Le Monde dans cet article publié le 13 décembre soulevait un coin du couvercle de la corruption par le biais de tout un système des pouvoirs politiques des Macron au Clinton, en passant par un réseau tout à fait rodé. On découvre comment Havas, la plus grande agence de communication française, mène une diplomatie officieuse en Ukraine. Dans le temps, où quelques lobbystes sont pris la main dans le sac au Parlement européen, où le degré d’implication de ces sociétés dans les campagnes électorales françaises aboutit à des perquisitions qui visent la présidence elle-même, il faut bien mesurer que ce gens-là ont réussi à entraîner la totalité de l’Assemblée nationale française derrière l’OTAN dans une guerre en Ukraine. Il ne s’agit pas d’une erreur mais bien d’une corruption qui met en cause toute la démocratie française et on ne peut pas prétendre traquer “l’évasion fiscale” sans dans le même temps avoir une partie des élus qui entraîne les autres complètement mouillés dans ce système. Danielle Bleitrach
Alors que Emmanuel Macron a ouvert, mardi, une conférence multilatérale de soutien à la « résistance » civile de l’Ukraine, Olena Zelenska, l’épouse du président ukrainien, poursuit sa visite à Paris, discrètement organisée par l’agence dirigée par Stéphane Fouks.
par Ariane Chemin et Ivanne Trippenbach.
Qui a orchestré le déplacement en France de Olena Zelenska, l’épouse du président ukrainien, a aidé à bâtir sa soirée caritative à la Salle Pleyel, calé les détails de son emploi du temps parisien, en l’entremêlant avec celui de Brigitte Macron ? L’organisateur pro bono (bénévole) de la tournée de la première dame ukrainienne en Europe est une agence de communication française, et pas n’importe laquelle : Havas, l’ancienne Euro RSCG, dirigée par l’influent Stéphane Fouks. Un canal bien installé, mais méconnu, entre Paris et Kiev.
Là-bas, Havas emploie trois cents salariés, dont une petite centaine continue à travailler, depuis le 24 février, parfois dans un abri en sous-sol pourvu d’un générateur électrique. L’aventure débute il y a près de vingt ans, quand Euro RSCG arrive en Ukraine. Les entreprises françaises y sont encore rares. L’agence de Stéphane Fouks est une pionnière dans un pays devenu indépendant en 1991 et qui, depuis la « révolution orange » de 2004, regarde vers l’Europe. Il flaire le potentiel économique de cet ancien État de l’Union soviétique, délaissé par une intelligentsia française situant encore le pays dans le vieil espace russe. « Combien de présidents français ont visité l’Ukraine depuis son indépendance ? », aime interroger Fouks, avant de souffler la réponse : « Zéro ! » Emmanuel Macron lui-même a attendu février 2022 pour se rendre à Kiev, et encore, après un passage à Moscou.
Même si l’Ukraine ne pèse que 1 % des bénéfices engrangés par Havas, Stéphane Fouks profite des occasions offertes par ce pays en pleine croissance et compte sur sa nouvelle génération d’ingénieurs, de codeurs et de graphistes. Mais, il y a près de vingt ans, il tombe surtout sur un bon client : l’Ukrainien Viktor Pintchouk, deuxième fortune du pays et oligarque, comme on appelle ces hommes qui, par leur proximité avec le pouvoir, ont profité des privatisations. Le milliardaire passé par la politique cherche à se refaire une virginité.
La suite de l’article est réservé aux abonnés, mais voici comment Marianne et moi nous décrivions le personnage et ses liens avec, excusez-du peu Hilary Clinton. Nous nous sommes contentés pour cela de reproduire un article publié par le Wall street journal en date du 22 mars 2015 signé par James Grimaldi.
Wall street journal en date du 22 mars 2015, ou les liens entre l’Ukraine et la Fondation Clinton.
L’œuvre de bienfaisance de Clinton s’est découvert des amis étrangers. La fondation Clinton s’était engagée à ne pas accepter des donations de gouvernements étrangers quand Hillary Clinton était secrétaire d’Etat, mais elle a pourtant réellement reçu l’argent d’individus ayant des liens avec les dits gouvernements rapporte James Grimaldi du WSJ.
La Fondation de Clinton avait prêté serment de ne pas recevoir de donations de gouvernements étrangers quand Hillary Clinton était secrétaire d’État. Cela n’a pas empêché la fondation de lever des millions de dollars de la part des étrangers qui avaient des liens avec leurs gouvernements propres, comme en témoigne le passage en revue des comptes de la fondation.
Quelques donateurs ont des liens directs avec des gouvernements étrangers. C’est le cas d’un membre de la famille royale saoudienne. Un autre est un oligarque ukrainien et un ancien parlementaire. D’autres sont des individus ayant des liens étroits avec des gouvernements étrangers qui proviennent de leurs activités économiques. Leur engagement politique concerne une gamme allant des droits de l’homme jusqu’aux relations des Etats-Unis avec Cuba.
En tout plus d’une dizaine d’individus étrangers et leurs fondations et entreprises étaient les grands donateurs à la Fondation des Clinton dans les années qui ont suivi l’accès de Madame Clinton au poste de secrétaire d’Etat en 2009, ils ont donné collectivement entre 34 millions et 68 millions de dollars selon les informations fournies par la fondation. Quelques donateurs ont aussi directement alimenté le financement de projets caritatifs parrainés par la fondation, une somme estimée par l’organisation à 60 millions de dollars.
Après que Mme Clinton eut quitté le Département d’Etat en 2013, la fondation a repris l’acception de donations de gouvernements étrangers. Juste après qu’elle eut démissionné comme secrétaire d’Etat, elle a reçu une grande donation d’un conglomérat dirigé par un membre du Congrès National chinois.
En réponse aux questions sur les donations étrangères, un membre de la Fondation a dit que les individus en question ont versé des fonds à d’autres grandes œuvres philanthropiques. “Comme d’autres fondations charitables et organisations non gouvernementales, la fondation Clinton reçoit l’aide d’individus dans le monde entier parce que nos programmes concernent la vie de millions de gens à travers le monde” a dit le porte-parole Graig-Minassian.
Les donateurs étrangers contactés par le Wall Street Journal ont dit qu’ils ont apporté une contribution à la fondation pour des raisons caritatives, pas politiques.
Les efforts de la fondation dans les services médicaux, le développement économique et le soutien aux femmes et aux filles sont mis en avant par Mme Clinton alors qu’elle se prépare à s’engager dans une campagne pour la présidence.
“je suis très fière des centaines des milliers de gens qui apportent leur soutien au travail de la fondation et des résultats en matière des réalisations pour les gens ici chez nous et dans le monde entier, ” a-t-elle dit la semaine dernière.
Critiques politiques.
Mme Clinton a été critiquée pour des donations faites à son œuvre de bienfaisance qui porte aussi son nom : Bill, Hillary et Chelsea Clinton. Un rapport du Journal en février avait noté que la fondation avait repris l’acception des donations de gouvernements étrangers, ce qui a provoqué la critique des Républicains et de quelques Démocrates, qui ont dit que cela représentait un conflit d’intérêts potentiel pour un futur président.
La fondation a répondu que si madame Clinton se présente à la présidence, elle envisagerait encore une fois de limiter les donations des gouvernements étrangers. Aussi selon les dispositions fédérales en matière de lois électorales, des gouvernements étrangers, des individus et des sociétés se verraient interdire de donner pour sa campagne électorale.
L’ancien président Bill Clinton a promis à l’administration Obama que la fondation n’accepterait pas la plupart des donations étrangères gouvernementales tant que sa femme serait secrétaire d’Etat. L’accord n’a pas stipulé de limites en matière de donations d’individus étrangers ou de sociétés.
Un compte précis des donations n’est pas possible parce que la déclaration fiscale volontaire de la fondation ne fournit pas les dates et les sommes en dollars dans le détail. Le Journal a suivi la trace des donations sur la base de la déclaration de la fondation, des rapports de contrôle et d’autres comptes rendus parus dans les médias.
Entre 2009 et 2013, y compris quand Mme Clinton était secrétaire d’Etat, la Fondation Clinton a reçu au moins 8,6 millions de dollars de la fondation Victor Pintchouk, qui est basée à Kiev, en Ukraine. Elle a été créée par M. Pintchouk, dont la fortune provient d’une entreprise fabriquant des tuyaux pour la construction. Il a été durant deux mandats un membre élu du parlement ukrainien et est un chaud partisan du rapprochement entre l’Ukraine et l’Union européenne.
Monsieur Pintchouk et sa femme – la fille de l’ancien président de l’Ukraine, Leonid Koutchma– a commencé à verser à la fondation charitable des Clinton en 2006, après qu’ils eurent été présentés à monsieur Clinton par Doug Shoen, un enquêteur dans les sondages qui a travaillé pour les deux Clinton.
En 2008, M.Pintchouk s’est engagé à verser sur cinq ans 29 millions de dollars à l’initiative mondiale Clinton, une branche de la fondation qui coordonne des projets caritatifs et les finance, mais ne manipule pas l’argent. Le dépôt visait à financer un programme pour apprendre aux futurs leaders ukrainiens et aux professionnels “à moderniser l’Ukraine” selon la Fondation Clinton. Plusieurs de ces anciens élèves sont aujourd’hui des membres du Parlement ukrainien. Les donations réelles s’élèvent jusqu’ici seulement à 1,8 millions de dollars, a dit un porte-parole de la fondation de Pintchouk, en prenant comme excuse l’impact de la crise financière 2008.
Pendant le temps durant lequel Mme Clinton a été au Département d’Etat, M.Schoen, l’enquêteur s’est fait inscrire comme un lobbyste pour M.Pintchouk, au niveau fédéral. M. Schoen a dit que lui et M.Pintchouk ont rencontré plusieurs fois des collaborateurs de Clinton y compris Mélanie Verveer, une Américaine ukrainienne et ensuite ambassadeur au département d’Etat pour des questions globales concernant les femmes. Le but selon monsieur Shoen, était d’encourager les Etats-Unis à faire pression sur le président de l’Ukraine à l’époque Viktor Ianoukovitch pour libérer son prédécesseur emprisonné, Ioula Timochenko.
M.Schoen a dit que ces pressions étaient sans rapport avec les donations. ” Nous ne cherchions pas à utiliser n’importe quelle force de levier ou n’importe quelles relations ou quoique ce soit de ce genre touchant à la fondation “, a-t-il dit.
La fondation Pintchouk a expliqué que ses donations étaient destinées à aider à transformer l’Ukraine en “un pays développé libre, moderne en accord avec les valeurs européennes”- Elle a dit que si Monsieur Pintchouk faisait pression sur le Département d’Etat de l’Ukraine, “on ne peut pas voir ceci comme n’étant pas sur le fond une bonne chose”.
Le Royaume de l’Arabie Saoudite n’a pas été autorisé à donner à la fondation tandis que Mme Clinton était au Département d’Etat. Mais plusieurs hommes d’Affaires saoudiens en vue ont donné des millions.
La suite de l’article analyse les relations de la fondation Clinton avec les Saoudiens.
source : Histoire et Société
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