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par Henry Bonner
La manie pour les renouvelables envoie sans doute plus d’argent vers des zombies, et crée plus de gâchis, que toute autre intervention de nos jours. Elle constitue une sorte de nouvelle bulle des dot-coms, à l’instar des années 90.
Plug Power parasite
La société Plug Power, basée à New York, illustre le fonctionnement de la magouille.
La société tire de l’argent de programmes sur trois continents, via des projets aux États-Unis, en France, et en Corée du Sud.
Le nom de la société suggère une activité en lien avec les véhicules électriques.
En fait, elle va encore plus loin dans l’inefficacité. Son activité est de vendre de l’hydrogène produit par des renouvelables, et de créer des batteries à hydrogène.
L’action a bondi de milliers de pourcents en 2021, quand la compagnie sud-coréenne, le groupe SK, a annoncé un investissement à hauteur de 1,5 milliard de dollars pour acheter 10% du groupe.
Plus récemment, le géant de la distribution Amazon a conclu un accord pour acheter de l’hydrogène à Plug Power, ce qui est censé augmenter de milliards de dollars ses revenus annuels.
Comme vous le voyez ci-dessous, Plug Power a déjà exploité la manie pour l’hydrogène – il y a 20 ans – en levant des millions de dollars dans un IPO juste avant la chute du marché.
Après 20 ans entre la vie et la mort, et sans aucun bénéfice, l’action revient à la mode avec le renouveau d’optimisme pour sa technologie.
Malgré l’apparence crédible de ses contrats avec des groupes majeurs comme Amazon ou l’industriel SK (plus gros conglomérat sud-coréen après Samsung), le tout repose en réalité sur des subventions et de marchés déformés par les autorités.
Les dirigeants cherchent à faire enfler une bulle dans le secteur via des garanties de rentabilité à l’instar des éoliennes et des panneaux solaires.
Déjà, les pays-membres de l’Union européenne accordent plus de 5 milliards d’euros à des projets dans l’hydrogène. La manne de subventions continue au-delà des frontières, cependant.
Les distributions ont lieu aux États-Unis, ainsi qu’en Asie. La Chine et le Japon ont plus de pompes à hydrogène que tout autre pays au monde.
La Corée du Sud a aussi prévu l’équivalent de milliards d’euros de subventions, d’où l’investissement par son producteur national SK Group.
Sur les trois continents, Plug Power est là pour capter la manne.
Son PDG se félicite de pouvoir enfin générer un bénéfice – dans les prochaines années – après 25 ans de pertes :
« Notre offre d’électrolyse a bénéficié de la poussée en Europe pour devenir indépendant des régimes corrompus pour son énergie. Nous en voyons les bienfaits puisque les commandes ont déjà surpassé de 50% les projections pour l’année, dont la majorité vient d’Europe ».
En janvier, Plug Power a signé un accord avec Renault pour lui procurer de l’hydrogène à l’avenir.
Magouille mondiale
Du côté de la Corée du Sud, le pays a aussi lancé un programme à des milliards de dollars. Il pousse les entreprises à entamer des projets coûteux dans l’hydrogène.
Selon le H2Bulletin :
« Le groupe SK réduit ses activités émettrices de carbone, en faveur des véhicules électriques et des énergies renouvelables. Le groupe a commencé à passer en revue les opportunités dans le secteur de l’hydrogène. Il prévoit de produire 30 000 tonnes d’hydrogène bleu [qui en principe émet moins de carbone que l’hydrogène actuel dans la production] en 2023, et de développer une capacité de production de 250.000 tonnes entre 2023 et 2025. L’entreprise prévoit d’aller vers l’hydrogène vert [la production d’hydrogène à base de renouvelables] par la suite ».
L’hydrogène demande beaucoup d’énergie à la production. Elle en restitue peu.
De leur côté, les renouvelables produisent trop peu d’énergies en proportion à leurs besoins en ressources (d’où leur dépendance sur les distributions par les gouvernements). Ainsi, l’usage des renouvelables pour la production d’hydrogène cumule les désavantages.
Le secteur de l’hydrogène fournit néanmoins un candidat idéal pour les programmes du gouvernement. Personne n’arrive à faire un bénéfice sans recevoir de l’argent des autorités. Du coup, les élus ont tout pouvoir sur la réussite et l’échec.
Les programmes créent aussi une base de soutien parmi les investisseurs et le secteur financier, qui vont réclamer encore plus de taxes et redistributions par la suite – afin de se mettre plus d’argent dans leurs poches.
Les proportions de la magouille augmentent de jour en jour. Comme toutes les bulles, elle court malgré tout vers l’éclatement…
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source : Hashtable
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