Ce fut le cas de Patrick Provost (professeur titulaire au Département de Microbiologie-infectiologie et immunologie de la Faculté de médecine de l’Université Laval) et de Nicolas Derome (Biologiste moléculaire, professeur titulaire au Département de Biologie à Université Laval) qui ont pris la parole avec Réinfo Covid Québec dans le but de questionner les décisions de la santé publique, plus précisément concernant la vaccination des enfants. Nicolas Derome est apparu dans une vidéo spéciale sur la vaccination des 5 à 11 ans le 25 novembre 2021 et Patrick Provost est apparu dans un panel de médecins et scientifiques le 7 décembre 2021.
Alors que l’Université Laval se présente comme une institution qui encourage la liberté académique de la profession enseignante et reconnaît qu’un débat de société est crucial pour nourrir l’analyse critique, nous avons été extrêmement surpris et déçus de constater que cette Université avait suspendu et intimidé ces professeurs suite à leurs allocutions.
L’enjeu est de taille, car il s’agit ni plus ni moins de museler toutes les personnes ayant un discours critique sur la crise sanitaire. Le message lancé aux universitaires est ainsi on ne peut plus clair : exprimez-vous publiquement et vous serez sévèrement sanctionné, voire renvoyé.
Nous avons été mis au courant par les professeurs eux-mêmes, car l’université leur demande que nous retirions les vidéos :
Québec, le 21 juin 2022
Reinfocovid.ca
À qui de droit,
Le 13 juin dernier, j’ai été sommé par mon employeur, l’Université Laval, de vous demander de « retirer votre (mon) intervention (lors de la conférence de presse du 7 décembre 2021) du site Réinfo Covid Québec et de toute autre plateforme sur laquelle cette intervention pourrait se retrouver ».
Prenez note que cette demande de mon employeur a été contestée par grief, lequel fera l’objet d’une décision judiciaire. Entre-temps, je n’ai d’autre choix que de vous demander de retirer cette capsule puisqu’à défaut l’Université Laval m’informe qu’elle pourrait m’imposer « d’autres mesures administratives et disciplinaires plus sévères pouvant aller jusqu’au congédiement ».
Vous remerciant de l’attention que vous porterez à la présente, je vous prie de recevoir mes salutations distinguées.
Pour notre part, nous estimons cette demande de retrait inadmissible pour les raisons suivantes :
- Tout d’abord, ces vidéos visent à transmettre des informations au public sur l’utilité, l’efficacité, les risques et l’éthique de la vaccination des enfants, ce qui est fondamental;
- Il est du devoir moral et éthique de tout scientifique de présenter un avis critique et de discuter également des risques liés à la vaccination chez les enfants;
- Il en va de la liberté d’expression et du principe de précaution;
- Les allocutions étaient rigoureuses, soutenues par une littérature scientifique à jour;
- Les experts ont fait preuve d’une grande éthique professionnelle.
Toutes ces raisons justifient selon nous que ces vidéos ne soient pas retirées, car elles sont d’intérêt public et contribuent au débat. Nous étudions actuellement avec nos avocats toutes les options possibles. Vous trouverez en cliquant sur le bouton plus bas la lettre de réponse que nous leur avons envoyée expliquant pourquoi nous refusons de retirer les vidéos.
VOICI NOTRE RÉPONSE CONCERNANT LA DEMANDE DE RETRAIT DES VIDÉOS
Évidemment, nous ne comptons pas en rester là et nous ferons tout notre possible pour soutenir ces deux professeurs, il en va de la liberté universitaire, garante essentielle de la liberté d’expression : si les universités musèlent leurs professeurs, comme le font les différents ordres professionnels, c’est en dictature que nous entrons.
Le 22 juin 2022 Patrick faisait paraître une lettre d’opinion dans le Journal de Montréal : Le véritable portrait de la COVID-19 au Québec. Sa lettre devenue virale sur tous les réseaux sociaux a été retirée deux jours plus tard. Une décision de Quebecor qui, comme tous les médias mainstream, est peu enclin au débat public sur cette question. Sa lettre expose pourtant, à partir des données publiques disponibles et de manière simple et factuelle, certaines constatations sur la gestion de la crise sanitaire.
Comme plusieurs autres, l’Université Laval a de nombreux donateurs privés. Nous ne serons donc pas surpris de découvrir plusieurs compagnies pharmaceutiques impliquées dans la fabrication de vaccins tels que Pfizer, AstraZeneca, Johnson & Johnson, Sanofi. Est-ce que cela aurait pu influencer l’Université Laval dans son choix de sanctionner et réduire au silence ses professeurs ? Le doute subsiste surtout lorsque nous constatons que l’Université a enlevé la dite page de donateurs de son site web. Cette page est heureusement toujours accessible sur web.archive.org.
C’est sans doute ce qui motive Patrick Provost à mettre sur pied un conseil universitaire indépendant pour faire face au lobbys des grandes entreprises auprès des Universités.
L’affaire Patrick Provost et Nicolas Derome a eu l’effet d’un coup de tonnerre dans le milieu universitaire. De nombreuses voix se sont levées pour dénoncer cette situation de censure sans précédent. La Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU), le Syndicat des professeurs et professeures de l’Université Laval (SPUL), le directeur scientifique de l’Observatoire des sciences et des technologies, la ministre de l’enseignement supérieur, des appuis de nombreux universitaires et plusieurs autres ont dénoncé ce manquement grave à la liberté académique.
_____________________________________
Source : Lire l'article complet par Mondialisation.ca
Source: Lire l'article complet de Mondialisation.ca