par World Socialist Web Site
Les 21 et 22 avril 1948, la Haganah, la principale organisation paramilitaire sioniste, a mené une opération de nettoyage ethnique, forçant des milliers de résidents palestiniens à quitter leurs maisons dans la ville de Haïfa.
L’attaque violente a eu lieu dans le contexte de la guerre civile palestinienne, menant à la guerre arabo-israélienne totale plus tard dans l’année. Alors que la Grande-Bretagne quittait son ancienne possession coloniale de la Palestine, au milieu de la crise de son empire, les organisations sionistes, soutenues par les États-Unis et les Nations unies, ont cherché à établir un État ethno-religieux aligné sur les principales puissances impérialistes.
Haïfa, située sur la côte méditerranéenne, était stratégiquement cruciale. C’était à la fois un important port de commerce et une importante étape militaire. Avant le conflit, sa population était mixte, environ la moitié des habitants étant arabes.
L’attaque de Haïfa s’est déroulée au milieu d’une série d’affrontements de plus en plus violents. Des paramilitaires sionistes d’extrême droite ont été impliqués dans des massacres de villageois palestiniens et d’autres crimes visant à éliminer la population arabe. Il s’agissait notamment d’actions ouvertement terroristes telles que des attentats à la bombe. Les organisations de résistance palestiniennes ont mené des contre-attaques.
Notamment, le raid sur Haïfa n’a pas été mené par l’Irgoun, l’une des organisations paramilitaires sionistes d’extrême droite qui avait récemment commis des crimes de guerre. Au lieu de cela, il a été dirigé par la Haganah, qui était prétendument plus modérée et avait le soutien des principales organisations politiques sionistes.
Cinq de ses compagnies armées ont attaqué la ville et les combattants arabes qui s’y trouvaient lors d’une offensive coordonnée le 21 avril. Aux abords de la ville, des camions de propagande sioniste ont appelé les habitants à abandonner les « combattants étrangers » et à se rendre.
Un responsable municipal palestinien de la ville a décrit plus tard la scène :
« Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants se sont précipités vers le quartier du port dans un état de chaos et de terreur sans précédent dans l’histoire de la nation arabe. Ils ont fui leurs maisons vers la côte, pieds nus et sans rien, pour attendre leur tour de se rendre au Liban. Ils ont quitté leur patrie, leurs maisons, leurs biens, leur argent, leur bien-être et leurs métiers, pour abandonner leur dignité et leur âme. »
source : World Socialist Web Site via La Gazette du Citoyen
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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