Ferrari en pole position et Dora Moutot seule contre tous (par Audrey A. et Nicolas Casaux)

Ferrari en pole position et Dora Moutot seule contre tous (par Audrey A. et Nicolas Casaux)

I. Ferrari en pole position

« Vous n’avez pas d’argument, il n’y a que de la haine, de l’agressivité quand vous par­lez… » C’est ain­si que M. Fer­ra­ri, homme qui s’identifie comme un humo­riste apo­li­tique, clôt une longue dia­tribe virile à l’adresse de Dora Mou­tot, après avoir com­men­cé à par­ler d’elle à la troi­sième per­sonne comme si elle n’était pas sur le pla­teau, pour finir par pro­je­ter son propre com­por­te­ment sur la jeune femme. M. Fer­ra­ri ne sait rien de l’idéologie tran­sac­ti­viste et des stra­té­gies poli­tiques de l’activisme tran­si­den­ti­taire mené à l’international ain­si qu’en France. Il ne sait rien de rien sur le scan­dale sani­taire qui touche nos voi­sins outre-Manche, avec la fer­me­ture de la prin­ci­pale cli­nique du genre pour enfants, ou sur le fait que le prin­ci­pal orga­nisme cari­ta­tif pour les droits des trans­genres, notam­ment des enfants « trans », va être pla­cé sous enquête cri­mi­nelle suite à des révé­la­tions concer­nant plu­sieurs de ses res­pon­sables pro-pédo­philes et por­no­graphes. M. Fer­ra­ri ne sait rien sur les chan­tiers car­na­va­lesques du gou­ver­ne­ment UK pour rem­pla­cer toutes les toi­lettes des bâti­ments gou­ver­ne­men­taux et des nou­velles écoles par des toi­lettes mixtes, et sur le fait que les femmes quit­taient les bâti­ments pour for­mer de longues queues devant les der­nières toi­lettes réser­vées aux femmes qu’elles pou­vaient trou­ver, ni sur le fait que les filles s’abstenaient de boire durant la jour­née de cours pour ne pas avoir à uti­li­ser les toi­lettes, toi­lettes dans les­quelles les gar­çons se moquaient d’elles, entre autres, vis-à-vis de leurs règles. Il ne sait rien du rétro­pé­da­lage gou­ver­ne­men­tal devant toutes ces mesures visant à l’inclusivité d’une mino­ri­té gran­dis­sante, pas plus qu’il n’est ren­sei­gné sur les causes du déve­lop­pe­ment de ce phénomène.

M. Fer­ra­ri ignore qu’il ne sait rien. M. Fer­ra­ri est un homme viril, qui « porte ses couilles » une grande gueule dans son bon droit pour défendre la veuve et l’orphelin. Excep­té qu’il n’a fait que défendre les droits sexuels mas­cu­lins, des­ti­nant son empa­thie homéo­pa­thique aux hommes sur le pla­teau, et ins­tru­men­ta­li­sant sa miso­gy­nie pour détruire Dora Mou­tot. M. Fer­ra­ri se moque des per­sonnes qui croient en la mémoire de l’eau, mais il ne bronche pas devant les pro­pos de M. Cau : « Il y a une iden­ti­fi­ca­tion sexuée qui déter­mine si vous vous sen­tez homme ou femme. » Pas un seul ins­tant, il ne ques­tionne ou n’examine l’ensemble de croyances que forme l’idéologie tran­si­den­ti­taire qu’il tient pour une réa­li­té. M. Fer­ra­ri est par­ti avec des pré­ju­gés sur Mme Mou­tot, cette jolie femme très fémi­nine, avec sa petite voix mignonne. Quel plai­sir de pou­voir la détruire sur un pla­teau ! En revanche, M. Fer­ra­ri sou­tient sans réserve un homme atteint d’une para­phi­lie dont il ignore tout parce qu’il n’a pas cher­ché à se ren­sei­gner, déjà acquis à sa cause en venant à l’émission. Une rapide recherche lui aurait per­mis de com­prendre que M. Cau est un homme avec une condi­tion, et que cette condi­tion n’est pas une « dys­pho­rie de genre », mais que la dys­pho­rie de « genre » qu’il a res­sen­ti est la résul­tante d’une para­phi­lie de tra­ves­tis­se­ment, nom­mé autogynéphilie :

« Une fois seul dans la mai­son, j’enfile mes vête­ments de fille. Sen­sa­tion de bon­heur, de libé­ra­tion. Vêtue ain­si, je peux par­ler de moi au fémi­nin et je peux res­pi­rer. Enfin. Je suis moi. Peu après l’adolescence, je me maquille­rai éga­le­ment dans ces moments. Ça devien­dra un peu comme une drogue, une addic­tion, car c’est tel­le­ment bon que je cher­che­rai à retrou­ver ce plaisir. »

M. Fer­ra­ri, ayant l’expérience d’une cure de dés­in­toxi­ca­tion, est donc fami­lier de l’addiction et de tous les actes com­pul­sifs de dépla­ce­ment mani­festes des troubles fon­da­men­taux de la construc­tion psy­chique de l’individu. M. Fer­ra­ri sait aus­si que les troubles du com­por­te­ment tels que l’addiction ne sont pas la seule résul­tante d’une his­toire indi­vi­duelle, mais aus­si la consé­quence de vio­lences sys­té­miques, que ce soit au tra­vers de normes hié­rar­chiques rigides, ou d’injonctions contra­dic­toires et inhu­maines cal­quées sur les enfants, ces humains en développement.

M. Fer­ra­ri ne s’est jamais ques­tion­né sur les sté­réo­types des rôles socio­sexuels, n’a jamais rele­vé les méca­nismes de domi­na­tion mas­cu­line véhi­cu­lés par ces sté­réo­types, pas plus qu’il n’a conscience que la « théo­rie queer » à par­tir de laquelle M. Cau tente de nor­ma­li­ser sa para­phi­lie, est une idéo­lo­gie de domi­nants. En effet, les idées trans­gres­sives du fémi­nisme des années 80, qu’invoquent M. Cau, se piquant d’une leçon d’histoire fémi­niste à Mme Mou­tot, ont été récu­pé­rées et détour­nées au pro­fit des droits sexuels mas­cu­lins : la dis­tinc­tion entre le sexe et le genre est deve­nue une simple sépa­ra­tion onto­lo­gique, avec d’un côté le corps, de l’autre tout ce qui relève de « l’esprit » et de la culture. Le genre devient un simple cos­tume sté­réo­ty­pique endos­sable à volon­té, que tout le monde peut choi­sir de por­ter, et non pas un méca­nisme oppres­sif au pro­fit de la domi­na­tion masculine.

M. Fer­ra­ri ne sait rien des « envies irré­pres­sibles » de M. Cau à « [s]’habiller et [se] maquiller en femme ». Seuls les hommes peuvent être pris de telles « envies irré­pres­sibles », parce qu’ils sont jus­te­ment des hommes, des mâles de l’espèce humaine au sein de la civi­li­sa­tion indus­trielle : sou­mis à des rôles socio­sexuels rigides dans une culture miso­gyne qui objec­ti­fie et com­mo­di­fie les femmes pour le plai­sir et l’usage des hommes.

« Vous ne vous ren­dez pas compte que pour les femmes c’est une pro­blé­ma­tique, que dans le monde entier il y a beau­coup de femmes qui le relèvent », lui dit en vain Mme Mou­tot, qui tente de faire appel à son empa­thie envers les femmes. « Pour vous », rétorque M. Cau par der­rière, homme par­lant à la place des femmes, et remet­tant cette femme à sa place. Mais ce que Mme Mou­tot ignore, c’est que M. Fer­ra­ri ne peut que com­par­ti­men­ta­li­ser son empa­thie envers les femmes. En effet, M. Fer­ra­ri est miso­gyne et ignore l’être. M. Fer­ra­ri consomme pro­ba­ble­ment de la por­no­gra­phie. L’image qu’il se fait des femmes est schi­zo­phré­nique. Il sait d’un côté qu’une femme n’est pas un objet sexuel, qu’elle n’est pas un ensemble de sté­réo­types sexistes et pour­tant son psy­chisme est for­ma­té à jouir sur l’objectification des femmes. M. Cau, devant lui, est une femme : il est maquillé, il parle avec une voix douce (il a pas­sé de nom­breuses ses­sions chez une ortho­pho­niste pour arri­ver à ce résul­tat, ortho­pho­niste qu’il s’est empres­sé d’objectifier dès les pre­mières lignes écrites à son sujet : « Lors de nos deux der­niers ren­dez-vous, elle por­tait la même tenue ou le même genre de vête­ments, pan­ta­lon noir et che­mi­sier blanc, seules ses lunettes colo­rées sem­blaient vou­loir dire : “J’ai aus­si mon petit grain d’excentricité.” »). Pour M. Cau, l’habit fait la femme et il s’est effor­cé de cher­cher la « femme », c’est-à-dire le sté­réo­type de la fémi­ni­té, chez son ortho­pho­niste, parce que c’est ce qu’il fait avec toutes les femmes : il les objec­ti­fie, de la même manière qu’il s’objectifie en femme, pour sa gra­ti­fi­ca­tion sexuelle.

Il y a ensuite cette haine pal­pable avec laquelle M. Fer­ra­ri assène son ver­dict sur Mme Mou­tot, pro­jec­tion fla­grante de l’insécurité et de la dis­so­nance dans laquelle ris­quait de le plon­ger l’appel à l’aide et à la rai­son de la jeune femme. « On va retrou­ver des hommes qui ont com­mis par­fois des meurtres sur des femmes ou bien des viols qui vont être trans­fé­rés d’a­bord dans une pri­son d’hommes et ensuite ils vont faire un pro­gramme de “gen­der affir­ming”, ils vont faire une tran­si­tion en pri­son, ils vont deve­nir des femmes et ils vont être trans­fé­rés dans des pri­sons de femmes. » Le fait est que 40% des hommes tran­si­den­ti­daires incar­cé­rés (« trans­femmes ») sont auteurs de crimes sexuels sur femmes et enfants, lorsque les auteurs de crimes sexuels ne com­posent que 17% de la popu­la­tion car­cé­rale mas­cu­line géné­rale. S’il réa­li­sait sur l’instant qu’elle disait vrai, s’il réa­li­sait sur l’instant toutes les impli­ca­tions de l’auto-identification dans la loi, pro­ba­ble­ment se haï­rait-il d’être à ce point nigaud, d’avoir bu la soupe sans se poser de ques­tion. Mais ce ne sera pas le cas. M. Fer­ra­ri est anes­thé­sié aux sup­pliques des femmes. M. Fer­ra­ri est en état d’anesthésie géné­rale devant les plaintes des femmes. Parce qu’il a pro­ba­ble­ment pour habi­tude de se bran­ler dessus.

Alors je te demande, Jere­my, que penses-tu du « pla­fond de coton », cette notion décri­vant le fait que les les­biennes ne sont pas atti­rées par les hommes tran­si­den­ti­fiés ? D’expérience, je vais te répondre que les hommes consom­ma­teurs de por­no­gra­phie ne voient géné­ra­le­ment pas le sou­ci. Eux n’auraient aucun pro­blème à four­rer leur bite dans un trou vian­deux ou un cul d’homme qui « res­semble » suf­fi­sam­ment à « une femme ». Parce que leur ima­gi­na­tion éro­tique est for­ma­tée par la por­no­gra­phie. M. Cau écrit dans son livre qu’avec une vagi­no­plas­tie : « On obtient un sexe fémi­nin plus vrai que nature et un cli­to­ris opé­ra­tion­nel. » Qu’en penses-tu Jéré­my ? Selon ta réponse, je serais capable de dire si tu as jamais réel­le­ment fait jouir une femme. « J’ai déjà cou­ché avec une femme trans, c’est une femme », m’a fiè­re­ment dit un jour une accoin­tance, qui se décri­vait par ailleurs comme 100% hété­ro­sexuel, et dont la consom­ma­tion de por­no­gra­phie était régu­lière. Alors, penses-tu que les les­biennes qui refusent de par­ta­ger leur inti­mi­té avec des hommes de l’acabit de M. Cau sont méchantes et hai­neuses, comme le décrit le « pla­fond de coton » cal­qué sur le « pla­fond de verre » bien réel auquel se heurtent les femmes de notre socié­té et qui n’est qu’une énième réap­pro­pria­tion de l’oppression des femmes par des hommes paraphiles ?

Audrey A.

***

II. Quelle époque : Dora Moutot seule contre tous sur France 2

Un cer­tain nombre d’espèces ani­males changent ou peuvent chan­ger de sexe au cours de leur exis­tence. On parle alors d’hermaphrodisme suc­ces­sif (ou séquen­tiel). Dans le cas d’animaux qui sont d’a­bord mâles, puis deviennent femelles, on parle de pro­té­ran­drie (ou de pro­tan­drie) ; d’a­bord femelles, puis deviennent mâles, on parle de pro­té­ro­gy­nie (ou de pro­to­gy­nie). Les pois­sons-clowns, plu­sieurs espèces de mérous, le labre cali­for­nien et d’autres espèces de labres ou encore la girelle à tête bleue sont quelques exemples d’a­ni­maux qui peuvent chan­ger de sexe au cours de leur existence.

L’être humain ne le peut pas.

Aus­si, les termes « homme » et « femme » ne dési­gnent pas des « sen­ti­ments », quoi qu’en pensent celles et ceux qui déclarent se « sen­tir » homme ou femme, mais les deux sexes de l’espèce humaine, et ce depuis que ces mots existent. La pre­mière édi­tion du dic­tion­naire de l’Académie fran­çaise, parue en 1694, disait du mot « homme » qu’il désigne « spé­cia­le­ment [le] sexe mas­cu­lin » ; le mot « femme » y était défi­ni comme « la femelle » de l’espèce humaine. Et depuis, ça n’a pas vrai­ment chan­gé (et la bio­lo­gie humaine non plus, pour l’es­sen­tiel). L’homme, c’est donc le mâle de l’espèce humaine, et la femme, la femelle.

Dora Mou­tot était hier confron­tée, seule, sur un pla­teau de France 2, à 6 per­sonnes acquises aux irra­tio­na­li­tés trans­genres. Et j’ai beau ne pas par­ti­cu­liè­re­ment appré­cier les choix et les posi­tions (sur d’autres sujets) de Dora Mou­tot, elle a tout de même le mérite de leur avoir tenu tête. (Et quelle honte d’organiser un tel « débat » — une femme seule contre 6 personnes.)

Dora Mou­tot a eu rai­son de sou­te­nir qu’une « femme trans », ce n’est pas une femme, ce n’est pas une femelle de l’espèce humaine. Une « femme trans », c’est un homme qui pré­tend être une femme, et qui, sou­vent, s’habille avec des vête­ments fémi­nins, porte du maquillage, des talons, des bijoux, bref, revêt les emblèmes de la « fémi­ni­té » conven­tion­nelle (laquelle a essen­tiel­le­ment été défi­nie par des hommes). Par­fois, l’individu dit « femme trans » va au-delà en sui­vant un trai­te­ment hor­mo­nal, médi­cal, lui per­met­tant de neu­tra­li­ser les effets de la tes­to­sté­rone qu’il sécrète natu­rel­le­ment et de contraindre son corps à déve­lop­per des carac­tères sexuels secon­daires fémi­nins. Et par­fois encore au-delà, lorsqu’il choi­sit d’entreprendre une pénec­to­mie (abla­tion du pénis) et une vagi­no­plas­tie (fabri­ca­tion d’un vagin artificiel).

Dans son livre inti­tu­lé Madame le maire, paru cette année, Marie [autre­fois Nico­las] Cau, pre­mier « maire trans­genre » de France, qui était sur le pla­teau de France 2 hier, face à Dora Mou­tot, écrit :

« À chaque fois, et durant toutes ces années “gre­nier”, c’est le même rituel. Une fois seul dans la mai­son, j’enfile mes vête­ments de fille. Sen­sa­tion de bon­heur, de libé­ra­tion. Vêtue ain­si, je peux par­ler de moi au fémi­nin et je peux res­pi­rer. Enfin. Je suis moi. Peu après l’adolescence, je me maquille­rai éga­le­ment dans ces moments. Ça devien­dra un peu comme une drogue, une addic­tion, car c’est tel­le­ment bon que je cher­che­rai à retrou­ver ce plaisir. »

Ailleurs, Cau parle de ses

« envies irré­pres­sibles de m’habiller et de me maquiller en femme. Je vis encore chez mes parents, je leur donne une grosse par­tie de mon salaire d’analyste pro­gram­meur tout en gar­dant un peu de sous pour moi. Notam­ment pour mes robes, que je dis­si­mule au fond du tiroir du milieu de ma com­mode. Je les revêts envi­ron toutes les trois semaines. L’apogée du bonheur […]. »

Il n’y a (évi­dem­ment) rien de mal ou de pro­blé­ma­tique à ce qu’un homme aime mettre des vête­ments dits « fémi­nins », ou se maquille, etc. Mais il faut aus­si com­prendre qu’il s’a­git d’un témoi­gnage assez typique de l’autogynéphilie (« la ten­dance de cer­tains hommes à être sexuel­le­ment exci­tés par la pen­sée ou l’i­mage d’eux-mêmes en tant que femmes ») étu­diée, entre autres, par le sexo­logue amé­ri­cain Ray Blan­chard depuis des décennies.

Cau écrit éga­le­ment : « Mes envies irré­pres­sibles de pas­ser des vête­ments fémi­nins et cette dou­leur de me sen­tir femme pri­son­nière dans un corps d’homme m’épuisent. » Si l’idée de naître dans le mau­vais corps n’a aucun fon­de­ment ration­nel, ne peut être sou­te­nue que par des croyances reli­gieuses, méta­phy­siques (un dua­lisme corps/esprit, l’idée selon laquelle il exis­te­rait des « âmes femelles »), cette décla­ra­tion sou­lève un point impor­tant. Oui, les hommes qui sont atteints par ces « envies irré­pres­sibles » peuvent par­fois en souf­frir. Ray Blan­chard estime que dif­fé­rents types de thé­ra­pies peuvent sou­la­ger les souf­frances des auto­gy­né­philes, des thé­ra­pies com­por­te­men­tales et cog­ni­tives (TCC), mais aus­si, pour les cas les plus sévères, l’hormonothérapie et la chi­rur­gie (qui ne sont pas sans consé­quences, par­fois lourdes, pour la santé).

Cela étant, aucune de ces thé­ra­pies ne change un homme en femme. Les êtres humains ne sont (tou­jours) pas des poissons-clowns.

On pour­rait aus­si se poser des ques­tions sur la redé­fi­ni­tion des termes « homme », « femme », « gar­çon », « fille », etc., que les mili­tants trans tentent d’imposer (dans son glos­saire, l’association natio­nale trans­genre défi­nit une femme comme une « per­sonne défi­nie par la socié­té de genre fémi­nin (sans consi­dé­ra­tion de son sexe) »). Des ques­tions, d’a­bord sur le carac­tère auto­ri­taire du fait de ten­ter d’imposer à toute la socié­té des alté­ra­tions radi­cales et arbi­traires de termes assez fon­da­men­taux, ensuite sur les impli­ca­tions qu’auraient (et qu’ont déjà) ces alté­ra­tions, leur sens, etc. On pour­rait, mais on ne le fait pas.

La plu­part des gens ne com­prennent pas grand-chose à ces his­toires et se laissent embo­bi­ner par de l’émotionnel puis­sam­ment — et gros­siè­re­ment — véhi­cu­lé. Embo­bi­ner et même fana­ti­ser. Beau­coup s’in­dignent, ful­minent, hurlent au scan­dale dès qu’ils entendent des gens rap­pe­ler les évi­dences que je rap­pelle ici sur l’espèce humaine et son carac­tère sexué, et qua­li­fient ces évi­dences de « dis­cours de haine » (invoquent immé­dia­te­ment une « pho­bie », etc.). Des véri­tés élé­men­taires, appe­ler un chat un chat, c’est donc de la haine. Aux yeux d’un mili­tant trans ou d’un indi­vi­du acquis aux idées trans, cette publi­ca­tion consti­tue très cer­tai­ne­ment un concen­tré de haine.

Et aucun débat n’est pos­sible. Soit nous accep­tons toutes sortes de redé­fi­ni­tions lan­ga­gières arbi­traires, d’i­dées lou­foques (et sexistes) et de chan­ge­ments juri­diques, etc., soit nous sommes « trans­phobes ». For­mi­dable progrès.

Nico­las Casaux

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À propos de l'auteur Le Partage

« Plus on partage, plus on possède. Voilà le miracle. »En quelques années, à peine, notre collec­tif a traduit et publié des centaines de textes trai­tant des prin­ci­pales problé­ma­tiques de notre temps — et donc d’éco­lo­gie, de poli­tique au sens large, d’eth­no­lo­gie, ou encore d’an­thro­po­lo­gie.contact@­par­tage-le.com

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