Une analyse minutieuse, lente, exhaustive et détaillée du phénomène du terrorisme tel qu’il a été qualifié, paradoxalement non défini mais néanmoins désigné comme un adversaire protéiforme et décentralisé par la propagande officielle universelle de 1991 à 2018 démontre que ce fut le dernier recours de ceux qui perdaient rapidement leur influence globale dans les différentes régions géopolitiques du monde.
En termes plus directs, le terrorisme fut à la fois une création, un outil de travail, une justification, une industrie de diversion, une motivation, un cahier des charges entretenu et une manipulation dans la manipulation visant aussi bien les populations que les services spéciaux dont les chargés de certaines branches croyaient dur comme fer avoir affaire à un ennemi réel créé de toutes pièces par la coopération (conspiration) de leur propre hiérarchie avec les services souterrains et transnationaux du Sionisme international (définition erronée depuis les années 30 et même avant, laquelle dénote la difficulté à saisir la véritable nature de cette interaction avec les structures modernes et postmodernes).
Face à un ennemi sans structure, sans front, sans substance mais un drapeau créé par quasiment les mêmes concepteurs du drapeau LGTBQZ+ reprenant des éléments qui paraissent combiner la première inscription de foi connue de l’Islam, chose rarissime et qui n’est connue que d’une petite poignée d’orientalistes de l’ancienne école, avec des éléments graphiques de la grande révolte Abbasside ayant balayé l’Empire Ommeyade basé à Damas (les pavillons noirs), les stratèges de l’Empire ont inventé une victoire imaginaire. L’acronyme ISIS, chargée de connotations religieuses et magiques de l’Égypte antique mais aussi d’une symbolique complexe puisant aussi bien dans la scolastique que l’alchimie, s’est transformé en Daech en Arabe, un acronyme synonyme d’un concept-déchet ou carrément un concept poubelle dont la sonorité prête à sourire pour les locuteurs arabophones.
C’est ce concept minute qui permet de mobiliser des ressources, des organisations et justifier le travail d’une machine gigantesque qui avait perdu sa raison d’être au lendemain de la disparition de l’ex-URSS dont on gonflait les capacités de nuisance jusqu’à la démesure et la caricature. L’enjeu étant toujours financier. Il fallait des personnes qui y croient et croient au système. Pas des personnes qui réfléchissent ou, pire que tout, des gens pourvues d’un esprit critique. Adhérer au crédo de la narration permet d’assurer la fidélité d’un Directeur de la lutte contre le Terrorisme au sein de la CIA dont l’aura était telle au sein de cette organisation qu’il est devenu un des chefs « djihadistes » les plus en vogue. Il y avait également les psychopathes telle Gina Haspel. Cette femme effacée et en apparence calme a assisté à plusieurs reprises à d’abominables séances de torture dans un centre de détention secret de la CIA en Thaïlande (il en existe aussi en Bulgarie, en Colombie, au Maroc et en Ukraine) selon une révélation très récente du New York Times (ce qui veut dire que Haspel est devenue jetable après des décennies de bons et loyaux services). Dans ces centres clandestins la torture était loin de se limiter au fameux « Waterboarding » hollywoodien puisqu’elle était sous-traitée à des entités privées et à des opérateurs expérimentés dont les noms ne risquent pas d’être mentionnés dans un rapport sur les violations des droits humains ou les crimes de guerre.
Il y a aussi le centre de détention extra territorial de Guantánamo Bay, lieu d’expérimentation psychologiques et probable centre de création et de recyclage d’éventuels auteurs d’attentats-suicide. Le camp de Guantánamo est le plus connu mais il en existe d’autres comme celui de Camp Bucca en Irak d’où est sorti Al-Baghdadi, le fameux Samaritain (Al-Sammeraï) qui fut le chef historique de Daech. Ce personnage à la biographie aussi riche qu’un personnage de Marvel fut voulu comme une adapation renforcée et améliorée de l’agent Saoudien Ben Laden, une autre mystification du système spectacle ayant préparé le second coup d’État de 2001, lequel devait répondre au doute dans le bienfondé du système tel qu’il s’est exprimé à Durban. Il y a aussi les méthodes forcées sur les alliés et plus particulièrement sur les vassaux européens avec la vague d’attentats menés par des personnes ressources recrutées de l’humus migratoire de culture musulmane et qui se divisait en gammes. Ces actions à triple détente visent aussi bien à entretenir la peur dans le cadre d’une fabrique de la tension afin d’accroître le contrôle policier mais avait également une portée idéologique dans le cadre de la maintenance d’un double clivage à effet inverse. Ces attentats terroristes ressemblent aux fusillades qui ensanglantent en ce moment des villes et localités des États-Unis et ailleurs. Ce ne sont pas de faux attentats puisque le degré de manipulation est tel que les personnes qui commettent de tels actes sont toujours convaincus d’avoir agi sous le coup d’une pulsion plus ou moins subite (exception faite du cas Anders Behring Breivik qui semble appartenir à une puissante organisation secrète contrôlant les élites au pouvoir en Occident).
Toute cette thématique sous-jacente d’une industrie de la peur et du profit sans fin, à laquelle ont adhéré de gré ou de force l’ensemble des gouvernements de la planète, souvent de façon ridicule, a été ruinée par l’évolution du conflit au Levant et le fiasco historique subi par l’Empire en Afghanistan après vingt années d’aveuglement et d’une stratégie insoutenable sur tous les plans. Si cette aventure relancée un certain 11 septembre 2001 a réussi à créer un phénomène islamophobe favorisé par les factions idéologiques les plus durs et leurs alliés objectifs pour servir leur propres intérêts, il a totalement echoué et le monde se retrouve dans un retour aux conflits géostratégiques entre grandes puissances et plus précisément entre les États-Unis, la Chine et la Russie.
Les centaines de trillions de dollars dépensés en pure perte dans le cadre de cette thématique imposée par un maître d’orchestre, même s’ils ont bénéficié aux circuits de la corruption mondialisée dans son acception oligarchique restreinte, auraient pu mettre un terme aux problèmes de l’humanité et probablement permis à celle-ci d’aller à la conquête effective du système solaire.
source : Strategika 51
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir