Passons sur les questions idiotes et orientées (LGBT) de 20 Minutes, qui font honte au journalisme.
Mais il est vrai qu’en balançant 220 milliards de dollars, le Qatar a réussi sa Coupe du monde, et si les Français la remportent, on dira que c’est la meilleure qui ait jamais eu lieu.
Nous, que voulez-vous, on est comme ça. C’est plus fort que nous. En réalité, l’écrasante majorité des habitants de la Terre et des fans de foot se foutent des questions LGBT, ça ne les concerne pas, ils ne voient pas pourquoi ça vient perturber les matchs de foot, c’est hors sphère sportive, faut les lâcher avec ça.
Les pays sont souverains, ils appliquent les lois qu’ils veulent, un pays ne peut pas juger un autre pays car ils n’ont pas la même histoire, la même mentalité, la même religion, le même rapport aux autres. C’est tout bonnement idiot. Mais voilà, le démocratisme est une maladie qui se doit d’être contagieuse, et quand on voit l’état des grands pays dits démocratiques, on se dit que parfois, les pays qui ne le sont pas ont des raisons de craindre la démocratie…
– La Rédaction d’E&R –
Finalement, la ferveur des supporteurs semble l’avoir emporté sur toutes les critiques formulées contre l’émirat du Moyen-Orient en matière écologique et de respect des droits humains. Le pari semble donc réussi pour cet état exigu qui est « en grande partie » parvenu à redorer son blason sur la scène internationale. Nabil Ennasri, docteur en sciences politiques et auteur de L’empire du Qatar, le nouveau maître du jeu ? (Points Sur Les I), revient pour 20 Minutes sur la stratégie du « soft power » par le sport adoptée par Doha.
Le Qatar est-il parvenu à redorer son image à l’international grâce à la Coupe du Monde ?
L’État y est parvenu en grande partie. Les soucis d’organisation pendant cette Coupe du monde ont pu être évités au grand soulagement des autorités qui craignaient des couacs du fait d’une impréparation notamment autour du stade de Lusail, la plus grande enceinte du pays où se jouera la finale. Au mois de septembre, un match opposant une équipe saoudienne à une formation égyptienne et qui avait été pensé comme un galop d’essai, avait été ponctué de mésaventures (engorgement dans le métro, manque d’eau potable, difficultés d’accès…). Après plus de quinze jours de tournoi, tout s’est bien passé, comme l’a montré l’avalanche de vidéos sur les réseaux sociaux montrant des fans de toutes origines communiant dans la liesse et la bonne humeur, notamment autour du Souq Waqif, place emblématique de la capitale.
« La magie du football et des sentiments puissants qu’il génère ont occupé l’espace »
La « bonne organisation » de l’événement, louée dans des médias internationaux (comme Le Monde) ou par Emmanuel Macron, a-t-elle fait oublier les polémiques climatiques et humanitaires ?
Les polémiques ont fleuri avant le Mondial et se sont intensifiées à mesure que le coup d’envoi du match d’inauguration approchait. Une fois la compétition lancée, le jeu et la passion ont repris le dessus, comme le montrent les bonnes audiences des matchs, que ce soit en France et ailleurs dans le monde. La ferveur a été d’autant plus forte que dès le surlendemain du match d’ouverture, l’exploit de l’Arabie saoudite face à l’Argentine puis du Japon face à l’Allemagne ont généré une telle onde de choc que la magie du football et des sentiments puissants qu’il génère ont occupé l’espace et relégué à l’arrière-plan les polémiques et autres appels au boycott.
Le refus de nombreuses équipes de porter le brassard « One Love » est-il une victoire pour Doha ?
Cela a été une satisfaction partagée par le pays organisateur et la FIFA. Ce brassard devenait aussi polémique dans le sens où un fort mouvement de contestation dans le monde arabe s’était réveillé, beaucoup demandant que les capitaines des sélections arabes qualifiées (Arabie saoudite, Maroc, Qatar, Tunisie) portent le brassard palestinien. Leur argument était que, dès lors que s’introduisaient sur le terrain des revendications politiques ou idéologiques, il fallait donner écho à d’autres causes comme celle de la Palestine, dont l’attachement reste fort dans les opinions de la région, comme l’a montré la présence de nombreux drapeaux dans les gradins et jusque sur les terrains avec des joueurs qui en fin de match l’arboraient ostensiblement.
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Le Qatar restera-t-il impuni par la communauté internationale pour ses crimes contre les travailleurs étrangers, entre autres ?
Il restera sous la pression internationale, surtout s’il fait acte de candidature pour les Jeux olympiques ce qui semble être le cas pour l’édition 2036. L’utilisation du sport par le Qatar répond à des objectifs stratégiques de « soft power » c’est-à-dire de diplomatie du rayonnement. Cette dynamique le pousse à rester sur les radars de l’attention internationale, et on peut légitimement penser que s’il obtient l’organisation des Jeux, les mêmes polémiques resurgiront.
Pourquoi un sport comme le foot permet-il de façonner l’image d’un pays ? Et plus particulièrement un événement comme le mondial ?
Parce que le football est le sport roi, adulé sous toutes les latitudes et dans tous les pays. Ce qu’il draine comme ferveur, passion et engouement est unique, et aucun autre sport ne suscite autant d’attention. C’est pour ça que le Qatar en a fait la pierre angulaire de sa diplomatie sportive. D’autres pays, l’ont bien compris, notamment les États-Unis qui vont principalement accueillir l’édition suivante ainsi que la Chine, qui est le candidat le plus sérieux pour 2030. Le but du régime de Pékin est d’exhiber à la face du monde sa puissance stratégique par le levier du symbole que la Coupe du monde génère.
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