De toute façon, ce bac est de la merde.
Ça ne changera pas grand-chose au futur de ces jeunes, qui s’annonce bien sombre, surtout quand ils viennent des quartiers pauvres.
Non seulement leur diplôme ne vaudra pas plus qu’un bout de papier (s’il n’est pas numérisé), mais le boulot qu’on leur proposera sera précaire, mal payé et mal considéré. Peut-être qu’ils feront alors grève à leur tour…
La seule solution : être un fils de ou une fille de. Dans la France de 2023, seuls les rentiers s’en sortent. Mai qui choisit sa naissance ?
Le bloc bourgeois ne devrait pas aller trop loin dans l’injustice. L’histoire a montré qu’à partir d’un certain moment, le point de bascule, ça pouvait devenir franchement dangereux.
– La Rédaction d’E&R –
Des professeurs convoqués pour surveiller les épreuves du bac dans un lycée près de Lyon ont décidé de faire grève contre la réforme des retraites, mais aussi le « bac en mars », instauré par la réforme Blanquer en 2019.
Ce lundi midi, ils auraient dû vérifier les identités, faire émarger les candidats et ramasser les copies. À la place, ils ont distribué des jus de fruit et des gâteaux en souhaitant « bonne chance » à leurs élèves de terminale. Vingt-cinq professeurs, convoqués pour surveiller la première journée des épreuves de spécialité du baccalauréat général et technologique, ne se sont pas rendus en classe. « C’est notre moyen d’agir pour protester contre la réforme des retraites », lance Morgane, professeur d’anglais dans ce lycée de Vaulx-en-Velin, près de Lyon.
« Les parents de nos élèves, issus de milieux populaires, sont les premiers touchés par cette réforme injuste, insiste-t-elle. On voit déjà certains de ces jeunes sur les chantiers ou travailler la nuit. Travailler jusqu’à 64 ans est littéralement impossible. On continuera de se mobiliser pour eux. »
De nouvelles actions sont d’ores et déjà prévues mardi et jeudi.
Une grève, pas un blocage
Un peu d’excitation, des fausses joies pour certains et beaucoup de questions. En arrivant devant leur lycée, les élèves de terminale ont douté. « On va passer le baccalauréat ou pas ? », lance l’un d’entre eux. La réponse est oui. « Ce n’est pas un blocage mais une grève », rappelle David, professeur de la spécialité numérique et sciences informatiques (NSI). « Bah ça sert à quoi alors ? », interroge le lycéen. « À rien », répond l’enseignant, déçu.
La vingtaine de surveillants mobilisés a appris quelques instants avant leur action que des « briseurs de grève » avaient été sollicités par le rectorat afin de les remplacer. Ils ont assuré ainsi la « bonne tenue des épreuves ».
« C’est rageant, reprend David. Avec cette réaction, le rectorat attaque notre droit de grève et en plus, il utilise du personnel administratif qui n’a rien à voir avec l’enseignement. »
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