Bernard Drainville dit Oh là!
Tiens! Le ministre Drainville qui fait preuve de leadership! Voilà bien le dernier élu de qui je me serais attendu capable de dire NON à l’exagération d’une quelconque religion. Je le soutiens entièrement du seul fait qu’un lieu de prière dans une école, c’est antinomique : l’école doit enseigner la vérité de la réalité et ne pas ouvrir flanc à la superstition par la possibilité éventuelle de prosélytisme à l’intérieur d’une école.
Porter un signe religieux ostentatoire n’est pas du prosélytisme, mais prier, en plus dans une école, qui plus est, dans un lieu consacré à la prière, c’est user ouvertement de l’esprit humain pour convaincre par un exercice spirituel : là, la religion exagère et dépasse ses prérogatives accordées par le respect individuel à la liberté de conscience. NON, pas dans les écoles publiques : pas de prière et encore moins de locaux à cette fin dans les écoles publiques. L’école doit être un lieu d’apprentissage de la vérité de la réalité : lorsqu’une religion prouvera que sa croyance est la vérité de la réalité, l’état aura la responsabilité d’assurer son enseignement dans ses places d’apprentissage.
Toutes ces décennies d’évolution vers la neutralité de l’État du Québec doivent servir et se poursuivre sans porter préjudice à la liberté de conscience pour toutes et tous.
Une prière détourne l’humain de ses responsabilités terre-à-terre et d’une action, d’un agir à bon escient. On peut considérer la prière comme un moment de recueillement, d’un appel à un ressourcement spirituel, mais elle demeure fictive à la réalité et sa vérité à conjuguer. Nous prions tous à notre manière et il n’est pas nécessaire qu’un lieu la permette, surtout pas dans une école ni dans un hôpital. Les lieux officiels à cette fin (église, cathédrale, basilique, mosquée, croix de chemin, etc.) n’auraient donc plus leur raison d’être.
Je suis contre la loi 21, contre des accommodements irraisonnables et irraisonnés, contre le prosélytisme dans des lieux qui n’ont pas été faits à cette fin [ex. : salles des conseils municipaux]; il faut saluer la position du ministre Drainville, bien que je ne partage pas les politiques du parti de François Legault, habituellement trop brouillon dans ses approches plus électoralistes que politiques et soucieuses du bien-être des citoyens.
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