C’est notre réponse à la sortie orwellienne quelque peu hasardeuse de Marie-Estelle Dupont chez Pascal Praud. On comprend le projet, mais les plaisirs de la vie ne doivent surtout pas être combattus parce qu’ils constitueraient, par définition, distraction et diversion du combat pour la justice, la liberté, tout ça. On peut donc être pour le pain, les jeux ET pour le combat politique. On a vu ce que le puritanisme dans ce domaine a donné à gauche ou même à droite.
Du pain et des jeux… enfin surtout des jeux d’ailleurs. Si la victoire de l’équipe de France est à saluer, comme le sport en général, l’époque n’est pas sans évoquer les réflexions orwelliennes sur le divertissement… pic.twitter.com/Er7LQqxwmt
— Marie-Estelle Dupont (@dupontmarieest1) December 15, 2022
Il n’est pas certain qu’en se privant des jeux, en l’occurrence du foot, qui réunit les peuples qui ne se parlent pas, comme le soulignait notre Président, on va améliorer le moral des troupes qui combattent le Système. Bien au contraire, les soldats de la réinformation ont besoin de relâcher de temps en temps, avec le sport, le jeu (par exemple le poker, le sudoku, les mots croisés, la belote, le bridge ou les échecs) et l’amour. Sinon on finit chez Lutte ouvrière à écouter les sermons léninistes sans avoir le droit de mater le cul de la militante assise à côté. Ça marche évidement dans le sens femme-homme.
Marie-Estelle elle-même, très engagée dans le combat contre la répression sanitaire du covidisme d’État, est tombée amoureuse de Martin Blachier, qui défendait auparavant le camp adverse. Maintenant, devant l’accumulation des évidences, son jules est moins vaccinateur. L’amour donne de la force, et n’en prend pas sur le combat politique. Sur l’importance de la légèreté, on citera Emmanuelle Ducros, qui en tant que pasionaria néolib n’est pas notre tasse de thé, mais qui a bien renvoyé la Sardine dans sa boîte :
La victoire sportive n’est pas un racisme, sauf dans l’esprit malade des stakhanovistes de l’autoflagellation éternelle. Buvez votre vinaigre Sandrine, plutôt que d’être simplement joyeuse. Ça vous va tellement bien.
— Emmanuelle Ducros (@emma_ducros) December 14, 2022
Tous les donneurs de leçons qui se sont jetés sur le Qatar-bashing pour marquer des points de bien-pensance droit-de-l’hommiste se sont fourvoyés : la demi-finale diffusée sur TF1 a pété les compteurs avec près de 25 millions d’accros, et encore, on ne compte pas les abonnés à BeIN Sports. Mais ils sont où, les boycotteurs ?
Il reste des gens qui boycottent ?
— Elliot Lepers (@ElliotLepers) December 14, 2022
On écoute maintenant l’Anne de Paris, la reine des cloches de Notre-Dame en feu, qui nous livre ici une étrange anecdote, elle qui a par ailleurs privé les Parisiens d’écrans géants pour les retransmissions des matchs des Bleus…
Personnellement, on n’a aucun complexe dans le genre panem et circenses : on pratique et regarde le foot comme d’autres regardent et pratiquent le rugby ou la boxe, et c’est très bien. Ça contribue à notre moral et ça ne nous empêche pas, bien au contraire, de lutter chaque jour avec une énergie renouvelée contre les injustices qui se multiplient dans la France macronisée, contre les mensonges qui poussent comme des bubons sur la vérité dans les médias mainstream, contre les attaques sous la ceinture qui visent la liberté d’expression dont on croyait être la patrie, contre les destructeurs des services publics au profit des multinationales à l’affût.
Le sport en général et le foot en particulier ne sont pas à ranger dans le domaine de la légèreté : on rappellera à Marie-Estelle que le sport, chez les Grecs, à l’origine de notre civilisation bien-aimée, servait à l’entretien d’un mental de guerrier. Et pour résister aujourd’hui à l’agression mondialiste, il faut être des guerriers.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation