Traduction d’un article publié, en anglais, le 9 février 2018, à l’adresse suivante : https://www.heritage.org/gender/commentary/transgender-ideology-riddled-contradictions-here-are-the-big-ones
D’aucuns prétendent que nous vivons à l’âge de la postmodernité et du rejet de la métaphysique. Ce n’est pas tout à fait vrai. La postmodernité promeut une métaphysique alternative. Comme je l’explique dans mon livre When Harry Became Sally [« Quand Harry devint Sally », livre censuré par Amazon, NdT], au cœur du mouvement transgenre se trouvent des idées radicales sur l’être humain — en particulier, l’idée selon laquelle les gens sont ce qu’ils prétendent être, quelles que soient les preuves du contraire. Un garçon transgenre serait donc un garçon, et pas seulement une fille qui s’identifie comme un garçon.
La raison pour laquelle les militants profèrent ce genre d’assertion est évidente. Un argument sur la transidentité sera beaucoup plus convaincant s’il porte sur qui est un individu, et pas seulement sur la façon dont il s’identifie. Ainsi, la rhétorique transgenre dégouline-t-elle d’affirmations ontologiques : les gens sont le sexe qu’ils préfèrent être. Telle est l’affirmation.
Les militants transgenres refusent d’admettre qu’il s’agit d’une affirmation métaphysique. Et afin que le débat ne se situe pas sur le plan philosophique, ils le présentent comme une revendication scientifique et médicale. De nombreuses associations professionnelles sont déjà acquises à leur cause.
Ainsi, dans une brochure intitulée « Réponses à vos questions sur les personnes transgenres, l’identité de genre et l’expression de genre », l’American Psychological Association écrit : « Transgenre est un terme générique pour les personnes dont l’identité de genre, l’expression de genre ou le comportement n’est pas conforme à celui typiquement associé au sexe qui leur a été assigné à la naissance. » Remarquez le choix des mots : le sexe d’une personne est « assigné à la naissance ». En 2005, même la Human Rights Campaign parlait plutôt de « sexe de naissance » et de « sexe physique ».
L’expression « sexe assigné à la naissance » est désormais privilégiée parce qu’elle ouvre la voie à « l’identité de genre » comme base réelle du sexe d’une personne. Dans une déclaration d’expert adressée à un tribunal fédéral de district de Caroline du Nord concernant le H.B. 2, le Dr Deanna Adkins a déclaré : « D’un point de vue médical, le déterminant approprié du sexe est l’identité de genre. » Adkins est professeure à la faculté de médecine de l’université Duke et directrice du Centre de Duke pour les soins de genre des enfants et des adolescents (Duke Center for Child and Adolescent Gender Care) qui a ouvert en 2015.
Adkins soutient que l’identité de genre est non seulement le moyen de base permettant de déterminer le sexe, mais aussi « le seul déterminant du sexe approuvé médicalement ». Toute autre méthode relèverait d’une mauvaise science, affirme-t-elle : « Il est contraire à la science médicale d’utiliser les chromosomes, les hormones, les organes reproducteurs internes, les organes génitaux externes ou les caractéristiques sexuelles secondaires pour supplanter l’identité de genre dans le but de classer quelqu’un comme homme ou femme. »
Il s’agit d’une affirmation remarquable, notamment parce que, jusqu’ici, le genre était considéré comme une construction sociale, tandis que le sexe était considéré comme une réalité biologique. Aujourd’hui, les militants affirment que l’identité de genre est une destinée, tandis que le sexe biologique est une construction sociale.
Adkins ne dit pas si elle appliquerait cette règle à toutes les espèces de mammifères. Mais pourquoi le sexe devrait-il être déterminé d’une certaine manière chez les humains, et d’une autre chez les autres mammifères ? Et si la science médicale considère que l’identité de genre détermine le sexe chez l’être humain, que cela signifie-t-il concernant l’utilisation des médicaments ayant des effets différents sur les mâles et les femelles ? Le dosage approprié d’un médicament dépend-il du sexe ou de l’identité de genre du patient ?
Et qu’est-ce, au juste, que cette « identité de genre » censée être le véritable déterminant médical du sexe ? Adkins la définit comme « le sentiment intérieur d’une personne d’appartenir à un genre particulier, tel que mâle ou femelle ». [Mâle et femelle sont des sexes, pas des genres, mais la confusion est systématique chez ces idéologues, NdT]
Notez le « tel que », qui suggère que les options ne se limitent pas nécessairement à mâle ou femelle. D’autres militants admettent plus volontiers que l’identité de genre ne doit pas se limiter au choix binaire entre homme ou femme, mais peut inclure les deux ou aucun. L’American Psychological Association, par exemple, définit « l’identité de genre » comme « le sentiment interne d’une personne d’être un homme, une femme ou autre chose ».
Adkins affirme que le fait d’être transgenre n’est pas un trouble mental, mais simplement « une variation normale du développement ». Elle affirme en outre que les professionnels de la médecine et de la santé mentale spécialisés dans le traitement de la dysphorie de genre sont d’accord avec ce point de vue.
Catéchisme transgenre
Ces idées sur le sexe et le genre sont désormais enseignées aux jeunes enfants. À cet effet, des militants ont conçu des graphiques pour enfants, tels que la « Personne Gingenre ». La « Personne Gingenre » enseigne aux enfants qu’en matière de sexualité et de genre, les humains possèdent cinq caractéristiques différentes, chacune d’entre elles correspondant à un spectre.
Il y a d’abord l’« identité de genre », qui désigne « la façon dont vous définissez votre genre dans votre tête, en fonction de votre alignement (ou non) sur ce que vous considérez comme les options en matière de genre ». L’infographie énumère « 4 (parmi une infinité) » possibilités d’identité de genre : « femme », « homme », « bi-spirituel » ou « intergenre » [aussi appelé « genrequeer » ou « queergenre » en français, NdT].
La deuxième caractéristique est « l’expression du genre », qui désigne « la manière dont vous manifestez votre genre, à travers vos actions, votre habillement et votre comportement ». En plus de « féminin » ou « masculin », les options sont « butch », « fem », « androgyne » ou « neutre ».
La troisième caractéristique, le « sexe biologique », correspond aux « caractéristiques sexuelles à votre naissance et pendant votre croissance, incluant les organes sexuels, la forme du corps, le ton de la voix, la pilosité, les hormones, les chromosomes, etc. »
Les deux dernières caractéristiques concernent l’orientation sexuelle : « attirance sexuelle envers » et « attirance émotionnelle envers ». Les options comprennent « femmes/féminine/féminité » et « hommes/masculin/masculinité ». Ce qui semble plutôt binaire.
La Personne Gingenre situe ces cinq caractéristiques à différents endroits du corps : l’identité de genre dans le cerveau, l’attirance sexuelle et émotionnelle dans le cœur, le sexe biologique dans le bassin, et l’expression de genre partout.
L’image ci-dessus correspond à la version 3.3 de la Personne Gingenre. Elle incorpore des ajustements effectués en réponse aux critiques des versions précédentes. Cependant, elle continue de violer le dogme actuel. Certains militants se sont plaints du fait que la Personne Gingenre semble trop masculine. Plus grave encore, d’autres militants déplorent l’utilisation de l’expression « sexe biologique ». Le Time s’est attiré des critiques pour la même transgression en 2014 après avoir publié un profil de Laverne Cox, la « première personne ouvertement trans » à figurer en couverture du prestigieux magazine.
Au moins, les gens du Time ont eu le mérite d’essayer d’être « de bons alliés, en expliquant ce que beaucoup considèrent comme une question compliquée », a écrit Mey Rude dans un article intitulé « Il est temps pour les gens d’arrêter d’utiliser la construction sociale du “sexe biologique » pour défendre leur transmisogynie ». (Il est difficile de suivre l’évolution du moment transgenre).
Mais le Time a été jugé coupable d’utiliser « une compréhension simpliste et dépassée de la biologie pour perpétuer des idées très dangereuses sur les femmes transgenres », et de ne pas reconnaître que le sexe biologique « n’est pas quelque chose avec lequel nous naissons réellement, c’est quelque chose que les médecins ou nos parents nous assignent à la naissance ».
Aujourd’hui, les « alliés » transgenres en règle n’utilisent pas la Personne Gingenre dans leurs classes, mais optent pour la « licorne du genre », créée par Trans Student Educational Resources (« une association basée aux États-Unis qui cherche à mettre fin à la discrimination à l’encontre de l’identité de genre et de l’expression de genre dans l’éducation »). La forme de son corps ne ressemble ni à un homme ni à une femme, et plutôt qu’un « sexe biologique », elle possède un « sexe assigné à la naissance ».
Ce sont là les principaux changements apportés à la Personne Ginenre, afin que le nouveau graphique « représente plus fidèlement la distinction entre le genre, le sexe assigné à la naissance et la sexualité ». Selon l’association Trans Student Education Resources, « le sexe biologique est un mot ambigu qui n’a ni échelle ni signification, si ce n’est qu’il est lié à certaines caractéristiques sexuelles. Il est également préjudiciable aux personnes trans. Nous préférons parler de “sexe assigné à la naissance” qui constitue une description plus précise de ce que “sexe biologique” tente peut-être d’exprimer. »
La licorne du genre est le graphique que les enfants sont susceptibles de rencontrer à l’école. Il leur présente les dogmes du catéchisme transgenre qu’ils sont encouragés à apprendre.
D’un côté, les militants affirment que les possibilités d’identité de genre sont plutôt étendues (homme, femme, les deux, ni l’un ni l’autre) ; de l’autre, ils prétendent également que l’identité de genre est innée, ou établie à un très jeune âge, et par la suite immuable.
Le Dr George Brown, professeur de psychiatrie et trois fois membre du conseil d’administration de l’Association professionnelle mondiale pour la santé des transgenres (WPATH, World Professional Association for Transgender Health), a affirmé, dans sa déclaration à la cour fédérale de Caroline du Nord, que l’identité de genre « est généralement établie tôt dans la vie, vers l’âge de 2 ou 3 ans ».
S’adressant au même tribunal, Adkins a affirmé que « les preuves suggèrent fortement que l’identité de genre est innée ou fixée à un jeune âge et que l’identité de genre a une base biologique solide ». (Dans toute sa déclaration d’expert, elle ne cite pas la moindre source pour une seule de ses affirmations).
Contradictions transgenres
Si les affirmations présentées dans cet essai vous semblent déroutantes, vous n’êtes pas seul. La pensée des militants transgenres est intrinsèquement confuse et truffée de contradictions internes. Les activistes ne reconnaissent jamais ces contradictions. Au lieu de cela, ils choisissent de manière opportuniste l’affirmation qui les arrange au moment opportun.
Je parle ici des activistes transgenres. La plupart des personnes qui souffrent de dysphorie de genre ne sont pas des activistes, et beaucoup d’entre elles rejettent les revendications des militants. Beaucoup d’entre elles peuvent être considérées comme des victimes des militants, ainsi que je le montre dans mon livre. Beaucoup de celles et ceux qui sont mal à l’aise avec leur sexe savent qu’ils ne sont pas vraiment du sexe opposé, et ne souhaitent pas de « transition ». Ils souhaitent qu’on les aide à s’identifier à leur corps afin de l’accepter. Ils ne pensent pas que leur dysphorie de genre définisse la réalité.
Mais les militants transgenres le pensent. Qu’ils s’identifient comme « cisgenres » ou « transgenres », ces militants défendent une vision du monde hautement subjective et incohérente. D’une part ils affirment que le vrai soi diffère du corps physique, dans une nouvelle forme de dualisme gnostique, mais d’autre part ils embrassent une philosophie matérialiste dans laquelle seul le monde matériel existe. Ils affirment que le genre est une pure construction sociale, tout en affirmant qu’une personne peut être « piégée » dans le mauvais genre.
Ils affirment qu’il n’existe pas de différences significatives entre l’homme et la femme, mais s’appuient sur des stéréotypes sexuels rigides pour affirmer que « l’identité de genre » est réelle, cependant que l’incarnation humaine ne l’est pas. Ils prétendent que la vérité est ce que n’importe quelle personne dit qu’elle est, mais pensent qu’il y a un vrai soi à découvrir à l’intérieur de cette personne.
Ils promeuvent un individualisme expressif radical dans lequel les gens sont libres de faire ce qu’ils veulent et de définir la vérité comme ils l’entendent, mais tentent inexorablement de forcer l’adhésion à l’idéologie transgenre.
Ces positions contradictoires semblent difficilement conciliables. Tirez sur un des fils de l’idéologie transgenre, et c’est toute la tapisserie qui se délite. Voici quelques questions à poser :
Si le genre est une construction sociale, comment l’identité de genre peut-elle être innée et immuable ? Comment une construction sociale (l’identité de genre d’une personne) peut-elle être déterminée par la biologie dans l’utérus ? Comment l’identité d’une personne peut-elle être inchangeable (immuable) tout en étant une construction sociale en constante évolution ? Et si l’identité de genre est innée, comment peut-elle être « fluide » ?
La difficulté, pour les militants, consiste à proposer une définition plausible du genre et de l’identité de genre qui soit indépendante du sexe corporel.
Existe-t-il ou non une binarité de genre ? Apparemment, selon les militants transgenres, la réponse est à la fois oui et non. Si les catégories « homme » et « femme » sont suffisamment objectives pour que les gens puissent s’identifier comme, et être, des hommes et des femmes, comment le genre peut-il aussi être un spectre, où les gens peuvent s’identifier comme, et être, les deux, ou aucun, ou quelque part entre les deux ?
Que signifie le fait d’avoir un sentiment interne de genre ? À quel sentiment le genre correspond-il ? Quel sens pouvons-nous donner au concept de sexe ou de genre — et donc quel « sentiment » interne pouvons-nous avoir du genre — qui ne soit pas lié au fait d’avoir un corps sexué ?
S’il ne s’agit pas d’avoir un corps de mâle, à quel « sentiment » ou « ressenti » correspond l’idée de « se sentir homme » ? S’il ne s’agit pas d’avoir un corps de femme, à quel « sentiment » ou « ressenti » correspond l’idée de « se sentir femme » ? À quel « sentiment » ou « ressenti » correspond l’impression d’être à la fois un homme et une femme, ou d’être ni l’un ni l’autre ?
La difficulté, pour l’activiste en faveur du transgenrisme, consiste à expliquer ce que sont ces sentiments, et comment quelqu’un pourrait savoir s’il se « sent » comme le sexe opposé, ou ni l’un ni l’autre, ou les deux.
Même si les militants transgenres pouvaient répondre à ces questions sur les sentiments, cela ne résoudrait pas le problème de la réalité matérielle. Pourquoi le fait de se sentir homme — quoi que cela puisse vouloir dire — fait-il de quelqu’un un homme ? Pourquoi nos sentiments déterminent-ils la réalité en ce qui concerne le sexe, mais pas dans d’autres domaines ? Nos sentiments ne déterminent pas notre âge ou notre taille. Et peu de gens adhèrent à la prétention de Rachel Dolezal, qui prétend être une femme noire, pour la bonne raison qu’elle n’est clairement pas une femme noire.
Si les personnes qui s’identifient comme transgenres sont le sexe auquel elles s’identifient, pourquoi cela ne s’applique-t-il pas aux autres attributs ou catégories ontologiques (ayant trait à l’être) ? Qu’en est-il des personnes qui s’identifient comme des animaux, ou des personnes valides qui s’identifient comme handicapées ? Toutes ces identités autoproclamées déterminent-elles la réalité ? Sinon, pourquoi ?
Et ces personnes devraient-elles recevoir un traitement médical pour transformer leur corps de manière à ce qu’il s’accorde avec leur esprit ? Pourquoi accepter la « réalité » transgenre, mais pas la réalité trans-raciale, trans-espèce et trans-handicap ?
La difficulté, pour les militants, consiste à expliquer pourquoi le « vrai » sexe d’une personne est déterminé par une « identité de genre » interne, tandis que l’âge, la taille, l’appartenance ethnique [la race des Anglo-saxons, NdT] et l’espèce ne sont pas déterminés par un sentiment interne d’identité.
Bien sûr, un militant pro-trans pourrait répondre qu’une « identité » est, par définition, juste un sentiment interne du soi. Mais si tel est le cas, l’identité de genre n’est qu’une expression de ce que l’on ressent. Dire qu’une personne est transgenre signifie donc uniquement que cette personne a le sentiment d’être du sexe opposé.
L’identité de genre, ainsi comprise, n’a aucune incidence sur la signification du mot « sexe » ou de n’importe quoi d’autre. Mais les militants transgenres affirment que l’« identité de genre » d’une personne est son « sexe ».
La difficulté, pour les activistes pro-trans, consiste à expliquer pourquoi le simple fait de se sentir homme ou femme (ou les deux ou aucun des deux) fait de quelqu’un un homme ou une femme (ou les deux ou aucun des deux).
L’identité de genre évoque parfois beaucoup l’identité religieuse, qui est déterminée par des croyances. Mais ces croyances ne déterminent pas la réalité. Une personne qui s’identifie comme chrétienne croit que Jésus est le Christ. Une personne qui s’identifie comme musulmane croit que Mahomet est le dernier prophète. Mais Jésus est ou n’est pas le Christ, et Mahomet est ou n’est pas le dernier prophète, indépendamment de ce que chacun croit.
De même, une personne est ou n’est pas un homme, indépendamment de ce que quiconque — y compris la personne en question — croit. La difficulté, pour les activistes transgenres, consiste à présenter un argument expliquant pourquoi les croyances transgenres déterminent la réalité.
La détermination de la réalité est le cœur du problème. Et ici aussi nous constatons des contradictions. D’une part, les militants transgenres s’arrogent l’autorité de la science lorsqu’ils formulent des affirmations métaphysiques, en prétendant que la science montrerait que l’identité de genre est innée et immuable. Mais d’autre part, ils nient que la biologie soit un destin, insistant sur le fait que les gens sont libres d’être ce qu’ils veulent être.
Qu’en est-il ? Notre identité de genre est-elle biologiquement déterminée et immuable, ou bien créée par nous-mêmes et modifiable ? Dans le premier cas, comment expliquer que l’identité de genre d’une personne change avec le temps ? Ces personnes ont-elles une perception erronée de leur genre à un moment ou à un autre ?
Et si l’identité de genre est auto-créée, pourquoi les autres personnes doivent-elles l’accepter comme une réalité ? Si nous sommes libres de choisir notre propre réalité de genre, pourquoi certaines personnes peuvent-elles imposer leur idée de la réalité aux autres simplement parce qu’elles s’identifient comme transgenres ?
La difficulté, pour l’activiste transgenre, consiste à articuler une certaine conception de la vérité comme base de notre compréhension du bien commun et de la manière dont la société devrait être ordonnée.
Ainsi que je le documente abondamment dans When Harry Became Sally (« Quand Harry devint Sally »), les revendications des militants transgenres sont déroutantes parce qu’elles sont philosophiquement incohérentes. Ces militants s’appuient sur des affirmations contradictoires pour défendre leur position, mais leur idéologie ne cesse d’évoluer, de sorte que même les alliés et les organisations LGBT peuvent finir par perdre le fil avec le temps.
Au cœur de cette idéologie se trouve l’affirmation radicale selon laquelle les sentiments déterminent la réalité. De cette idée découlent des exigences extrêmes visant à faire en sorte que la société s’adapte à ces revendications de réalité subjective. Les idéologues trans ignorent les preuves qui les contredisent et les intérêts divergents, dénigrent les pratiques alternatives, cherchent à étouffer les voix sceptiques et à faire taire tout désaccord.
Le mouvement trans doit sans cesse rafistoler et étayer ses croyances, surveiller les fidèles, contraindre les hérétiques et punir les apostats, parce que dès l’instant où ses efforts frénétiques faiblissent ou que quelqu’un réussit à s’y opposer, toute la mascarade est dévoilée. C’est ce qui arrive lorsque vos dogmes contredisent de manière si flagrante des vérités évidentes, fondamentales et quotidiennes.
Le transgenrisme n’est pas le « bon côté de l’histoire ». Pourtant, les militants ont convaincu les secteurs les plus puissants de notre société d’acquiescer à leurs demandes. Bien que leurs affirmations soient manifestement fausses, il faudra un réel travail pour empêcher la propagation de ces idées néfastes.
Ryan T. Anderson
Traduction : Nicolas Casaux
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