La tradition des Panzerkempfwagen telle que conçue durant les années 1942-1945 est de retour en Allemagne.
Près de 80 ans après la fin de la seconde guerre mondiale et la disparition des Panzerkempfwagen Tiger , le constructeur Rheinmetall fabrique son premier char de bataille: le KF51 Panther.
Presenté pour la première fois à Eurosatory 2022, c’est le seul char de bataille au monde à être armé avec un canon à chargement automatique de calibre 130 mm- un record mondial, et d’une mitrailleuse coaxiale de calibre 12.7 mm.
D’un poids de 59 tonnes, il emprunte certains concepts au char de bataille Leopard 2. Son autonomie maximale est de 500 km.
Ce char est une plateforme modulaire qui peut lancer des drones kamikazes HERO-120. Ce drone qui dispose d’une charge explosive de 3.5 kg peut rester dans les airs pendant plus d’une heure et a une portée de 40 km.
Ce char serait adapté à l’installation d’une unité de contrôle robotisée capable de gérer un écosystème de drones aériens et terrestres sur le champ de bataille.
Certains observateurs sont déjà émerveillés par ce qu’ils appellent un chef d’œuvre de l’ingénierie allemande mais beaucoup émettent des doutes sur le degré d’avancement d’un tel projet, laissant même entendre qu’il s’agit plus d’un coup de marketing qui exploite un contexte géopolitique favorable au réarmement massif de l’Allemagne. Plus de 100 milliards d’euros ont été alloués dans un premier temps par le gouvernement fédéral Allemand à cette fin à la faveur de la guerre russo-ukrainienne.
Quel sera l’impact du KF51 sur le projet commun de char franco-allemand? Et surtout quelle est la signification du choix de la dénomination (Panther=Panzer) aux réminiscences historiques bien définies? La vidéo promotionnelle est assez claire. Ce propos: “Here I am”, me revoilà ! Le Panzer est de retour! Il aurait suffit d’une guerre en Europe orientale pour la résurrection du Panzer…Atavisme technologique ou déterminisme historique, cette résurrection n’est que le début et elle doit son existence encore une fois comme en 1930 à la politique des puissances anglo-saxonnes.
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