Par WD
Après avoir soldé la France aux puissances de l’argent essentiellement américaines, notre très cher Président, démocratiquement élu, réélu, adulé par tous les crevards de France, s’invente le nouveau De Gaulle. Il a demandé à Sébastien Lecornu, ministre des Armées et à son équipe de pondre un Projet de loi de Programmation Militaire 2024-2030. Dans le contexte géopolitique actuel, on pressent l’anguille sous roche.
Par la plume de Lecornu, nous apprenons que « Ce projet de loi renforce enfin nos armées dans leurs missions premières qui visent à assurer à la Nation les moyens de sa souveraineté et de son indépendance ». Après 40 ans de démilitarisation de notre pays via les coupes budgétaires, Macron veut nous faire croire, surtout après toutes ses trahisons, qu’il est soucieux de la pérennité de notre pays. La bonne blague. La vérité est révélée par le ministre des Armées qui affirme que ce projet de loi est aussi « pour préserver ses intérêts ou conforter la souveraineté de ses alliés et de ses partenaires ». Nous y voilà. C’est l’OTAN qui exige la montée en puissance militaire de la France. Pour mémoire, cette organisation prend ses ordres à la Maison blanche où sévit le falsificateur d’élection.
Évidemment, les militaires espèrent que cette loi sera votée. Elle leur promet une remise à niveau professionnelle, une meilleure considération et une amélioration notable de leurs conditions de vie. Ce n’est que justice. Mais leur satisfaction sera de courte durée car le projet n’a rien de patriotique. Dans le livret de présentation de la Loi de Programmation Militaire, on cible dès le premier chapitre les ennemis. Sans surprise, c’est en premier lieu les Russes et les Chinois puis la mouvance djihadiste internationale et enfin les sociétés militaires privées. Dans le contexte Russophobe, on sait que c’est le groupe PCM Wagner qui est visé, mais surtout pas la société militaire privée Academi qui est, elle, américaine. Quant à la lutte contre le djihadisme on reste pantois. Il est présent en France et il se renforce par l’immigration clandestine. C’est notre cheval de Troie qui nous coûtera très cher.
En désignant directement les ennemis, on se rend compte que ce document n’est pas dans le cadre du principe régalien. Une armée nationale, soucieuse de sa souveraineté et de son indépendance n’a pas d’ennemis prédéfinis ni d’amis d’ailleurs. Sa mission est de défendre le pays contre tout le monde. Elle n’a pas à être sélective. Si elle le fait, comme c’est le cas présent, c’est la preuve qu’elle est sous influence extérieure, ce qui revient à dire qu’elle n’est pas souveraine.
L’essentiel de la présentation de la LPM se porte sur « les objectifs d’adaptation de notre outil militaire face à l’évolution des menaces et les nouveaux champs de conflictualité comme l’espace, les fonds marins, le champ informationnel, le cyber etc », avec la budgétisation.
La LPM veut nous faire passer « dans une économie de guerre qui doit permettre un délais de production rapide et coût de possession pour l’État ». Elle permettra « de moderniser et d’adapter le régime des réquisitions en temps de paix et en temps de guerre. Le texte organise par ailleurs la possibilité de constituer des stocks stratégiques des matières ou composants d’intérêt stratégique au profit des armées ». La LPM « établira également une priorisation de la livraison de biens et services au bénéfice des armées ». Un petit Holodomor en perspective ?
Dès Novembre dernier, Macron a laissé entendre «la montée en puissance de la réserve opérationnelle ». La LPM dit « Une armée durcie et résiliente face aux crises de toute nature s’appuiera sur une réserve opérationnelle mieux équipée et intégrée. Il s’agit d’un nouveau modèle pensé pour rejoindre l’équilibre d’un réserviste pour deux militaires d’active à l’horizon 2035. Cette montée en puissance sera accompagnée de mesures visant à promouvoir l’engagement et le parcours au sein de la réserve opérationnelle. Vivier de forces indispensable à la défense de notre pays et ferment du lien Nation-armée, la réserve opérationnelle sera un vecteur majeur de l’engagement citoyen. Les armées contribueront davantage à la cohésion et à la résilience de la Nation en s’appuyant sur un lien Nation-armée rénové (modification de la doctrine d’emploi des réserves et augmentation de ces dernières, organisation et animation du tissu industriel, lien avec les collectivités territoriales, etc.) ».
Pour finir, la LPM donne des chiffres pour l’année 2023 : 207 000 militaires et 64 000 civils. 270 000 hommes et femmes, dont 22 % de femmes. 26 000 recrutements par an, dont 4 000 agents civils. 41 000 réservistes opérationnels sous contrat.
Les acteurs économiques majeurs pour l’année 2023 : 43,9 milliards d’euros de budget, soit le 2 e budget de l’État. 14,5 milliards d’euros pour l’équipement des forces. 200 000 emplois générés par la Base industrielle et technologique de défense (BITD). 26 000 Petites et moyennes entreprises (PME) et Entreprises de taille intermédiaire (ETI) en contrat avec le ministère des Armées.
Si vis pacem, para bellum. Mais Macron ne veut pas la paix, ou plutôt ses maîtres la refuse. Ils l’ont clairement annoncé dans le Stategic concept. Sa déclaration « Nous avons besoin de retrouver une paix durable » n’est pas un appel pacifiste, mais bien une demande de temporisation pour permettre de se remettre à niveau, militairement parlant. La preuve, la substance de cette LPM qui fleure bon la Loi martiale prochaine.
La France va rentrer dans une économie de guerre avec toutes les dérives à prévoir. Quant à ceux qui ont des enfants, s’ils ne comprennent pas le projet Macronaméricain actuel, on ne peut plus rien pour eux. Leurs progénitures sont vouées à devenir de la chair à canon pour les exclusifs intérêts ploutocratiques.
Compte tenu de la qualité du personnel parlementaire à la grande capacité de concussion, cette loi passera comme une lettre à la poste. Notre sort est déjà scellé.
Source : WD
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