de genre » — qui se disent « transgenres », ou « hommes trans » ou d’autres choses de ce type — sont donc désormais rangés dans la catégorie des « structures anormales du corps causées par des défauts congénitaux, des anomalies de développement, des traumatismes, des infections, des tumeurs ou des maladies », qui nécessitent une réparation chirurgicale.
Des organes parfaitement sains sont dits « anormaux » afin de justifier le fait de pouvoir plus simplement ou plus facilement les retirer à des jeunes femmes mineures.
Et bien évidemment, tout ça, c’est le progrès, l’émancipation humaine, l’épanouissement humain, etc. Si vous y voyez quoi que ce soit de discutable, c’est sans doute que vous êtes un affreux (éco)fasciste, une ordure d’extrême droite ou encore un réac de la Manif pour tous.
Source et plus d’infos (en anglais) : https://twitter.com/SwipeWright/status/1665448402656567302
II. Jjimjilbang, un spa, un pénis et les droits des femmes (les droits de qui ?!)
Il était une fois un spa dans la ville pluvieuse de Seattle, sur la côte ouest des États-Unis d’Amérique, au bord de l’océan Pacifique. Un spa — l’Olympus Spa — tenu par des personnes originaires de Corée, qui l’avaient façonné à la mode coréenne, dite « jjimjilbang ». Dans ces bains coréens traditionnels, où les personnes se baignent nues, on observe en général une séparation entre les sexes. L’Olympus Spa, lui, était réservé aux femmes.
En mai 2020, cependant, Haven Wilvich, un homme états-unien se prétendant « femme transgenre non-binaire », a décidé de poursuivre le spa en justice au motif qu’il ne lui était pas permis d’y accéder, ce qui constituait une abominable discrimination sur la base de son « identité de genre » (de « femme transgenre non-binaire »). Wilvich — qui, soit dit en passant, a toujours ses testicules et son pénis intacts — s’est associé à la Commission des droits de l’homme de l’État de Washington (Washington State Human Rights Commission, WSHRC) pour porter plainte.
Ladite commission a fini par lui donner raison. Eh oui, on ne parle pas de commission des droits de l’homme pour rien. La WSHRC a statué que le spa avait violé la loi anti-discrimination de l’État de Washington, au motif que son règlement, qui réserve l’établissement à une clientèle exclusivement de sexe féminin, « refuse de fournir des services aux femmes transgenres qui n’ont pas subi d’opération chirurgicale […] au prétexte que leur apparence physique n’est pas “conforme” à la compréhension traditionnelle de ce que sont les femmes biologiques ». Autrement dit, avec ses testicules et son pénis, Wilwich, qui est un homme, doit néanmoins être considéré comme une femme biologique. Tel est le pouvoir magique (coercitif) de cette étonnante chose invisible et purement déclarative que l’on nomme « identité de genre ».
Le jugement préliminaire a imposé au spa de supprimer toutes les références aux « femmes biologiques » sur son site et de dispenser à son personnel une formation à « l’inclusivité ».
Wilvich a donc réussi à détruire un espace réservé aux femmes. Et c’est le progrès !
On relèvera, par ailleurs, que Wilvich est un fervent technophile (évidemment), et un grand défenseur de la recherche sur la transplantation d’utérus : il rêverait de s’en faire greffer un pour pouvoir donner naissance ! Dans un article publié sur le site web ultra-technophile Futurism.com, intitulé « Les technologies de reproduction permettront aux humains de demain d’habiter le corps qu’ils désirent vraiment », Wilvich affirme : « Tout le processus de construction de ce lien avec un enfant à travers cette période de grossesse, à travers le traumatisme et la joie de l’accouchement, à travers la présence dès leurs premiers instants dans le monde… Je ressens tellement d’émotions fortes lorsque j’imagine être capable de faire ces choses. »
Mais le plus lumineux, le plus brillant, c’est ce qu’il a écrit sur les TERF dans une publication Facebook :
« J’ai réalisé quelque chose d’important aujourd’hui. Je suis davantage une femme que n’importe quelle TERF parce que je suis une femme par intention, alors qu’elles ne sont des femmes que par accident. »
Source : Anna Slatz pour Reduxx (7 juin 2023) : https://reduxx.info/korean-womens-spa-forced-to-erase-biological-women-from-policy-after-trans-identified-male-complaint/
III. Les figures du phénomène trans : « Rose » Montoya
Plus de 100 000 followers sur Instagram, près de 800 000 sur TikTok, « Rosalynne » (dit « Rose ») Montoya est un influenceur transgenre important. « Rose » Montoya est un homme qui se dit femme (et, plus précisément, « femme transgenre non binaire »), peut-être né Robert (peu importe), en 1995, dans l’Idaho, aux États-Unis.
Lors de sa cinquième année sous hormones de synthèse, Montoya a commencé son « voyage chirurgicale d’affirmation de genre », c’est-à-dire qu’il a commencé toute une série d’opérations chirurgicales afin de se « féminiser » : une augmentation mammaire (comme il le détaille lui-même : « implants mammaires en silicone, 360 CC, lisses, ronds, de profil moyen, de type gummy bear »), un rasage de la trachée (une opération qui consiste à limer le cartilage qui constitue la pomme d’Adam) et une génioplastie (« féminisation du menton »). D’après le DailyMail, Montoya se serait également offert une opération de « lifting fessier brésilien » au début de l’année grâce à son compte OnlyFans (où il publie des photos à caractère pornographique).
Samedi 10 juin (2023), Montoya a participé à un concert organisé à la Maison-Blanche pour le « mois des fiertés ». Après avoir serré la main du président Biden, il s’est ensuite trémoussé un peu partout, puis a fièrement exhibé ses « seins » artificiels d’homme travesti, aux côtés, semble-t-il, d’une femme travestie en homme, manifestement sous hormones de synthèse et ayant subi une ablation de la poitrine.
« Rose » Montoya, un influenceur trans assez suivi (100 000 abonné·es sur Instagram, 800 000 sur Tiktok), un homme se disant femme (« femme transgenre non-binaire »), a récemment exhibé ses « seins » artificiels (implants mammaires) lors d’un évènement organisé à la Maison-Blanche. pic.twitter.com/m413uyFh0v
— Nicolas Casaux (@casauxnicolas) June 14, 2023
La Maison-Blanche a ultérieurement fait savoir que Montoya ne serait plus le bienvenu sur sa propriété.
Les hommes qui se prétendent femmes pour incarner l’image pornographique de la femme dans la société patriarcale, et même pour produire de la pornographie et exhiber fièrement leurs « seins » artificiels (car Montoya est loin d’être le seul à prendre plaisir à s’exhiber ainsi) : le progrès selon la gauche queer (TQIA+).
IV. La transe d’une sénatrice démocrate
19 mai 2023 : lors d’un débat sur un projet de loi visant à interdire les opérations chirurgicales dites de réassignation sexuelle (ou d’« affirmation de genre ») pour les mineur·es, au Nebraska, la sénatrice démocrate Machaela Cavanaugh est montée sur scène et a manifesté de la façon suivante son soutien aux « personnes trans » et aux revendications médico-chirurgicales formulées par les idéologues trans.
V. Effacement des femmes : les lesbiennes sont des « non-hommes »
Une des universités les plus prestigieuses des États-Unis, située à Baltimore, dans le Maryland, l’université Johns Hopkins, qui comprend un hôpital universitaire parmi les plus prestigieux du monde, a récemment mis à jour son « glossaire LGBTQ », pour proposer la définition suivante du terme « lesbienne » :
« Lesbienne [orientation sexuelle] : un·e non-homme attiré·e par des non-hommes. Alors que les définitions antérieures désignaient par “lesbienne” une femme attirée émotionnellement, romantiquement et/ou sexuellement par d’autres femmes, cette définition actualisée inclut les personnes non binaires qui peuvent également s’identifier à cette étiquette. »
Par ailleurs, dans le glossaire LGBTQ de Johns Hopkins, le terme « homosexuel » est présenté comme offensant et à éviter, l’homosexualité est redéfinie comme une attirance pour les personnes « du même genre », et l’expression « sexe assigné à la naissance » est proposée comme alternative au terme « sexe » ou à l’expression « sexe biologique », par souci d’inclusivité.
Il s’avère (surprise, surprise !) que c’est un homme, un homme se disant femme (« femme trans ») qui a approuvé ces définitions absurdes et misogynes. Cet homme, qui se fait aujourd’hui appeler Paula Neira, est le directeur du programme LGBTQ+ Équité et Éducation de l’université. Paula Neira est un ancien militaire états-unien qui a entre autres participé à l’opération Tempête du désert sous le nom de Paul Neira.
Suite aux vives protestations de beaucoup de femmes (notamment) sur les réseaux sociaux, l’université Johns Hopkins a retiré ces définitions de son site web.
Sources : https://www.dailymail.co.uk/news/article-12187993/Prestigious-Johns-Hopkins-University-erases-women-woke-new-inclusive-language-guide.html et https://themessenger.com/news/johns-hopkins-says-it-pulled-lesbian-definition-from-its-lgbtq-glossary-after-backlash
Sur Paula Neira : https://www.today.com/health/transgender-vet-applauds-name-change-military-records-2d80457608
VI. États-Unis : un militant queer, soi-disant « femme trans », condamné pour avoir agressé sexuellement sa propre fille
États-Unis — Matthew Volz, un homme de 34 ans se disant femme (« femme trans ») et se faisant appeler Marina Volz, incarcéré pour pédophilie, a récemment intenté une action en justice contre l’administration pénitentiaire du New Jersey (NJDOC) au motif que son culte de la religion wiccane faisait l’objet d’une discrimination.
Volz purge actuellement une peine de 25 ans pour un certain nombre de crimes sexuels horribles qu’il a commis sur sa propre fille de 7 ans.
Avec un autre homme se disant femme (« femme trans »), qui se fait appeler Ashley Romero, Volz gérait une entreprise de « pornographie transgenre ». Les deux hommes produisaient et distribuaient des contenus pornographiques fétichistes qu’ils réalisaient eux-mêmes en utilisant la fille de Volz.
En 2017, un an avant de commencer cet atroce projet pornographique, Volz, qui s’était installé dans l’Oregon afin de récupérer la garde de sa fille, était président de l’association Queer de l’université de Clark. En 2018, les deux hommes se sont installés dans le New Jersey, où ils ont été arrêtés en 2019.
Au cours du procès, les procureurs ont déclaré au juge que la petite fille avait été soumise à un « tourbillon de ténèbres » après avoir été retirée à la garde de sa mère. Le juge Peter Tober a refusé d’entrer dans les détails de l’affaire, mais a fait remarquer à la cour que la fille avait été soumise à des conditions proches de la torture, mentionnant des colliers, une cage dans le sous-sol et des jouets sexuels. Le juge Tober a décrit les agissements de ces hommes comme « odieux, cruels et dépravés », affirmant que la fille avait été enlevée à sa mère « uniquement pour la gratification sexuelle » d’autres personnes.
Dans la couverture médiatique de cette horrible affaire, Volz et Romero ont été présentés comme des femmes, les médias utilisant le pronom « elle » pour faire référence à chacun d’eux. Volz a également été désigné comme la « mère » de la fille dans plusieurs médias. Les deux hommes, condamnés en 2022, sont actuellement détenus dans la seule prison pour femmes de l’État du New Jersey, aux États-Unis, et catégorisés comme des détenus femmes. Nombre de femmes de la prison ont l’impression de vivre un cauchemar.
Source : Reduxx (21 mai 2023) : https://reduxx.info/sadistic-transgender-pedophile-sues-new-jersey-corrections-over-witchcraft-discrimination/
VII. États-Unis : quand un fétichiste des couches ouvre la voie pour le placement d’hommes dans des prisons pour femmes
États-Unis toujours, donc — la règlementation pénitentiaire du New Jersey permettant aux hommes se disant femmes d’être incarcérés dans des établissements pour femmes est en grande partie le résultat d’un accord conclu entre l’ACLU et l’administration pénitentiaire en 2021.
L’ACLU, pour American Civil Liberties Union, soit « Union américaine pour les libertés civiles », est une importante association à but non lucratif américaine basée à New York dont la mission est de « défendre et préserver les droits et libertés individuelles garanties à chaque personne dans ce pays par la Constitution et les lois des États-Unis ». Depuis déjà plusieurs années, elle est totalement acquise aux idées queer et trans.
Le procès intenté par l’ACLU en 2021 pour contraindre l’administration pénitentiaire à placer les hommes qui se disent femmes dans des prisons pour femmes l’a été au nom d’un détenu transgenre qui avait demandé à être transféré, mais s’était vu refuser ce transfert. Ce détenu avait été anonymisé dans les dossiers du tribunal, et désigné uniquement sous le nom de « Sonia Doe ».
Le média féministe Reduxx a appris par la suite que Doe était en fait Danielle Demers, né Daniel Smith. En octobre 2017, Demers, un vétéran du corps des Marines (un ex-militaire), avait été accusé d’avoir tenté de vendre une carabine de grande puissance, 300 munitions et du matériel permettant de fabriquer cinq bombes artisanales. Demers est aussi un membre de la communauté des « bébés adultes fétichistes des couches » (ABDL, pour Adult Baby Diaper Lover), des adultes sexuellement excités par le fait de porter des vêtements de bébés et de se comporter comme des bébés. Demers prétend aussi avoir des menstruations.
Grâce aux efforts conjoints de Demers et de l’ACLU, 27 hommes sont actuellement détenus dans la seule prison pour femmes de l’État du New Jersey.
Source : Reduxx (8 mai 2023) : https://reduxx.info/aclu-represented-transgender-terrorist-diaper-fetishist-to-secure-gender-self-identification-in-nj-womens-prison/
VIII. Casa Susanna ou l’éloge du sexisme ordinaire
Sébastien Lifshitz, réalisateur du documentaire Petite fille, plébiscité par les médias de masse, revient avec Casa Susanna, un autre film documentaire faisant l’éloge du transgenrisme, également célébré par les médias de masse (Le Monde le qualifie d’« exceptionnelle réalisation »).
Casa Susanna, c’est le nom d’un « lieu de villégiature intime et privé pour travestis hétérosexuels, installé entre 1959 et 1968 dans la région idyllique des Catskills, dans l’État de New York (États-Unis) », comme le note le journaliste du Monde Renaud Machart.
Dans son documentaire, Lifshitz retrace l’histoire de cet endroit et des gens qui s’y rendaient, notamment en interviewant deux anciens fidèles des lieux, Katherine (anciennement John) Cummings (1935–2022) et Diana (anciennement David) Merry-Shapiro (né en 1939) : deux hommes se disant « femmes transgenres ». Lifshitz interroge également Betsy Wollheim, la fille de l’écrivain et éditeur de science-fiction Donald Wollheim, qui, accompagné de son épouse, fut, lui aussi, l’un des réguliers de la Casa Susanna, ainsi que Gregory Bagarozy, le petit-fils de Marie Tornell, l’épouse de l’homme à l’origine de la Casa Susanna, et la gérante du lieu.
Le film de Lifshitz constitue, dans l’ensemble, une sorte d’hommage à ces hommes présentés comme des précurseurs du transgenrisme. On n’y trouve pas la moindre critique du phénomène. Pourtant, dans ses écrits sur le sujet, l’historienne Isabelle Bonnet, avec laquelle Lifshitz a travaillé, pointe du doigt le caractère sexiste et misogyne du travestissement de ces hommes, qui
« ne réalisent pas que leur idéal féminin, celui qu’ils veulent incarner, n’est lui-même qu’un pur produit de leur imaginaire masculiniste ; ce que Darrell Raynor [un autre travesti] pointe du doigt, lorsqu’il écrit : “Les travestis ne s’intéressent pas aux femmes telles qu’elles sont, mais aux femmes telles qu’ils aimeraient qu’elles soient.” Les postures et les gestes qu’ils adoptent “en femme” reflètent aussi les stéréotypes féminins que les médias contemporains, de la télévision à la publicité, du cinéma à la photographie de mode, généralisent. […] Le paradoxe est donc manifeste entre leur rébellion contre la “mystique de la virilité” et leur représentation féminine rétrograde, issue de cette même mystique. »
Mais Isabelle Bonnet écrivait ça en 2018. Peut-être qu’à l’époque, l’apologie acritique du transgenrisme n’était pas encore de rigueur un peu partout.
Quoi qu’il en soit, cette critique féministe du travestissement masculin passe totalement à la trappe dans le documentaire de Lifshitz, comme dans ses critiques presse. Une illustration de plus de la manière dont l’expansion du phénomène trans constitue un recul du féminisme.
Nicolas Casaux
Source: Lire l'article complet de Le Partage