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par Seph
La Nakba, « catastrophe » en arabe, un concept forgé il y a 75 ans :
« Le concept de Nakba (« catastrophe » en arabe), qui désigne le déplacement forcé de 700 000 Palestiniens à la création de l’Etat d’Israël en 1948, n’a pas été forgé par un habitant de Jaffa ou de Haïfa, expulsé de son domicile par les paramilitaires sionistes. C’est sous la plume de Constantin Zureiq, un célèbre intellectuel syrien, né dans un foyer grec orthodoxe de Damas, que ce terme est entré dans le dictionnaire politique arabe avant de pénétrer les consciences du monde entier. »
Selon le professeur de la faculté technique de Palestine, Yasser Abou Louz :
« Depuis 1948, l’entité sioniste a occupé 77,4% du territoire palestinien, a déplacé quelques 950 000 personnes sur un total de 1 400 000 qui résidaient dans la terre de Palestine, et a commis plus de 75 massacres pendant et avant la Nekba, en plus de 15 000 Palestiniens tombés en martyrs.
Les Palestiniens vivaient dans plus de 1300 villages, mais l’occupation sioniste a complètement détruit 531 d’entre eux et occupé 774 autres villages. »
I – Le nettoyage ethnique de la Palestine
À en croire l’historiographie israélienne traditionnelle, cette situation serait la résultante imprévisible, involontaire, des aléas d’un conflit armé : la « première guerre israélo-arabe ». Mais le livre de Ilan Pappe en donne ici une explication bien différente. À l’aide de documents d’archives, de journaux personnels, de témoignages directs, il reconstitue en détail ce qui s’est vraiment passé à la fin de 1947 et en 1948, ville par ville, village par village. Apparaît alors la programmation d’une entreprise délibérée, systématique, d’expulsion et de destruction : un « nettoyage ethnique » de la Palestine de sa population non juive.
« À la fin de 1947, la Palestine compte près de 2 millions d’habitants : un tiers de juifs, deux tiers d’Arabes. La résolution 181 des Nations unies décide sa partition en deux États : l’un doit être presque exclusivement peuplé d’Arabes ; dans l’autre, les juifs seraient légèrement majoritaires.
Un an plus tard, c’est un État à très forte majorité juive, Israël, qui occupe 78% de la Palestine. Plus de 500 villages ont été rasés, de nombreuses villes ont presque entièrement perdu leur population arabe. Et 800 000 Arabes palestiniens originaires des territoires qui font désormais partie d’Israël peuplent des camps de réfugiés hors de ses frontières.
En quelques mois, forts de leur supériorité militaire, de leur accord secret avec le roi de Jordanie, de la passivité complice des soldats britanniques et de l’impéritie de l’ONU, les dirigeants du mouvement sioniste ont organisé le « transfert », par la violence et l’intimidation, d’une population arabe plutôt pacifique, sans défense, abandonnée de tous. »
(Ilan Pappe, historien israélien)
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II – Analyse de la Nakba par le professeur Chems Eddine Chitour
« 15 mai 1948, une étape importante dans la chaîne des malheurs des Palestiniens. Ce jour-là, des autochtones qui vivaient là depuis la nuit des temps furent brutalement considérés par le fer et par le feu comme des apatrides. Les Nations unies, par la reconnaissance quelques jours plus tôt de l’État d’Israël, venaient de livrer du même coup des hommes, des enfants, des femmes pour l’immense majorité sans défense, aux mains d’une organisation terroriste qui mit en œuvre une épuration ethnique au nom de la religion. Il fallait une Terre pour un peuple sans Terre au nom de la Bible. Bien plus tard, le président Yitzhak Rabin l’homme qui a combattu durement les Palestiniens mais qui aurait pu faire la paix, s’il n’avait pas été assassiné, affirmait, à juste titre, que « la Bible n’était pas un cadastre ! »
Tout est parti du plan Daleth
En novembre 1947, au moment du vote du plan de partage, la Palestine mandataire compte environ 600 000 juifs pour 1 200 000 Arabes. David Ben Gourion a confié à Yigaël Yadin le soin d’étudier un plan militaire permettant de préparer le Yichouv à l’intervention annoncée des États arabes. Comment bouter les Arabes du maximum de terres pour l’espace vital juif ? Il s’agit du plan Daleth qui est mis en application dès le début du mois d’avril.
Le plan Daleth ou plan D, est le plan établi par la Haganah en mars 1948 pendant la guerre de Palestine de 1948. Il fut rédigé par Israël Ber et Moshe Pasternak, sous la supervision de Yigal Yadin, chef des opérations de la Haganah. Ilan Pappé y voit un plan mis au point par les sionistes pour spolier les Arabes palestiniens de leur terre en les chassant de leur terre.
Ilan Pappé : « Le nettoyage ethnique de la Palestine », Arthème Fayard 2008
Dans un article intitulé « Plan Daleth : Master Plan for the Conquest of Palestine », Walid Khalidi présente, lui aussi, le plan comme une ligne de conduite donnée à la Haganah pour l’expulsion des villages palestiniens. Il tire ses conclusions de plusieurs éléments du contexte liés au sionisme et à la guerre civile de 1947-1948 en Palestine mandataire en donnant l’argumentaire suivant :
« 1. Les sionistes étaient confrontés à un problème territorial en tant que mouvement nationaliste sans territoire sous son contrôle ;
2. Le transfert de la population arabe hors de Palestine était dans leur esprit depuis Théodore Herzl. Les sionistes ne pouvaient accepter de ne posséder qu’une faible proportion des terres cultivables dans la partie accordée à l’État juif par le plan de partition (1 500 000 de dounams cultivables seulement sur les 7 500 000 cultivables et les 13 000 000 de la surface totale) ;
3. L’État juif tel que défini par le plan de partage était peuplé d’autant de juifs que d’Arabes ; les sionistes étaient conscients de leur puissance [militaire].
4. La défaite arabe palestinienne ne pouvait être effective que si les Arabes étaient « délogés », étant donné que malgré la « surpuissance » des juifs, les Arabes étaient in situ ; le plan sioniste devait être implémenté avant le 15 mai 1948, date à laquelle on pouvait s’attendre à ce que les armées régulières arabes interviennent pour respecter le statu quo en Palestine. »
« En avril 1948, lit-on sur l’encyclopédie Wikipédia, la guerre entre dans une deuxième phase avec le passage de la Haganah à l’offensive. le 9 avril, des troupes de l’Irgoun et du Lehi perpètrent un massacre à Deir Yassin qui a un impact important sur la population palestinienne. Le 14 mai 1948 à minuit, le mandat britannique sur la Palestine s’achève officiellement. L’État d’Israël a été proclamé dans la journée sur une partie du territoire. Tandis que l’ONU propose d’autres plans de partage, les Israéliens lancent de juillet 1948 à mars 1949 une série d’opérations militaires entrecoupées de cessez-le-feu, prenant le contrôle de toute la Galilée, du sud-ouest de la Samarie de la majeure partie de la zone côtière, de l’ouest de la Judée jusqu’au secteur de Jérusalem, et enfin du Néguev. Durant la période du 15 mai 1948 à la mi-avril 1949, plus de 350 000 Palestiniens (sur les 750 000 de l’ensemble de l’exode palestinien) prennent la route de l’exode, fuyant les combats ou expulsés des zones contrôlées ou conquises par Israël. »
La Nekba : un nettoyage ethnique
Rappelons que la résolution 194 de l’ONU dispose que « les réfugiés qui désirent rentrer dans leurs foyers et vivre en paix avec leurs voisins devraient y être autorisés le plus vite possible ». Tous les gouvernements israéliens se sont opposés à l’application du droit au retour, au nom du caractère juif de l’État. Avant même la fin de la Seconde Guerre mondiale, les juifs de l’Irgoun appuyé par le groupe Stern se retournent contre les Anglais, en réaction contre l’interdiction de l’immigration des juifs en Terre d’Israël ; le 22 juillet 1946, un attentat terroriste de l’Irgoun contre l’hôtel King David, centre de l’administration britannique à Jérusalem, fait 92 morts. L’Angleterre ne traite pas de la même façon les Palestiniens qu’elle a matés et les Israéliens qui l’attaquent. Selon Henry Laurens, il n’est pas possible pour eux d’utiliser contre des Blancs occidentaux, et de surcroît contre des juifs après la Shoah, des méthodes utilisées contre des indigènes. Devant leur incapacité à concilier les points de vue arabe et sioniste, face aux coups reçus et aux trop nombreuses pertes, ils décident de mettre un terme à leur mandat et de remettre la « question de la Palestine » à l’ONU.
Dans son ouvrage courageux « Le Nettoyage ethnique de la Palestine », l’historien israélien, Ilan Pappé, professeur à l’Université de Haïfa, que les sionistes considèrent comme un « juif honteux », démolit le mythe selon lequel les Arabes auraient attaqué Israël au moment de sa fondation. En fait, le nettoyage ethnique de la population palestinienne (massacres, terreur et expulsions forcées à grande échelle) était prévu dès la première heure. Le nettoyage ethnique commença – de manière un peu désorganisée – dès les premiers jours de décembre 1947, quelques jours à peine après le vote de l’ONU et trois mois avant l’adoption du plan Daleth. Quant aux méthodes utilisées par les sionistes à cette époque, Ilan Pappé montre qu’elles étaient déjà ce qu’elles sont aujourd’hui : « cynisme et chutzpah, mensonges permanents, (…) crimes de guerre et crimes contre l’humanité.(…) Dès le départ, l’armée « la plus morale de tous les temps », s’est distinguée par sa brutalité, son sadisme et sa cupidité : pillages, destructions systématiques, viols, exactions en tous genres, assassinats. »[2]
La Nekba n’est pas tombée du ciel, elle a été minutieusement préparée. Dès juin 1938, Ben Gourion déclare devant l’Exécutif de l’Agence juive : « Je suis pour le transfert forcé [l’expulsion des Arabes palestiniens]. Je ne vois rien là d’immoral ». Dix ans plus tard, le 24 mai 1948, il écrit dans son Journal : « Nous allons créer un État chrétien au Liban, dont la frontière sud sera le Litani. Nous allons briser la Transjordanie, bombarder Amman et détruire son armée, et alors la Syrie tombera. Après quoi, si l’Egypte veut continuer à se battre, nous bombarderons Port Saïd, Alexandrie et Le Caire. Ce sera notre vengeance pour ce que les Égyptiens, les Araméens et les Assyriens ont fait à nos aïeux à l’époque biblique. Indépendamment du fait que la prétendue oppression des juifs par les Égyptiens, les Araméens et les Assyriens est dénuée de tout fondement historique, et que les ancêtres du « père » de l’État juif étaient très probablement des Khazars sans le moindre lien avec la Palestine. »[2]
Parmi les architectes du nettoyage ethnique par le fer et par le feu, « Menahem Begin se distingue pendant cette guerre en massacrant avec d’autres tueurs de l’Irgoun, 240 civils à Deir Yassine (le 9 avril 1948, cinq semaines avant la proclamation de l’État d’Israël). 200 villageois assassinés par la Haganah, l’armée régulière, huit jours après la proclamation de l’État juif. Ce massacre, plus tabou encore que celui de Deir Yassine, a été « révélé » en 2000 par Teddy Katz, de l’Université de Haïfa. À Dawaimeh, le pire de tous les massacres israéliens, plus de 450 civils palestiniens ont perdu la vie en octobre 1948. Ilan Pappé écrit à ce propos : « Les soldats juifs qui ont pris part au massacre ont rapporté les horreurs : bébés au crâne fracassé, femmes violées ou brûlées vives dans les maisons, hommes poignardés… » Quant aux Britanniques, ils ont laissé faire. Ilan Pappé parle de « passivité complice ». »
À propos du massacre de Deir Yassin, le grand physicien Albert Einstein, juif de confession, s’était toujours élevé contre la politique des organisations sionistes et terroristes. Il écrit le 10 avril 1948, à Shepard Rifkin, directeur exécutif des amis Américains des combattants pour l’indépendance d’Israël : « Cher monsieur, quand une véritable catastrophe finale s’abattra sur la Palestine, le premier responsable en sera le gouvernement britannique et les seconds responsables seront les organisations terroristes qui émanent de nos rangs. Je ne veux voir personne associé avec ces gens égarés et criminels. »
Après Deir Yassine, il y eut Kibya, il y eut Jenine. Il y eut Ghaza. La sociologue Ester Benbassa écrit : « Comment des juifs, dont les parents ont vécu la persécution, la souffrance, peuvent-ils tolérer qu’un autre peuple, les Palestiniens, connaisse un sort similaire ? Je ne veux pas non plus être juive et approuver cette guerre immorale que mène Israël. »
On sait que les crimes de masse d’Israël ont précédé l’existence et depuis 1947, date du vote de l’ONU du partage de la Palestine, l’État d’Israël n’a cessé de continuer à tuer, de violer, d’incendier, à accaparer les terres des Palestiniens, de détourner les eaux des pays voisins, en un mot, de terroriser le Moyen-Orient sous l’oeil complice, voire impuissant de l’Occident. Jénine nom mythique eut son calvaire. Jénine est une ville de Cisjordanie et un important centre agricole palestinien. L’assaut contre le camp de réfugiés de Jénine, considéré alors par les Israéliens comme une pépinière de kamikazes, dura du 3 au 11 avril 2002, dans le cadre de l’opération « Rempart ».
Le journaliste Amnon Kapeliouk fait parler un militaire participant au carnage. Ce dernier décrit sans état d’âme son rôle dans l’armée la plus morale au monde : « Un pilote de l’escadrille, le lieutenant-colonel Sh., raconte : « Notre escadrille a lancé pendant tous les jours de combat une quantité énorme de missiles à l’intérieur du camp des réfugiés. Des centaines de missiles. Toute l’escadrille fut mobilisée pour ces opérations, y compris des réservistes. (…) Pendant les combats, il y avait toujours au-dessus de Jénine deux Cobra prêts à lancer un missile vers la maison indiquée par le QG en bas (…). Les « combattants volants » ne jureront pas que leurs missiles n’ont pas touché des civils. (…) Ce n’est pas difficile d’imaginer ce qui se passe à l’intérieur des maisons après tout ce qu’on a tiré dessus, dit un réserviste qui requiert l’anonymat. (…) Pendant le couvre-feu, il y avait des « patrouilles violentes ». Un char « galopait » dans les rues désertes, écrasait tout ce qu’il trouvait sur son chemin et ouvrait le feu sur ceux qui violaient le couvre-feu. (…) Une nuit, j’ai monté la garde (dans un appartement dans lequel nous nous étions installés). Toute la nuit, j’ai entendu une petite fille qui pleurait. Là-bas, il s’est produit une déshumanisation. Certes, nous avons subi un feu nourri, mais, en revanche, nous avons effacé une ville. »
« Il y a 65 ans, écrit Salah Hamouri, (…) Ce jour-là, où plusieurs centaines d’enfants ont été tués de sang-froid, plusieurs centaines de femmes se sont fait violer, et des centaines de villages ont été complètement détruits, ce jour-là, une nouvelle page de l’histoire d’un peuple qui est devenu réfugié dans les camps a commencé à s’écrire. Au cours de cette guerre, les milices sionistes ont commis des crimes contre l’Humanité, sous l’observation et le soutien de la communauté internationale. (…) 65 ans après, la colonisation continue de confisquer notre terre, pour poursuivre le projet qui vise à déraciner le reste de notre peuple. (…) Aujourd’hui, après tout ce que nous avons vécu pendant ces années d’occupation, notre peuple est de plus en plus convaincu que ses droits à l’indépendance, la liberté et au retour ne tombent pas dans l’oubli. (….) Enfin, en ce jour, les martyrs nous rappellent depuis leurs tombes qu’il ne faut jamais oublier leur sang qui a arrosé la terre de la Palestine et qu’il faut surtout continuer leur chemin de lutte et de résistance jusqu’à ce que nous arrachions notre droit, pour vivre libres comme tous les peuples autour du monde. »
L’épuration ethnique actuelle, la colonisation à marche forcée, la Loi du retour, qui font qu’un juif du bout du monde a le droit de retour en Israël comme cela est permis aux juifs d’Europe centrale, aux Falashas et même aux juifs chinois qui ont fait leur alya ! : « Leur montée vers Israël » Cependant, on note tout de même une discrimination même parmi les juifs.
La volonté israélienne de faire d’Israël un État juif va, par la force des choses, amener les Arabes Israéliens à quitter leur pays. Ce sera l’accomplissement définitif de la Nekba. L’avenir des Palestiniens est plus que jamais sombre. Le fait accompli commence à être reconnu comme irréversible. Malgré des protestations comme celle du célèbre astrophysicien britannique Stephen Hawking qui a boycotté une conférence en Israël, les Palestiniens continueront à vivre dans la peur et le déni de dignité. Les arbalètes du Hamas sont plus des sursauts de dignité qu’une réelle puissance. Les États-Unis se sont retirés. Les Arabes s’étripent et Israël tourne le dos au droit international et à la dignité humaine. Pourtant, on se prend à rêver de la paix sur cette Palestine, terre cananéenne, qui a vu naitre une même souche : les Cananéens. Certains d’entre eux se disent investis d’une mission divine qui fait d’eux un peuple élu qui a reçu une Terre de Dieu. L’historien Schlomo Sand dans son ouvrage : « Comment le peuple juif fut inventé » et deux autres auteurs israéliens, Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman, ont montré justement que nous avons affaire à un même peuple : les Cananéens. « Il n’existe aucune preuve, écrivent-ils, d’une invasion de Canâan par les enfants d’Israël commandés par Josué.. L’archéologie révèle que les habitants de ces villages n’étaient autres que les peuplades indigènes de Canâan qui, petit à petit, ont fini par développer une identité ethnique que l’on peut qualifier d’israélite. »
« En définitive, seul un État de tous les citoyens avec une égale dignité permettra le retour de la paix dans cette région du monde qui a vu l’avènement du monothéisme. »
source : « Qui se souvient de la Palestine ? Le monde arabe s’effrite », L’Expression, 24 mars 2016
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III – Le nettoyage ethnique n’a pas cessé depuis 1947… Seulement la méthode !
En effet, Netanyahou menace les Palestiniens d’expulsions massives, il le fera d’autant plus facilement que Israël est un État raciste où l’apartheid règne depuis sa création.
Ainsi, Jonathan Cook écrivain et journaliste basé à Nazareth, Israël membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine nous apprend que :
« Israël a refusé de reconnaître une nationalité israélienne à l’instauration du pays en 1948, faisant ainsi une distinction inaccoutumée entre « citoyenneté » et « nationalité ». Même si tous les Israéliens sont qualifiés « citoyens d’Israël », l’État, lui, est défini comme appartenant à la « nation juive », c’est-à-dire non seulement aux 5,6 millions de juifs israéliens mais encore aux plus de 7 millions de juifs de la diaspora !!!
Le statut spécial de nationalité juive est un moyen pour saper les droits de citoyenneté des non juifs en Israël, spécialement pour le cinquième de la population qui est arabe. Quelques 30 lois en Israël privilégient spécifiquement les juifs, notamment dans les domaines des droits relatifs à l’immigration, à la naturalisation, à l’accès à la terre et à l’emploi.
Grâce à l’apartheid, il est donc facile pour le gouvernement Israélien de chasser de leur pays tous les non juifs pour laisser la place aux juifs venus de pays étrangers. Le but est de faire d’Israël un État juif peuplé que de juifs, véritable sanctuaire d’une religion qui dérape vers des pratiques sectaires. Israël a pour obsession l’agrandissement de son territoire pour accueillir le maximum de juifs.
Ce pays fait régner le terreur autour de lui. Il n’hésite pas à kidnapper des enfants palestiniens pour faire que la peur s’empare des palestiniens.
En effet, les forces israéliennes ont arrêté en une année environ 700 enfants palestiniens, pour les traduire en cour martiale sous l’inculpation de jet des pierres sur des véhicules ou des soldats israéliens. 97 pour cent d’entre eux ont été soumis à la torture, et 14 pour cent d’entre eux étant soumis à des agressions sexuelles, ou la menace d’agression sexuelle. Ceci a été révélé par la journaliste israélienne Amira Hass, dans un journal Ha’aretz.
De plus, Les forces d’occupation israéliennes (IOF) et les colons juifs ont assassiné plus de 3000 enfants palestiniens depuis le déclenchement de l’Intifada al-Aqsa, fin septembre 2000, jusqu’à avril 2017.
Jonathan Cook, « Israël a assassiné 3000 enfants palestiniens », Chronique de Palestine
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Conclusion
Israël tel un cancer rogne petit à petit le territoire palestinien qui finira par disparaître. Mais où iront ses habitants ? J’espère que l’État juif ne les aura pas tous massacrés comme le demandent avec de plus en plus d’insistance des voix de plus en plus nombreuses.
En effet, les massacres de ces derniers jours, doivent être replacés dans la longue histoire du mouvement sioniste qui depuis un siècle s’emploie à mettre en œuvre le « nettoyage ethnique » de la Palestine pour réaliser son projet colonial.
Aujourd’hui le nombre de Palestiniens tués dans la bande de Gaza, se monte à plus de 110 dont une dizaine d’enfants. Tout ceci parce que les habitants de Jérusalem (Al-Qods) ont voulu résister aux expulsions pour laisser la place aux colons juifs.
Depuis 1948, l’Entité sioniste a expulsé 900 000 palestiniens de leurs terres et de leurs demeures, détruit 531 villages et 300 hameaux pour empêcher le retour des palestiniens, occupé les autres parties de la Palestine [Cisjordanie, Gaza] ainsi que le Golan syrien en juin 1967 et maintenu son oppression sur les peuples palestinien et arabe.
Voici des quelques exemples de crimes contre l’humanité :
• 1200 palestiniens tués en janvier 2009 lors de l’attaque de GAZA par Israël
Offensive israélienne de décembre 2008-janvier 2009 contre le territoire de Gaza sous blocus – Photo : http://2minute-picture.blogspot.com
• Entre 2000 et 2017, Israël a assassiné 3000 enfants palestiniens
• conditions de misère d’un million et demi de Gazaouis qui sont enfermés dans une prison à ciel ouvert,
• Plus de 3000 enfants assassinés par l’armée israélienne et les colons depuis le soulèvement d’Al Aqsa de fin septembre 2000, jusqu’à avril 2017.
• violations quotidiennes des droits des palestiniens, destructions de maisons, confiscations des terres, expulsions massives…
On est bien loin d’un État de droit et l’État Israël viole en permanence le droit international (cf, toute les résolutions de l’ONU) et s’approprie par la force des terres qui ne lui appartiennent pas.
C’est bien un État terroriste qui accélère sa colonisation par des destructions
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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