Transidentité, non-binarité, etc. : chronique d’un invraisemblable scandale #2 (par Nicolas Casaux)

Transidentité, non-binarité, etc. : chronique d’un invraisemblable scandale #2 (par Nicolas Casaux)

I. De l’innovation dans la mutilation progressiste

En 2020, l’État de Cali­for­nie a modi­fié la des­crip­tion, dans son code des assu­rances, des doubles mas­tec­to­mies pro­po­sées aux filles et aux femmes souf­frant de « dys­pho­rie de genre » (expres­sion confuse qui désigne en géné­ral un sen­ti­ment de malaise vis-à-vis de son iden­ti­té, de son corps sexué, le plus sou­vent lié à des incom­pré­hen­sions concer­nant ce que sont les sexes et ce qu’ils impliquent, ain­si qu’à de l’autisme ou divers troubles psy­cho­lo­giques connexes, comme des TCA, une dépres­sion, des angoisses, etc.).

Cette pro­cé­dure chi­rur­gi­cale — l’amputation de la poi­trine, par­fai­te­ment saine, de ces filles ou de ces femmes — ne relève plus de la caté­go­rie « cos­mé­tique », c’est-à-dire du type de chi­rur­gie « visant à modi­fier ou à remo­de­ler des struc­tures nor­males du corps afin d’a­mé­lio­rer l’ap­pa­rence du patient ».

Elle relève désor­mais de la chi­rur­gie dite « reconstructrice ».

Ce chan­ge­ment visait à sup­pri­mer les limites d’âge pour le recours à cette procédure.

Les seins (par­fai­te­ment nor­maux, natu­rels, sains) des filles et des femmes qui se disent ou sont dites, ou diag­nos­ti­quées, « dys­pho­riques de genre » — qui se disent « trans­genres », ou « hommes trans » ou d’autres choses de ce type — sont donc désor­mais ran­gés dans la caté­go­rie des « struc­tures anor­males du corps cau­sées par des défauts congé­ni­taux, des ano­ma­lies de déve­lop­pe­ment, des trau­ma­tismes, des infec­tions, des tumeurs ou des mala­dies », qui néces­sitent une répa­ra­tion chirurgicale.

Des organes par­fai­te­ment sains sont dits « anor­maux » afin de jus­ti­fier le fait de pou­voir plus sim­ple­ment ou plus faci­le­ment les reti­rer à des jeunes femmes mineures.

Et bien évi­dem­ment, tout ça, c’est le pro­grès, l’é­man­ci­pa­tion humaine, l’é­pa­nouis­se­ment humain, etc. Si vous y voyez quoi que ce soit de dis­cu­table, c’est sans doute que vous êtes un affreux (éco)fasciste, une ordure d’ex­trême droite ou encore un réac de la Manif pour tous.

Source et plus d’in­fos (en anglais) : https://twitter.com/SwipeWright/status/1665448402656567302

II. Jjimjilbang, un spa, un pénis et les droits des femmes (les droits de qui ?!)

Il était une fois un spa dans la ville plu­vieuse de Seat­tle, sur la côte ouest des États-Unis d’Amérique, au bord de l’océan Paci­fique. Un spa — l’Olympus Spa — tenu par des per­sonnes ori­gi­naires de Corée, qui l’avaient façon­né à la mode coréenne, dite « jjim­jil­bang ». Dans ces bains coréens tra­di­tion­nels, où les per­sonnes se baignent nues, on observe en géné­ral une sépa­ra­tion entre les sexes. L’Olympus Spa, lui, était réser­vé aux femmes.

En mai 2020, cepen­dant, Haven Wil­vich, un homme états-unien se pré­ten­dant « femme trans­genre non-binaire », a déci­dé de pour­suivre le spa en jus­tice au motif qu’il ne lui était pas per­mis d’y accé­der, ce qui consti­tuait une abo­mi­nable dis­cri­mi­na­tion sur la base de son « iden­ti­té de genre » (de « femme trans­genre non-binaire »). Wil­vich — qui, soit dit en pas­sant, a tou­jours ses tes­ti­cules et son pénis intacts — s’est asso­cié à la Com­mis­sion des droits de l’homme de l’É­tat de Washing­ton (Washing­ton State Human Rights Com­mis­sion, WSHRC) pour por­ter plainte.

Ladite com­mis­sion a fini par lui don­ner rai­son. Eh oui, on ne parle pas de com­mis­sion des droits de l’homme pour rien. La WSHRC a sta­tué que le spa avait vio­lé la loi anti-dis­cri­mi­na­tion de l’É­tat de Washing­ton, au motif que son règle­ment, qui réserve l’établissement à une clien­tèle exclu­si­ve­ment de sexe fémi­nin, « refuse de four­nir des ser­vices aux femmes trans­genres qui n’ont pas subi d’o­pé­ra­tion chi­rur­gi­cale […] au pré­texte que leur appa­rence phy­sique n’est pas “conforme” à la com­pré­hen­sion tra­di­tion­nelle de ce que sont les femmes bio­lo­giques ». Autre­ment dit, avec ses tes­ti­cules et son pénis, Wil­wich, qui est un homme, doit néan­moins être consi­dé­ré comme une femme bio­lo­gique. Tel est le pou­voir magique (coer­ci­tif) de cette éton­nante chose invi­sible et pure­ment décla­ra­tive que l’on nomme « iden­ti­té de genre ».

Wil­vich en 2018.

Le juge­ment pré­li­mi­naire a impo­sé au spa de sup­pri­mer toutes les réfé­rences aux « femmes bio­lo­giques » sur son site et de dis­pen­ser à son per­son­nel une for­ma­tion à « l’inclusivité ».

Wil­vich a donc réus­si à détruire un espace réser­vé aux femmes. Et c’est le progrès !

On relè­ve­ra, par ailleurs, que Wil­vich est un fervent tech­no­phile (évi­dem­ment), et un grand défen­seur de la recherche sur la trans­plan­ta­tion d’utérus : il rêve­rait de s’en faire gref­fer un pour pou­voir don­ner nais­sance ! Dans un article publié sur le site web ultra-tech­no­phile Futurism.com, inti­tu­lé « Les tech­no­lo­gies de repro­duc­tion per­met­tront aux humains de demain d’ha­bi­ter le corps qu’ils dési­rent vrai­ment », Wil­vich affirme : « Tout le pro­ces­sus de construc­tion de ce lien avec un enfant à tra­vers cette période de gros­sesse, à tra­vers le trau­ma­tisme et la joie de l’ac­cou­che­ment, à tra­vers la pré­sence dès leurs pre­miers ins­tants dans le monde… Je res­sens tel­le­ment d’é­mo­tions fortes lorsque j’i­ma­gine être capable de faire ces choses. »

Mais le plus lumi­neux, le plus brillant, c’est ce qu’il a écrit sur les TERF dans une publi­ca­tion Facebook :

« J’ai réa­li­sé quelque chose d’important aujourd’hui. Je suis davan­tage une femme que n’importe quelle TERF parce que je suis une femme par inten­tion, alors qu’elles ne sont des femmes que par accident. »

Source : Anna Slatz pour Reduxx (7 juin 2023) : https://reduxx.info/korean-womens-spa-forced-to-erase-biological-women-from-policy-after-trans-identified-male-complaint/

III. Les figures du phénomène trans : « Rose » Montoya

Plus de 100 000 fol­lo­wers sur Ins­ta­gram, près de 800 000 sur Tik­Tok, « Rosa­lynne » (dit « Rose ») Mon­toya est un influen­ceur trans­genre impor­tant. « Rose » Mon­toya est un homme qui se dit femme (et, plus pré­ci­sé­ment, « femme trans­genre non binaire »), peut-être né Robert (peu importe), en 1995, dans l’Idaho, aux États-Unis.

Lors de sa cin­quième année sous hor­mones de syn­thèse, Mon­toya a com­men­cé son « voyage chi­rur­gi­cale d’affirmation de genre », c’est-à-dire qu’il a com­men­cé toute une série d’opérations chi­rur­gi­cales afin de se « fémi­ni­ser » : une aug­men­ta­tion mam­maire (comme il le détaille lui-même : « implants mam­maires en sili­cone, 360 CC, lisses, ronds, de pro­fil moyen, de type gum­my bear »), un rasage de la tra­chée (une opé­ra­tion qui consiste à limer le car­ti­lage qui consti­tue la pomme d’A­dam) et une génio­plas­tie (« fémi­ni­sa­tion du men­ton »). D’après le Dai­ly­Mail, Mon­toya se serait éga­le­ment offert une opé­ra­tion de « lif­ting fes­sier bré­si­lien » au début de l’année grâce à son compte Only­Fans (où il publie des pho­tos à carac­tère pornographique).

Same­di 10 juin (2023), Mon­toya a par­ti­ci­pé à un concert orga­ni­sé à la Mai­son-Blanche pour le « mois des fier­tés ». Après avoir ser­ré la main du pré­sident Biden, il s’est ensuite tré­mous­sé un peu par­tout, puis a fiè­re­ment exhi­bé ses « seins » arti­fi­ciels d’homme tra­ves­ti, aux côtés, semble-t-il, d’une femme tra­ves­tie en homme, mani­fes­te­ment sous hor­mones de syn­thèse et ayant subi une abla­tion de la poitrine.

La Mai­son-Blanche a ulté­rieu­re­ment fait savoir que Mon­toya ne serait plus le bien­ve­nu sur sa propriété.

« Rose » Mon­toya, enfin deve­nu lui-même, après moult opérations.
« Rose » Mon­toya encore. La classe.

Les hommes qui se pré­tendent femmes pour incar­ner l’image por­no­gra­phique de la femme dans la socié­té patriar­cale, et même pour pro­duire de la por­no­gra­phie et exhi­ber fiè­re­ment leurs « seins » arti­fi­ciels (car Mon­toya est loin d’être le seul à prendre plai­sir à s’exhiber ain­si) : le pro­grès selon la gauche queer (TQIA+).

Source : https://www.dailymail.co.uk/news/article-12190877/White-House-slams-trans-activist-Rose-Montoya-going-topless-says-WONT-invited-back.html

IV. La transe d’une sénatrice démocrate

19 mai 2023 : lors d’un débat sur un pro­jet de loi visant à inter­dire les opé­ra­tions chi­rur­gi­cales dites de réas­si­gna­tion sexuelle (ou d’« affir­ma­tion de genre ») pour les mineur·es, au Nebras­ka, la séna­trice démo­crate Machae­la Cava­naugh est mon­tée sur scène et a mani­fes­té de la façon sui­vante son sou­tien aux « per­sonnes trans » et aux reven­di­ca­tions médi­co-chi­rur­gi­cales for­mu­lées par les idéo­logues trans.

Ce genre de scène illustre assez sin­gu­liè­re­ment ce fait que nous n’a­vons pas affaire à un mou­ve­ment de reven­di­ca­tion poli­tique ou sociale légi­time, mais plu­tôt à un mou­ve­ment sec­taire, à une psychose/hallucination col­lec­tive qui se pro­page grâce à un fond géné­ral de bêtise, de lâche­té, d’op­por­tu­nisme, de conformisme.

Source : https://nypost.com/2023/05/20/nebraska-state-sen-machaela-cavanaugh-flips-out-debating-ban-on-sex-change-surgeries-for-minors/

V. Effacement des femmes : les lesbiennes sont des « non-hommes »

Une des uni­ver­si­tés les plus pres­ti­gieuses des États-Unis, située à Bal­ti­more, dans le Mary­land, l’université Johns Hop­kins, qui com­prend un hôpi­tal uni­ver­si­taire par­mi les plus pres­ti­gieux du monde, a récem­ment mis à jour son « glos­saire LGBTQ », pour pro­po­ser la défi­ni­tion sui­vante du terme « lesbienne » :

« Les­bienne [orien­ta­tion sexuelle] : un·e non-homme attiré·e par des non-hommes. Alors que les défi­ni­tions anté­rieures dési­gnaient par “les­bienne” une femme atti­rée émo­tion­nel­le­ment, roman­ti­que­ment et/ou sexuel­le­ment par d’autres femmes, cette défi­ni­tion actua­li­sée inclut les per­sonnes non binaires qui peuvent éga­le­ment s’i­den­ti­fier à cette étiquette. »

Par ailleurs, dans le glos­saire LGBTQ de Johns Hop­kins, le terme « homo­sexuel » est pré­sen­té comme offen­sant et à évi­ter, l’homosexualité est redé­fi­nie comme une atti­rance pour les per­sonnes « du même genre », et l’expression « sexe assi­gné à la nais­sance » est pro­po­sée comme alter­na­tive au terme « sexe » ou à l’expression « sexe bio­lo­gique », par sou­ci d’inclusivité.

Il s’avère (sur­prise, sur­prise !) que c’est un homme, un homme se disant femme (« femme trans ») qui a approu­vé ces défi­ni­tions absurdes et miso­gynes. Cet homme, qui se fait aujourd’­hui appe­ler Pau­la Nei­ra, est le direc­teur du pro­gramme LGBTQ+ Équi­té et Édu­ca­tion de l’u­ni­ver­si­té. Pau­la Nei­ra est un ancien mili­taire états-unien qui a entre autres par­ti­ci­pé à l’opération Tem­pête du désert sous le nom de Paul Neira.

Pau­la (ex-Paul) Neira
Paul Nei­ra

Suite aux vives pro­tes­ta­tions de beau­coup de femmes (notam­ment) sur les réseaux sociaux, l’u­ni­ver­si­té Johns Hop­kins a reti­ré ces défi­ni­tions de son site web.

Sources : https://www.dailymail.co.uk/news/article-12187993/Prestigious-Johns-Hopkins-University-erases-women-woke-new-inclusive-language-guide.html et https://themessenger.com/news/johns-hopkins-says-it-pulled-lesbian-definition-from-its-lgbtq-glossary-after-backlash

Sur Pau­la Nei­ra : https://www.today.com/health/transgender-vet-applauds-name-change-military-records-2d80457608

VI. États-Unis : un militant queer, soi-disant « femme trans », condamné pour avoir agressé sexuellement sa propre fille

États-Unis — Mat­thew Volz, un homme de 34 ans se disant femme (« femme trans ») et se fai­sant appe­ler Mari­na Volz, incar­cé­ré pour pédo­phi­lie, a récem­ment inten­té une action en jus­tice contre l’ad­mi­nis­tra­tion péni­ten­tiaire du New Jer­sey (NJDOC) au motif que son culte de la reli­gion wic­cane fai­sait l’ob­jet d’une discrimination.

Volz purge actuel­le­ment une peine de 25 ans pour un cer­tain nombre de crimes sexuels hor­ribles qu’il a com­mis sur sa propre fille de 7 ans.

Avec un autre homme se disant femme (« femme trans »), qui se fait appe­ler Ash­ley Rome­ro, Volz gérait une entre­prise de « por­no­gra­phie trans­genre ». Les deux hommes pro­dui­saient et dis­tri­buaient des conte­nus por­no­gra­phiques féti­chistes qu’ils réa­li­saient eux-mêmes en uti­li­sant la fille de Volz.

En 2017, un an avant de com­men­cer cet atroce pro­jet por­no­gra­phique, Volz, qui s’était ins­tal­lé dans l’Oregon afin de récu­pé­rer la garde de sa fille, était pré­sident de l’association Queer de l’université de Clark. En 2018, les deux hommes se sont ins­tal­lés dans le New Jer­sey, où ils ont été arrê­tés en 2019.

Volz en 2017 en tant que pré­sident de l’as­so­cia­tion Queer de l’u­ni­ver­si­té de Clark College.

Au cours du pro­cès, les pro­cu­reurs ont décla­ré au juge que la petite fille avait été sou­mise à un « tour­billon de ténèbres » après avoir été reti­rée à la garde de sa mère. Le juge Peter Tober a refu­sé d’en­trer dans les détails de l’af­faire, mais a fait remar­quer à la cour que la fille avait été sou­mise à des condi­tions proches de la tor­ture, men­tion­nant des col­liers, une cage dans le sous-sol et des jouets sexuels. Le juge Tober a décrit les agis­se­ments de ces hommes comme « odieux, cruels et dépra­vés », affir­mant que la fille avait été enle­vée à sa mère « uni­que­ment pour la gra­ti­fi­ca­tion sexuelle » d’autres personnes.

Dans la cou­ver­ture média­tique de cette hor­rible affaire, Volz et Rome­ro ont été pré­sen­tés comme des femmes, les médias uti­li­sant le pro­nom « elle » pour faire réfé­rence à cha­cun d’eux. Volz a éga­le­ment été dési­gné comme la « mère » de la fille dans plu­sieurs médias. Les deux hommes, condam­nés en 2022, sont actuel­le­ment déte­nus dans la seule pri­son pour femmes de l’État du New Jer­sey, aux États-Unis, et caté­go­ri­sés comme des déte­nus femmes. Nombre de femmes de la pri­son ont l’impression de vivre un cauchemar.

Source : Reduxx (21 mai 2023) : https://reduxx.info/sadistic-transgender-pedophile-sues-new-jersey-corrections-over-witchcraft-discrimination/

VII. États-Unis : quand un fétichiste des couches ouvre la voie pour le placement d’hommes dans des prisons pour femmes

États-Unis tou­jours, donc — la règle­men­ta­tion péni­ten­tiaire du New Jer­sey per­met­tant aux hommes se disant femmes d’être incar­cé­rés dans des éta­blis­se­ments pour femmes est en grande par­tie le résul­tat d’un accord conclu entre l’A­CLU et l’ad­mi­nis­tra­tion péni­ten­tiaire en 2021.

L’ACLU, pour Ame­ri­can Civil Liber­ties Union, soit « Union amé­ri­caine pour les liber­tés civiles », est une impor­tante asso­cia­tion à but non lucra­tif amé­ri­caine basée à New York dont la mis­sion est de « défendre et pré­ser­ver les droits et liber­tés indi­vi­duelles garan­ties à chaque per­sonne dans ce pays par la Consti­tu­tion et les lois des États-Unis ». Depuis déjà plu­sieurs années, elle est tota­le­ment acquise aux idées queer et trans.

Le pro­cès inten­té par l’A­CLU en 2021 pour contraindre l’administration péni­ten­tiaire à pla­cer les hommes qui se disent femmes dans des pri­sons pour femmes l’a été au nom d’un déte­nu trans­genre qui avait deman­dé à être trans­fé­ré, mais s’é­tait vu refu­ser ce trans­fert. Ce déte­nu avait été ano­ny­mi­sé dans les dos­siers du tri­bu­nal, et dési­gné uni­que­ment sous le nom de « Sonia Doe ».

Le média fémi­niste Reduxx a appris par la suite que Doe était en fait Danielle Demers, né Daniel Smith. En octobre 2017, Demers, un vété­ran du corps des Marines (un ex-mili­taire), avait été accu­sé d’a­voir ten­té de vendre une cara­bine de grande puis­sance, 300 muni­tions et du maté­riel per­met­tant de fabri­quer cinq bombes arti­sa­nales. Demers est aus­si un membre de la com­mu­nau­té des « bébés adultes féti­chistes des couches » (ABDL, pour Adult Baby Dia­per Lover), des adultes sexuel­le­ment exci­tés par le fait de por­ter des vête­ments de bébés et de se com­por­ter comme des bébés. Demers pré­tend aus­si avoir des menstruations.

Grâce aux efforts conjoints de Demers et de l’ACLU, 27 hommes sont actuel­le­ment déte­nus dans la seule pri­son pour femmes de l’État du New Jersey.

Source : Reduxx (8 mai 2023) : https://reduxx.info/aclu-represented-transgender-terrorist-diaper-fetishist-to-secure-gender-self-identification-in-nj-womens-prison/

VIII. Casa Susanna ou l’éloge du sexisme ordinaire

Sébas­tien Lif­shitz, réa­li­sa­teur du docu­men­taire Petite fille, plé­bis­ci­té par les médias de masse, revient avec Casa Susan­na, un autre film docu­men­taire fai­sant l’éloge du trans­gen­risme, éga­le­ment célé­bré par les médias de masse (Le Monde le qua­li­fie d’« excep­tion­nelle réalisation »).

Casa Susan­na, c’est le nom d’un « lieu de vil­lé­gia­ture intime et pri­vé pour tra­ves­tis hété­ro­sexuels, ins­tal­lé entre 1959 et 1968 dans la région idyl­lique des Cats­kills, dans l’État de New York (États-Unis) », comme le note le jour­na­liste du Monde Renaud Machart.

Dans son docu­men­taire, Lif­shitz retrace l’histoire de cet endroit et des gens qui s’y ren­daient, notam­ment en inter­vie­want deux anciens fidèles des lieux, Kathe­rine (ancien­ne­ment John) Cum­mings (1935–2022) et Dia­na (ancien­ne­ment David) Mer­ry-Sha­pi­ro (né en 1939) : deux hommes se disant « femmes trans­genres ». Lif­shitz inter­roge éga­le­ment Bet­sy Woll­heim, la fille de l’écrivain et édi­teur de science-fic­tion Donald Woll­heim, qui, accom­pa­gné de son épouse, fut, lui aus­si, l’un des régu­liers de la Casa Susan­na, ain­si que Gre­go­ry Baga­ro­zy, le petit-fils de Marie Tor­nell, l’épouse de l’homme à l’origine de la Casa Susan­na, et la gérante du lieu.

Le film de Lif­shitz consti­tue, dans l’ensemble, une sorte d’hommage à ces hommes pré­sen­tés comme des pré­cur­seurs du trans­gen­risme. On n’y trouve pas la moindre cri­tique du phé­no­mène. Pour­tant, dans ses écrits sur le sujet, l’historienne Isa­belle Bon­net, avec laquelle Lif­shitz a tra­vaillé, pointe du doigt le carac­tère sexiste et miso­gyne du tra­ves­tis­se­ment de ces hommes, qui

« ne réa­lisent pas que leur idéal fémi­nin, celui qu’ils veulent incar­ner, n’est lui-même qu’un pur pro­duit de leur ima­gi­naire mas­cu­li­niste ; ce que Dar­rell Ray­nor [un autre tra­ves­ti] pointe du doigt, lorsqu’il écrit : “Les tra­ves­tis ne s’intéressent pas aux femmes telles qu’elles sont, mais aux femmes telles qu’ils aime­raient qu’elles soient.” Les pos­tures et les gestes qu’ils adoptent “en femme” reflètent aus­si les sté­réo­types fémi­nins que les médias contem­po­rains, de la télé­vi­sion à la publi­ci­té, du ciné­ma à la pho­to­gra­phie de mode, géné­ra­lisent. […] Le para­doxe est donc mani­feste entre leur rébel­lion contre la “mys­tique de la viri­li­té” et leur repré­sen­ta­tion fémi­nine rétro­grade, issue de cette même mystique. »

Mais Isa­belle Bon­net écri­vait ça en 2018. Peut-être qu’à l’époque, l’apologie acri­tique du trans­gen­risme n’était pas encore de rigueur un peu partout.

Quoi qu’il en soit, cette cri­tique fémi­niste du tra­ves­tis­se­ment mas­cu­lin passe tota­le­ment à la trappe dans le docu­men­taire de Lif­shitz, comme dans ses cri­tiques presse. Une illus­tra­tion de plus de la manière dont l’expansion du phé­no­mène trans consti­tue un recul du féminisme.

Nico­las Casaux

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À propos de l'auteur Le Partage

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