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Chers amis lecteurs. 2023 devrait être une année majeure dans le dévoilement de tous les mensonges qui ont permis à certaines puissances de prendre le contrôle de toute l’humanité. Le Great Reset aura peut-être bien lieu cette année, mais pas comme le voudrait le WEF de Davos. En parallèle des guerres économique et militaire, la guerre médiatique est de plus en plus virulente et la nécessité pour les médias alternatifs d’être prêts à y faire face est plus qu’urgente. A Réseau International, nous avons décidé de passer à une étape supérieure avec tous les moyens nous permettant d’être au rendez-vous des grands chamboulements qui nous attendent. Pour cela, nous avons besoin de vous et de votre soutien.
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par Régis Chamagne
Rappelons que la guerre qui se déroule en Ukraine n’est que la partie émergée d’un iceberg beaucoup plus profond : le changement de paradigme géopolitique qui oppose « l’Occident collectif » au reste du monde. C’est en cela que les responsables américains ont admis récemment qu’il s’agissait pour eux d’une question existentielle.
Des questions existentielles
Les observateurs non lobotomisés ont compris dès le début de l’opération militaire spéciale qu’il s’agissait d’une question de survie pour la Russie. L’intégration de fait de l’armée ukrainienne à l’OTAN depuis au moins 2014, favorisée par la duperie des accords de Minsk, et la préparation d’une offensive otano-ukrainienne dans le Donbass posaient une menace directe pour le territoire russe. Le déclenchement des hostilités par la Russie était donc bien une manœuvre de défense face à l’offensive larvée de l’OTAN qui allait se traduire par une offensive bien réelle.
Les Américains et leurs larbins européistes pensaient au départ que les sanctions économiques allaient couler l’économie russe et que l’armée ukrainienne, armée et dirigée par l’OTAN, allait repousser l’armée russe. Mais voilà ! La Russie est autonome sur le plan alimentaire, sur le plan énergétique et pratiquement autonome sur le plan industriel, grâce en particulier à la Chine qui lui fournit certains composants électroniques dont elle a besoin. Quant à la défense, le complexe militaro-industriel russe produit des matériels à moindre coût, en grand nombre et efficaces tandis que celui de l’Occident collectif produit des matériels très chers, en nombre restreint et moyennement efficaces. De surcroît, sur les directives de l’État, l’industrie russe a pu passer rapidement à une production H-24, avec un travail en 3-8, tandis que les industries privées américaines en sont incapables, pour la simple raison que leur fonctionnement est conditionné par le profit plutôt que par les intérêts supérieurs de leur nation.
Rappelons à cet égard que la défense est à la nation ce que les défenses immunitaires sont au corps humain. Privatiser l’industrie de défense revient à s’en remettre à des vaccins pour préserver sa santé. Avoir une industrie de défense nationale revient à renforcer ses propres défenses immunitaires par une bonne hygiène de vie. Toute analogie avec des événements récents est évidemment purement fortuite.
Du côté américain (avec ses larbins…), le centre de gravité du système est le dollar. Le rôle de l’armée américaine est d’imposer le dollar comme monnaie d’échange mondiale, ce qui a permis jusqu’à présent aux États-Unis de rançonner la planète entière (ou presque) avec leur monnaie de singe. « Si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes contre nous. » avait dit Debeliou Bush en son temps ; on ne peut être plus clair. L’Irak, l’Afghanistan, la Libye, la Syrie… Une défaite militaire de l’Occident collectif en Ukraine signifierait donc, à terme, pour les États-Unis, la fin de l’hégémonie du dollar, cœur de leur système de domination et par voie de conséquence l’effondrement de leur système. Il s’agit donc bien d’une question existentielle pour les États-Unis, au regard du monde qu’ils prétendaient dominer.
Des signaux faibles qui deviennent de plus en plus forts indiquent un mouvement de fond dans le monde.
Un mouvement de fond
Pour le moment, les pays « non alignés » ; pour faire court, l’Afrique, l’Amérique latine, l’Asie du sud-est et le Moyen-Orient, se cantonnent à une posture de neutralité « gentille » (on ne sait jamais avec ces Américains). Condamner l’invasion russe ? Non, pas vraiment ! Envoyer des armes à l’Ukraine ? Non merci ! Ce sont là des signaux faibles, « gentils ».
En parallèle des choses se produisent qui auraient été inimaginables il y a dix ans : les échanges en monnaies hors dollar se multiplient dans des accords commerciaux tels que ceux entre la Chine et l’Arabie Saoudite, les armées occidentales se font virer de leurs anciennes colonies (voir la France au Mali, en RCA ou au Burkina Faso par exemple) au profit de la Russie ou de la Chine. Tout cela relève d’un mouvement de fond qui rejette le colonialisme et le néocolonialisme occidental. Si cela se fait aujourd’hui, c’est que c’est possible, tout simplement. Cela signifie que la réalité géopolitique est telle qu’elle permet de remettre en cause des symboles ancrés dans l’histoire depuis longtemps. Et ça, c’est énorme. Il s’agit d’un basculement des consciences.
L’offensive décisive
Certains indicateurs laissent entrevoir une offensive russe stratégique en Ukraine à faible échéance. C’est la panique à Washington, à tel point qu’ils ont pu proposer à la Russie une sortie de crise ridicule dans une une posture du faible au fort, se croyant encore les plus forts.
La défaite militaire de l’OTAN se profile donc, et avec elle, la fin de l’hégémonie américaine sur le monde.
Je ne présage pas de la forme qu’aura cette offensive mais j’imagine une opération qui emploiera l’aviation en tant qu’outil stratégique (jusqu’à présent les Russes ont employé l’aviation dans un rôle tactique) coordonnée avec une manœuvre de guerre électronique adaptée. La nomination du général Sourovikine à la tête de la manœuvre aérienne laisse présager ce genre d’emploi. Il y aura probablement aussi des manœuvres de déception, tant l’armée ukrainienne est faible et désorganisée, afin d’agir là où elle ne l’attend pas, nonobstant les moyens de reconnaissance stratégiques de l’OTAN. En gros, amasser des forces à un endroit pour concentrer les armées otano-ukro-nazies et foncer dans un trou avec des moyens plus légers soutenus par l’aviation et l’artillerie. Tout cela ne sont que conjectures tactiques, mais la supériorité russe sur le terrain lui offre un tel éventail de possibilités que tout est imaginable. En tous cas, je pense que nous allons être surpris par la forme que prendra cette offensive décisive.
Les interactions
Quand tous les regards seront focalisés sur l’offensive russe en Ukraine, il faudra regarder ailleurs. À quelle vitesse les signaux faibles vont-ils se transformer en réalité géopolitique ? Quelles seront les interactions entre la réalité de la situation militaire en Ukraine (partie émergée de l’iceberg) et les basculements vers le monde nouveau (partie immergée de l’iceberg) ?
Il faudra regarder dans au moins deux directions, mais il y en a sûrement d’autres : les demandes d’adhésion aux BRICS et la nature des échanges monétaires envers les pays « non alignée » et le monde nouveau qui se construit.
Les BRIC étaient au départ un acronyme anglais (les anglais-américains adorent les acronymes) d’un journaliste économiste anglais qui avait regroupé les pays en forte croissance économique. Cet acronyme est devenu une réalité géopolitique en juin 2009, à Ekaterinbourg, quand la Russie a organisé le premier rassemblement de ces pays. Cela dit, il y a d’autres instituons hors champ occidental telles que l’OCS ou l’ASEAN, mais elles sont régionales, tandis que les BRICS, d’un format plus souple et plus ouvert à l’extérieur, ouvrent la possibilité d’un rassemblement plus large. C’est peut-être là l’embryon d’une future organisation internationale qui remplacera l’ONU à terme.
Plus important, il faudra surveiller les échanges économiques et monétaires entre les pays hors Occident collectif. Dans quelles monnaies ? À quel rythme et avec quelle intensité ? C’est là que se joue le changement de paradigme géopolitique. C’est véritablement cela qu’il faudra surveiller quand l’offensive militaire russe se déclenchera.
Et la France dans tout cela ? Quand la France redeviendra la France éternelle, fidèle à sa grande et longue histoire, celle du général de Gaulle, dépouillée des traîtres qui l’ont administrée depuis des décennies, elle prendra naturellement la place qui lui revient, celle que les peuples du monde entier lui offre : une voix ! La voix de la liberté, la voix du respect des peuples à disposer d’eux-mêmes, la voix de la fraternité.
source : Régis Chamagne
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