Plusieurs événements sont intervenus sur le front de Donetsk qui, sans changer radicalement la situation militaire sont symptomatiques d’une exacerbation des opérations menées de chaque côté du front et de l’avancée des forces alliées autour d’Avdeevka notamment.
1. Les bombardements terroristes sur Donetsk continuent
Développée dans le précédent article, la dissémination par l’artillerie ukrainienne de mines antipersonnelles « Tulip » sur les quartiers résidentiels de Donetsk continue, mobilisant la peur de la population et les réactions permanentes et intensives des services de déminage russes et républicains.
Alors que de nombreuses rues, parcs et jardins du centre ville sont toujours bloquées et soumises au travail de libération des sapeurs neutralisant les mines PFM1 disséminées le 30 juillet soir, l’artillerie ukrainienne a récidivé, cette fois sur le district de Kievsky, à l’Ouest du centre ville. La Russie a déployé en urgence des unités de sapeurs en renfort ainsi que des robots blindés de déminage.
La mine « Tulip » ne possédant qu’une charge limitée et ne dispersant pas d’éclats, sa neutralisation peut
se réaliser sur place, dans un périmètre de sécurité. Ici, destruction d’une mine au centre ville le 31 juillet
Hier lors d’une liaison en ville j’ai vu 8 mines neutralisées par les sapeurs sur 200 mètres de rue à proximité du marché central de Donetsk, d’autres étaient même tombées sur des balcons et des toits. Mais les zones les plus dangereuses sont les jardins, massifs de fleurs, parcs, qui sont très nombreux entre chaque paire d’immeubles, le long des boulevards et des plans d’eau etc. et dans lesquels ce type de mine devient invisible et impose un ratissage lent et dangereux.
On compte déjà des premières victimes comme cet homme de Petrovsky qui ce matin a eu le pied arraché par une de ces merdes terroristes que les ukrainiens envoient chaque jour au milieu des familles de Donetsk dans l’indifférence complice des occidentaux pourtant thuriféraires autoproclamés de ces « Droits de l’Homme » qu’ils n’invoquent finalement que pour tenter de légitimer leurs massacres de par le Monde.
Voilà à quoi ressemblent les rues de Donetsk aujourd’hui parsemées de mines pouvant vous arracher un pied
ou une jambe juste par un simple contact. Ici dans la rue Izumrouda dans le centre ville de Donetsk, le 31 juillet
À coté de ces bombardements spéciaux minant la ville de, les forces ukro-atlantistes poursuivent leurs bombardements classiques sur les populations, à coup d’obusiers de 122, et 152 et 155mm (OTAN) et de lance roquettes multiples de 122 et 220 mm notamment.
2. Le massacre des prisonniers ukrainiens d’Elenovka
Dans la nuit du 28 au 29 juillet 2022, le centre de détention militaire d’Elenovka (25 km au Sud de Donetsk) a été touché par des tirs ukro-atlantistes réalisés avec le système d’armes de précision HIMARS. Le bilan est très lourd : sur les 160 prisonniers ukrainiens, 53 ont été tués et 71 autres blessés.
J’ai d’abord pensé, en apprenant la nouvelle, à une confusion du renseignement de l’OTAN confondant le camp de prisonniers avec une base militaire mais, apprenant que la plupart des victimes de ce bombardement appartenaient au régiment néo-nazi Azov défait à Marioupol, l’acte intentionnel a percé sous la bavure ainsi que la réponse à la question « À qui profite le crime ? »
Alors que les propagandistes occidentaux, fidèles à leur russophobie hystérique et à leur débilité pathétique annoncent en chœur que ce sont les forces alliées qui ont exécuté les prisonniers ukrainiens avec leur artillerie, je veux juste rappeler ici quelques faits à l’aune du bon sens :
• Ce bombardement intervient alors que la justice commence à recueillir les premiers aveux concernant des crimes de guerre commis depuis 8 ans par l’unité spéciale « Azov ».
– Qui a intérêt à ce que cessent ces aveux dénonçant toute une chaîne de commandement militaro-politique ukro-atlantiste ?
• Les médias occidentaux, comme d’habitude, accusent les russes d’être les auteurs de ce crime de guerre, destiné à tuer des prisonniers ukrainiens.
– Pourquoi bombarder leur camp quand ces prisonniers pouvaient être précisément éliminés dans le brouhaha des combats de Marioupol ?
– Comment les russes pourraient-ils bombarder avec un système d’artillerie étasunien qu’ils ne possèdent pas ?
• Les services d’urgence se sont immédiatement rendus sur place pour secourir et sauver les gardiens et prisonniers grièvement blessés.
– Pourquoi vouloir tuer des hommes et ensuite tout faire pour les sauver jusqu’à sacrifier des réserves de sang précieuses.
Etc…
Les nationalistes ukrainiens servant avec zèle, les desseins de l’OTAN en échange de l’onanisme immature de quelques statues bandéristes et cérémoniels néo-nazis ridicules, finiront ils par comprendre qu’ils ne sont, à l’instar des djihadistes de Syrie, que les idiots utiles et vermines jetables de ce régime ukro-atlantiste qui les a abandonné à Marioupol, sacrifié à Severodonetsk et qui aujourd’hui les assassinent dès qu’ils commencent à trop parler ? Personnellement, vu le profil psychologique de la plupart de ces soudards et leur fanatisme russophobe, j’en doute !
Le nouveau foutage de gueule des occidentaux
Face à la nouvelle vague russophobe hystérique l’accusant d’être à l’origine de ce bombardement meurtrier, et tandis que Kiev prétend que la Russie interdit qu’un enquête puisse être menée sur place, Moscou a invité l’ONU et le Comité International de la Croix-Rouge a dépêcher une commission d’enquête sur les lieux.
Or, des responsables de la Croix-Rouge ont répondu qu’ils n’avaient pas le mandat pour mener ce genre d’enquête, alors que ce même CICR était venu précisément enquêter sur les conditions de rétention des prisonniers du camp de rétention de Elenovka quelques jours avant son bombardement (tiens tiens !).
Donc résumons : le CICR a le droit d’enquêter sur ceux qui gardent leurs chers prisonniers mais pas sur ceux qui les ont tué ? Cette absurdité apparente désigne par défaut les ukro-atlantistes comme responsables du bombardement et la cohérence des occidentaux de voulour faire disparaître les exécuteurs de leur stratégie criminelle dans le Donbass autant que de ne pas médiatiser les débris des roquettes de l’OTAN qui ont voulu les faire taire.
À suivre….
3. Les forces alliées progressent sur le front d’Avdeevka
En parallèle à une importante intensification des bombardements sur les positions défensives ukrainiennes et les points de tir de leur artillerie, les forces terrestres alliées ont engagé plusieurs assauts pour détruire l’étau des avants postes qui enserrent Donetsk et protègent les batteries qui bombardent sa population.
Ces opérations offensives sont parmi les plus difficiles du conflit car les bastions ukrainiens devant Donetsk sont puissamment organisés depuis 8 ans et défendus par des garnisons importantes (environ 15 à 20 000 hommes du Nord au Sud de ce secteur du front). Je rappelle ici que dans l’art opératif il est recommandé d’avoir pour l’assaillant un rapport de force de 5 contre 1 pour espérer vaincre des positions urbaines fortement défendue car ces combats urbains sont dans toutes les guerres. parmi les plus meurtriers.
Malgré l’omniprésence de l’artillerie de combat, l’appui des technologies modernes comme les drones, la bataille autour de Donetsk, comme celles de Volnovakha, Marioupol, Izioum, Popasnaya Severodonetsk… sera celle d’une infanterie héroïque allant conquérir « à la petite cuillère » et au prix de lourdes pertes les quartiers, rue par rue, maison par maison, étage par étage…
4 assauts principaux dans 4 secteurs différents sont à noter, du Nord au Sud :
3.1 / Avdeevka
Dans le secteur d’Avdeevka les troupes alliées poursuivent leur progression de contournement au Nord du bastion ukrainien telle que décrite dans le précédent SITREP le concernant. Après avoir franchi la route H 20 reliant au Nord la base arrière de Konstantinovka à partir de laquelle transitent de nombreux approvisionnements vers Avdeevka, les forces alliées ont atteint la voie ferrée qui lui est parallèle, continuant ainsi l’encerclement par le Nord de la ville.
Destruction au mortier d’une position ukrainienne au Nord d’Avdeevka
Les différents succès tactiques obtenus au Nord d’Avdeevka par les forces alliées (traversée de la route H20 et percée jusqu’à la voie ferrée) ont même été reconnus par l’ISW, l’institut d’analyse stratégique étasunien majeur et l’état-major des forces ukrainiennes. L’encerclement opératif d’Avdeevka par les feux de l’artillerie russe et républicaine devrait intervenir d’ici à l’automne.
3.2 / Peski
Peski est un village situé à l’Ouest des ruines de l’aéroport de Donetsk, formant un point d’appui important du dispositif éloigné de la défense du bastion ukrainien d’Avdeevka situé à 10 km au Nord de la capitale républicaine. Depuis 8 ans les échanges de tirs et bombardements n’ont jamais cessé dans ce secteur qui est un des boucliers principaux de l’artillerie ukrainienne augmentant exponentiellement ses tirs sur Donetsk et qui ont fait de sa libération par les forces alliées une priorité urgente.
Depuis le 30 juillet un nouvel assaut républicain a été engagé contre les positions ukrainiennes de Peski sous l’appui de puissants appuis feu fournis par l’artillerie et l’aviation de combat russes. Au 31 juillet 2 rues ont été conquises dans ce village en ruine vidé de sa population mais très fortement « bunkérisé » et protégé par des réseaux importants de tranchées et de mines,
Précédant l’assaut terrestre, le « hachoir » de l’artillerie assomme
les forces ukrainiennes défendant à Peski le flanc Sud d’Avdeevka
Les assauts russo-républicains, menés depuis 2 directions sur la défense ukrainienne de Peski, s’ils sont parvenus à atteindre les premières rues du village ont rencontré une forte résistance et il semblerait que l’un deux ait même été repoussé. Reste à savoir si la zone conquise pourra être maintenue.
3.3 / Krasnogorovka
À l’Ouest de Donets, la ligne de front qui sépare Staromikhaïlovka (côté républicain) de Krasnogorovka (côté ukrainien) a été également bousculée par des assauts terrestres alliés qui se sont rapprochés des lisières de la ville occupés par les forces kiéviennes. À noter que sur le secteur Nord du dispositif ukrainien de Krasnogorovka se trouvent plusieurs points de tir important de l’artillerie ukrainienne, qui va devoir battre en retraite si la progression des forces alliées se prolonge durant les prochains jours.
3.4 / Marinka
Dans le Sud Ouest de Donetsk (district de Petrovsky et village d’Aleksandrovka), des assauts terrestres alliés ont également repris contre les positions ukrainiennes ici aussi fortement retranchées et organisées . Après avoir subi un demi échec en avril dernier dans un quartier pavillonnaire de Marinka à l’Ouest d’Aleksandrovka (une partie rues libérées dans des combats meurtriers ont été ensuite reprises par les ukrainiens). l’infanterie républicaine avance désormais très lentement dans ce terrain chaotique, fortement miné et battu par les feux ukrainiens positionnés à Marinka.
En conclusion
Dans tous ces assauts terrestres russo-républicains, l’artillerie joue un rôle majeur car son barrage de
feu permet de rééquilibrer le rapport de forces qui est logiquement en faveur de celui qui est en défensive.
Pour le moment, sur ce front de Donetsk, à part dans le secteur d’Avdeevka où les progressions sont plus importantes, on ne peut pas encore parler de « succès tactiques » car aucune position ukrainienne importante n’a pas encore été prise et les acquis russo-républicains ont besoin d’être maintenant consolidés pour durer. Cependant mais sans crier victoire prématurément, on peut dire avec assurance que « les choses avancent dans le bon sens » et qu’à force d’exercer une telle pression tactique et d’artillerie sur la digue ukrainienne celle-ci finira bien par céder prochainement, et probablement brutalement. Malheureusement il est également probable que les agglomérations libérées sortent des combats en cours quasiment complétement détruites.
Il reste que le plus important pour les forces alliées engagées sur la défense de Donetsk est de neutraliser ces systèmes d’artillerie qui bombardent la ville et sèment la terreur parmi la populations.
source : Alawata rebellion
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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