13 mars 2023: Le pied à Papineau, CKVL FM, 100,1 Montréal
Fidèle à son maître Washington, le Canada s’en va fidèlement en guerre (froide pour le moment) contre la Chine. En revanche, l’autre voisin des États-Unis, le Mexique dit Non, et entretient de bonnes relations avec la Chine.
De nouvelles « révélations » visant l’ennemi ciblé, la Chine, fraient les manchettes tous les jours du soi-disant journal de référence canadienne, The Globe and Mail. On voit des espions partout. Les sources anonymes sont membres du Service canadien de renseignements de sécurité, notre agence d’espionnage. Les rapports fantômes auraient été dévoilés à nos « alliés » des Five Eyes (britanniques, américains, australiens et néo-zélandais).
Ces mystérieux rapports parlent d’espions, d’ingérence chinoise dans nos élections, de scientifiques/étudiants suspects, d’organismes paravent du Parti communiste chinois. D’autres rapports venant d’un mystérieux ONG, Safeguard Defenders, prétendent que des « postes de polices » chinois opérent sur le territoire canadien.
Tout y est pour ameuter la population canadienne et pour l’amener à se méfier des milliers de Canadiens d’origine chinoise.
Dans cette chronique, Robin Philpot explique comment on en est arrivé là. Il rappelle la période de la « ruée vers l’or chinois » des années 1990 et 2014 ainsi que la campagne de Justin Trudeau en 2015 qui voulait s’entendre avec la Chine et la Russie et renforcer les liens.
Mais Washington décide que non: on change de plan. Et Trudeau fait une volte-face rapide et complète, abandonnant ainsi la souveraineté canadienne au profit de Washington. Ce n’est qu’un début.
Suit l’Affaire Meng Wanzhou. Trump demande au président du Mexique d’arrêter Mme Meng et de l’extrader vers les États-Unis. Le président AMLO dit non. Idem pour le Costa Rica, la Belgique, et autres.
Justin Trudeau dit OUI et doit constamment se mettre à genoux devant Trump et Biden pour faire dénouer la crise avec la Chine au sujet de Mme Meng..
On ne peut dire « oui, mais » à Washington. Seulement, « oui monsieur, et tout de suite ».
Viennent ensuite les histoires de ballons d’espionnage, de scientifiques espions et plus. Le Canada n’est plus maître de son territoire. La campagne se poursuit de sorte que Justin Trudeau, qui a dit OUI tant de fois, se trouve maintenant sur la sellette parce qu’il n’est pas assez anti-chinois, il ne la déteste pas assez.
Pendant que le Canada mène la guerre froide contre la Chine et les Chinois comme le veut Washington, le Mexique poursuit ses excellentes relations économiques et diplomatiques avec ce pays.
Le Mexique n’est pas membre de l’OTAN; le Mexique n’applique pas de sanctions contre la Russie; le Mexique n’envoie pas d’argent ni de matériel militaire en Ukraine; le Mexique n’envoie pas ses militaires à l’extérieur de ses frontières; le Mexique n’envoie pas de navires de guerre dans les eaux territoriales chinoises.
Souverain, un pays peut tout faire; inféodé, il ne peut faire ce qu’on lui dit de faire.
IMAGE: « The Mood for Spy Hunts ». Poster du Military Intelligence Office, États-Unis pendant la première guerre mondiale
Source : Lire l'article complet par Mondialisation.ca
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