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Campagne de dons Juin 2022
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par Sébastien Renault.
Contre la « fierté » perverse normalisée
Un nouveau paradigme a été instauré en cette fin de cycle civilisationnel, à bout de souffle moral et métaphysique, après plus d’un siècle de matérialisme consumériste acharné : la manifestation explicite et le pré-conditionnement graduel à l’acceptation de toutes les pratiques et de tous les modes de vie pervers au sein de la société, jusque dans les programmes destinés aux enfants des écoles élémentaires, en dépit de ce que préconisent la moralité publique, le bon sens universel et les données de facture proprement scientifique.
La portée de la contre-version (ou perversion) de l’ontologie naturelle du monde qui nous entoure et qui nous constitue n’a jamais été aussi étendue et généralisée qu’aujourd’hui. Il s’agit d’un phénomène sans précédent par sa puissance d’impact transculturel et sociétal, moyennant l’efficacité et la généralisation de nos moyens technologiques de communication instantanée. La question demeure : comment et pourquoi en sommes-nous arrivés à un tel degré d’inversion de l’ordre naturel en ce premier quart du XXIe siècle ? C’est ce que nous examinons ici en quelques grandes lignes à la lumière de la poussée toujours plus grande de la propagande homosexualiste, avivée et confortée par celle des prétendues personnes « transgenres » et autres « drag queens » sur les enfants, sur leurs parents, et sur la société dans son ensemble, au nom de l’idéalisation de la « non-binarité » et autres fausses doctrines directement issues de la théorie du genre. En effet, ces militants ont choisi à dessein le mois de juin pour généraliser leur visibilité publicitaire à travers l’orchestration de « marches des fiertés » et de cérémonies de « mariages », entre autres formes de soutiens publics véhiculés par la quasi-totalité des gouvernements occidentaux, des grandes entreprises, des groupes et fondations de taille moyenne, et même des organisations et entreprises plus modestes. Dans la continuité du mensonge dépravateur du « mariage pour tous », la transidentité nous est littéralement jetée à la figure, imposée au nom des prétendues vertus d’« inclusion » et d’« égalité », voire de « tolérance », peu importe l’intolérance qu’implique le fait d’en faire un impératif et une évidence culturelle en décrétant l’adoption universelle du mois de juin comme « mois de la fierté ».
Nous rappellerons ici que les attaques contre la décence, contre la loi naturelle et contre l’innocence des enfants ne date certainement pas d’hier, les idéologies d’inspiration pédo-militante et poly-sexualiste ayant depuis longtemps infiltré les différentes institutions gouvernementales, culturelles et éducatives des principaux pays occidentaux. Rappelons, en outre, que la mise en place du mouvement des JRE par Farida Belghoul en 2014 avait pour vocation exacte de combattre l’introduction expérimentale de la théorie du genre à l’école et par-là même de sauvegarder la pudeur et l’intégrité des enfants. Nous la saluons donc au passage.
De notre côté, nous sommes heureux de dénoncer de nouveau ce désordre fondamental et accueillons les critiques et les insultes de ceux qui seraient en conséquence enclins à nous traiter d’« homophobe », de « transphobe », d’« intégriste », de « fasciste », de « méchant », ou de quelques autres noms d’oiseaux inspirés par la mode actuelle du « signalement vertueux », que celui-ci soit transgenriste, écologiste, vaccinaliste, ukrainiste, etc. Nous considérons ces critiques et ces insultes comme autant d’insignes d’honneur et remercions donc d’avance nos détracteurs potentiels, assumant pleinement notre position de contestation objective, tant intellectuelle que morale, des individus ou des organisations préconisant aujourd’hui, pour l’imposer autant que faire se peut à l’ensemble de la société, le programme homosexualiste et trans-sexualiste.
Nous nous inscrivons donc en faux explicite et assumé contre le détournement universel du mois de juin par les idéologues LGBTQ-istes pour promouvoir leur programme de « fierté » perverse ; rappelant à ceux qui l’ignoreraient peut-être que le mois de juin est dédié par la Sainte Église au Sacré-Cœur de Jésus. Cette dévotion, qui a commencé à se répandre à titre privé d’après les visions de sainte Marguerite-Marie Alacoque au XVIIe siècle, est curieusement souvent dépréciée et discréditée, y compris par nombre de catholiques, faute d’être proprement comprise et pratiquée. Contre les tendances récentistes de certains, le fondement biblique de la vénération du Sacré-Cœur n’est pas discutable (Jn 13, 23 ; 19, 34-37), encore moins si l’on connaît un peu les mécanismes qui sous-tendent la composition et la transmission très fiable et très précise des Évangiles. On en trouve par ailleurs les traces explicites à travers les écrits de nombreux Pères de l’Église, dont saint Jérôme, saint Jean Chrysostome, saint Ambroise de Milan, saint Augustin d’Hippone, saint Hippolyte de Rome, saint Cyprien de Carthage, Justin Martyr, saint Irénée de Lyon…
Mais ce n’est pas notre propos ici de développer davantage ces questions historiques. On voudra bien retenir que le fondement traditionnel de la pratique catholique de vénération du Sacré-Cœur est, en réalité, très ancien, ce que nous voulions ici simplement signaler.
« La fierté précède la destruction, et un esprit hautain devance la chute. » (Pr 16, 18)
Rappels fondamentaux sur la notion de mariage à la lumière de la loi naturelle
Le mariage n’est pas un quelconque contrat civil conclu entre deux parties moyennant le concours approbateur d’un tiers. Il consiste avant tout en une relation ancrée dans la nature humaine et par conséquent régie par ce qu’on appelle, à juste titre, la loi naturelle.
Le rejet contemporain (symptomatique) de cette notion de loi naturelle au motif qu’elle se contredirait elle-même lorsqu’on la considère en termes de « théorie juridique » d’une part, ou de « théorie morale » d’autre part, n’est, selon nous, qu’un exercice de sophistique universitaire. Ne serait-ce que parce que l’intelligence, tant épistémique que pratique de cette notion primordiale, suppose déjà son actualisation intellectuelle et morale, irréductible au domaine scolaire et factice de la théorie. Ce que nous allons simplement esquisser ici ressort d’une conception rigoureuse de la notion de loi naturelle, en tant qu’ensemble immanent de dispositions et de préceptes objectivement valides et accessibles à la raison naturelle, dans le cadre d’une vision ordonnée de catégories ou de types de lois différenciées et corrélées.
Quelques mots, tout d’abord, pour bien définir nos termes et comprendre ce qu’implique la structure philosophique hiérarchisée des ordres de lois propres à l’existence sociale et aux modes d’action de l’homme, en tant qu’agent intelligent de nature rationnelle. On peut distinguer quatre ordres distincts de lois s’appliquant à la régulation sociale de cet agent intelligent de nature rationnelle qu’est l’homme, sur la base des trois grands principes suivants :
- la fin vers laquelle la loi est ordonnée ;
- la portée de ses préceptes ;
- et le type de mesures punitives encourues par suite de son infraction.
La loi naturelle elle-même, comme le remarque saint Thomas d’Aquin, est activement inchoative dans la mesure où elle est déjà une participation à ce qu’il appelle la « loi éternelle » :
« Il y a ainsi une participation de la raison éternelle selon laquelle elle [l’âme humaine] possède une inclination naturelle à l’acte et à la fin qui sont requis. Et c’est une telle participation à la loi éternelle [nous soulignons] qui, dans la créature rationnelle, est appelée loi naturelle ».
Les préceptes de la loi naturelle, eux-mêmes établis au plus intime de l’âme humaine par référence à la loi éternelle, sont généraux et inchoatifs, constituant le donné régulateur le plus connaturel à la nature humaine. D’où le nom de « loi naturelle ». L’ancrage profond de tels préceptes dans l’ordre des inclinations naturelles de l’homme fournit déjà quelque indication inaltérable, bien qu’implicite, en regard de la finalité de son existence d’être de nature rationnelle.
La mise en place d’un droit positif ou humain, pour légiférer sur les bases de la loi d’ordre civil, constitue une certaine formulation « extérieure » de la loi naturelle, au sens où elle va en développer les principaux préceptes moraux dans une optique d’application pratique, donc beaucoup plus spécifiée. Le passage de la loi naturelle inchoative au domaine du droit positif moyennant la fonction interprétative d’une jurisprudence humaine s’accompagne donc d’une augmentation des spécifications et des particularités de son application dans le champ des réalités sociales, familiales et individuelles diversifiées de la cité humaine. La force contraignante du droit positif humain sera plus ou moins clairement évaluée par chacun des membres de la cité en fonction de leur conscience de ses mesures disciplinaires, en cas d’infraction.
Mais la loi naturelle et l’application civile du droit positif humain ne suffisent pas à dévoiler à l’homme sa finalité propre, qui transcende leurs champs d’application respectifs. Dans ces conditions, on ne peut faire l’économie d’une loi révélée, qui va d’une part présumer et s’appuyer sur le contenu de la loi naturelle ; et, d’autre part, sous-entendre la relation décisive que doivent entretenir la raison naturelle et la foi surnaturelle (chose échappant au naturalisme rationaliste). C’est la fonction de la religion révélée que de légiférer spécifiquement à partir des préceptes d’une telle loi divine révélée, dans le but de pourvoir l’homme des moyens surnaturels de sa fin surnaturelle. Qu’on soit croyant ou pas, nous ne faisons ici que rendre compte, de manière aussi intelligible que possible, de ce que recouvre le concept de loi dans son acception philosophique à plusieurs degrés de signification. Nous demandons donc aux lecteurs faisant profession d’athéisme ou d’agnosticisme de s’abstenir de se répandre en diatribes anti-religieuses, puisque l’objet de notre propos est avant tout de faire le point épistémologique sur une problématique relevant du domaine de la loi naturelle, telle qu’elle intervient, en particulier, dans la définition, l’objet, et la fin propres de l’institution du seul et vrai mariage qui en mérite le nom.
Ainsi, par rapport à l’homme considéré dans sa nature propre et dans son existence naturellement sociale, la loi constitue une hiérarchisation d’ordres régulateurs, qui s’impliquent mutuellement mais ne peuvent se confondre. Pour résumer :
- la loi éternelle (le fondement ultime, irréductiblement premier de la raison éternelle) ;
- la loi naturelle (le fondement immédiat, ou base axiomatique universelle de la régulation inchoative de l’agent intelligent de nature rationnelle qu’est l’homme) ;
- la loi positive humaine (l’ordre de la construction civile de régulations extrinsèques structurant l’homme dans le développement de son organisation historico-sociale) ;
- la loi révélée (l’ordre des préceptes de la régulation divine en ce qu’ils regardent la fin dernière, surnaturelle, de l’homme).
Revenons maintenant à la question du mariage, à sa définition et quiddité propres.
Ce n’est pas parce qu’on appelle quelque chose qui n’est pas un mariage « mariage » que cela en fait effectivement un mariage. Le décret nominaliste du verbe subversif postulé par les idéologues du « mariage pour tous » n’opère nullement ce qu’il entend signifier en se révoltant contre l’ordre « axiomatique » irréductible de la loi naturelle. Sa prétendue « puissance » sur le réel s’avère nulle et non avenue face à la persistance ontologique indissoluble de la réalité du fond anthropologique sur lequel repose la définition et la possibilité même de ce qui est universellement signifié par l’institution immémoriale du mariage.
Le seul et vrai mariage, par sa nature même, en vertu de la loi naturelle qui en régit l’institution et la finalité, est discriminatoire et littéralement exclusif. Discriminatoire, parce qu’il a toujours et ne peut consister qu’en une alliance sponsale entre un homme et une femme ; exclusif, parce que monogame et, sacramentalement parlant, indissoluble. Définir comme il se doit le mariage en tant qu’alliance sponsale, c’est encore souligner que, de par sa nature même d’union des différences (sexuelles d’abord), il oriente celle-ci vers la procréation (pour perpétuer la race humaine), l’éducation des enfants, l’unité et le bien-être des époux eux-mêmes.
Il n’existe donc pas, à proprement parler, d’« unions homosexuelles », civiles ou autres. Les « amants » s’adonnant à l’homosexualisme, sodomique ou lesbien, ne forment pas tant des couples que des paires de partenaires sexuels ; avec, dans la grande majorité des cas, un projet principalement axé sur la gratification personnelle des fantasmes contrenatures de ces dits « amants » dont l’abus mutuel est, par nature, insurmontablement stérile. Au demeurant, il importe ici de bien comprendre qu’en dehors même de ce fait irréductible de leur insurmontable stérilité, les relations sexuelles des partenaires de même sexe ne peuvent jamais être maritales au sens propre du terme. La stimulation réciproque des organes reproducteurs de deux partenaires homosexuels ne peut jamais constituer une actualisation de l’acte marital et du bien sponsal qui en découle chez de vrais époux.
Les individus formant des paires homosexuelles ne s’unissent donc pas ni ne le peuvent jamais au sens réel du terme s’unir, que seul actualise le rapport authentiquement conjugal. L’union d’un couple, autrement dit de gens véritablement mariés, diffère donc substantiellement de la liaison sexuelle d’une paire ; laquelle, sexuellement parlant, ne peut en rester qu’à de la masturbation à deux… On ne peut traiter, en termes d’égalité, que de réalités de natures identiques. Parler, comme on le fait aujourd’hui, d’« unions entre personnes du même sexe », n’a pas plus de sens conceptuel et linguistique que cela n’a de fondement moral.
Il convient d’ailleurs ici de souligner qu’en supprimant l’ouverture à la procréation comme la caractéristique fondamentale de l’intimité sexuelle conjugale légitime, la culture ambiante a de facto adopté le point de vue homosexuel pour l’intégrer à l’intérieur même de sa conception culturelle réformée des rapports conjugaux.
Et puisqu’on parle de procréation, on ne peut omettre de rappeler qu’aussi intrinsèquement stériles que soient les liaisons homosexuelles, les partenaires qui s’y livrent – sous le joug d’un vice bien différent du joug con-jugal (du latin conjugalis, cum + jugum, « porter le joug ensemble ») – sont bien loin d’accepter de simplement rester sur la touche lorsqu’il s’agit d’entreprendre la satisfaction de leurs aspirations parentales… Ce que d’aucuns vont jusqu’à revendiquer comme un « droit », « droit » d’« avoir » un enfant ; « droit » qui, comme le « droit » de se « marier » à une personne de même sexe, n’en est, en réalité, pas un… Ce qui relève de l’évidence, dès qu’on reconnaît que l’instrumentalisation de l’enfant en objet de droit transactionnel, comme celle de l’adulte, constitue un crime objectivement des plus abjects, devant Dieu et devant les hommes. Dès sa conception in utero, l’enfant existe comme sujet de droit à part entière. Son objectification commerciale, notamment au service des besoins « parentaux » des paires homosexuelles (ou hétérosexuelles), est une abomination que nous sommes sous l’obligation expresse de dénoncer haut et fort, et de faire échouer, autant qu’il est en notre pouvoir (dans la mesure où les gouvernements du monde entier, y compris le gouvernement français, font pression pour aboutir à sa légalisation pleine et entière, sous faux prétexte altruiste et sciemment sentimentalisé de « compassion »). Car, au final, lorsque les membres de ces paires contrenatures souhaitent « avoir » un enfant (parlerait-on bien de marchandise humaine ?), ils doivent inévitablement se défier de la nature par des moyens coûteux et artificiels (ressortant de la PMA) ; ou recourir à l’entremise marchande de mères porteuses (la fameuse et criminelle GPA, dont les effroyables implications commerciales ont été minutieusement documentées et dûment décriées).
Mais revenons plus en profondeur au fondement de la loi naturelle, en tant que garde-fou anthropologique premier du sens du mariage, par contraste avec sa redéfinition instituée il a neuf ans en France à la faveur d’un usage idéologique de la jurisprudence française.
Enracinée dans l’invariance de la nature humaine, la loi naturelle est elle-même universelle et immuable. Elle s’applique donc de manière égale à l’ensemble de la communauté des hommes formant une seule et même race humaine à travers les âges (n’oublions pas que derrière les faux antagonismes raciaux accentués à outrance pour les besoins des bisbilles politiques contemporaines, il n’y a bien qu’une seule race humaine). Elle démarque le chemin de l’authentique conduite humaine, en quoi elle ordonne et interdit de manière rationnelle, partout et toujours, à la manière d’une physique relative au champ d’action, non plus de la seule corporéité de l’homme (soumis, entre autres, à la gravité), mais encore à celui de son âme. De même que les lois de la physique délimitent et contraignent le champ des possibilités de notre action corporelle, ainsi celles qui constituent la loi naturelle délimitent et contraignent le champ des possibilités des choix libres posés par l’âme humaine dans le domaine de sa détermination d’ordre morale, en fonction donc de telle ou telle finalité. Ce que l’analogie ne fait pas aussi bien ressortir, c’est que les préceptes de cette « physique » de l’âme lui sont intrinsèques, d’une manière qui ne contraint pas pour autant l’âme à agir vers ou à l’encontre de la finalité qui lui sied en tant qu’entité rationnelle et libre. L’âme est donc libre de choisir ce qui, au bout du compte, peut la détruire spirituellement, puisqu’elle est une réalité spirituelle dont la détermination rationnelle d’actualisation morale implique, par définition, sa propre liberté. Raison pour laquelle, soit dit en passant, les animaux n’agissent pas en tant qu’agents responsables moraux, sujets des préceptes de la loi naturelle, puisqu’ils sont, dans leur nature propre, dépourvus de rationalité.
Dès lors, l’introduction étatique d’une mesure extrinsèque à la nature humaine pour établir en « loi » le détournement de la finalité de l’acte sexuel humain – ce qu’entérine effectivement le « mariage pour tous » –, constitue une violation directe de la loi naturelle et de la norme objective de la moralité propre à la structure universelle invariable de l’âme humaine.
Les lois civiles, qu’il faut distinguer, nous l’avons bien souligné plus haut, des préceptes inchoatifs de la loi naturelle, sont des principes structurants de l’existence de l’homme en société. La mise en œuvre diversifiée de ces principes, en fonction de telle partialité ou prédilection politique, exercera une action d’influence souvent décisive sur les modes de pensée et de comportement des groupes humains plus ou moins soumis aux effets fluctuants de leur culture ambiante. En légiférant sur l’application de tel ou tel principe du droit positif d’ordre civil à telle fin d’inspiration politique, les instances juridictionnelles d’un État ont le pouvoir de façonner extérieurement la vie de la société à tel ou tel stade de son développement historique. Fortes de ce pouvoir légiférant, elles peuvent encore considérablement modifier le sens des droits civils et politiques dont jouissent les individus de cette société (de manière inhérente, par vertu de la loi naturelle, ou construite, par vertu de la loi positive humaine), au sens d’altérer la perception que ces derniers ont de leurs propres comportements, de la valeur morale qui leur est objectivement impartie, de leur finalité par rapport à (ou sans conscience claire de) la primauté des préceptes de la loi naturelle.
En instituant une erreur morale (violant l’ordre de la loi naturelle) en « droit » civil, la reconnaissance légalisée par l’État français du faux « mariage » entre personnes de même sexe – une aberration objective doublée d’une illusion subjective – altère, de trois manières principales, la perception que la conscience publique acquiert du bien spécifique et de la fonction caractéristique du mariage, au fondement de ce que sont nos sociétés humaines :
- Elle obscurcit et entrave, en premier lieu, l’appréhension par la conscience des préceptes invariables de la loi naturelle, notamment dans l’ordre de l’usage rationnel des capacités reproductives.
- Elle dévalorise, en deuxième lieu, le mariage au sens propre, réel du terme.
- Elle affaiblit, en troisième lieu, la moralité publique, ouvrant la voie à l’acceptation progressive d’autres formes de dépravation et de pratiques contrenature.
Par sa promulgation en 2013 du « mariage » homosexuel, avec le concours du Sénat entérinant le vote de la chambre des députés, l’État français signifia et s’engagea à en devenir le premier porte-parole officiel et militant. Il requiert depuis de ses fonctionnaires de célébrer, sur la base d’une loi qui dénature le seul et vrai mariage, la cérémonie civile censée « unir » maritalement des individus de même sexe ; il ordonne aux écoles publiques d’enseigner son acceptabilité aux enfants (tout en poussant l’acceptabilité des dérivées trans-sexualistes du dogme homosexualiste) ; il s’octroie le droit de sanctionner quiconque, parmi ses employés, oserait exprimer sa répugnance morale à consentir et à participer de quelque manière à cette mascarade contrenature, contrevenant au passage au respect de la liberté de conscience des objecteurs.
Appeler une liaison homosexuelle un « mariage » et lui accorder en conséquence les avantages du seul et vrai mariage constitue une injustice objective contre l’ensemble de la société. La cohabitation sodomite ne mérite pas la protection que l’État confère, à raison, au seul et vrai mariage, qui seul promeut et protège la fertilité en assurant la conception, la génération et la formation des futurs membres de la société. Attendre de ceux et celles qui participent à ce digne ouvrage qu’ils trahissent leur conscience en cautionnant, par leur silence ou par leurs actes, une attaque contre l’ordre naturel, constitue une injustice objective de la part de l’État idéologiquement gagné à la cause homosexuelle et à son imposition militante à toute la société.
Les lois françaises relatives au « mariage pour tous » sont contrenature, c’est-à-dire contraires à la loi naturelle et n’ont, par conséquent, aucune autorité réelle. Nous sommes parfaitement dans notre droit, forts de l’autorité inchoative du parapet irrévocable de la loi naturelle, de nous élever contre ce désordre et cette injustice (l’injustice d’une loi humaine dérogeant à la loi naturelle et que l’État, légiférant en faveur de cette transgression, s’efforce d’enjoindre à tous non seulement de tolérer, mais encore de cautionner, sous peine d’être coupable d’« homophobie »). Nous sommes même obligés de défier ces lois iniques et de dire « NON » au détournement éhonté du mois de juin par les lobbyistes du mouvement LGBTQ-iste.
Décadence transidentitaire : une insatiable perversion de l’esprit
L’idéologie du genre, cette construction sociale fictive de « progressistes » s’imaginant ne rien devoir à un Créateur (ou, si la référence à un Créateur offensait leur sensibilité, à l’ordre objectif premier attesté par le fait même de leur propre existence), est avant tout clairement réfutée par la réalité biologique intrinsèque à la nature humaine. Il est intéressant de remarquer, comme on peut également le faire lorsqu’on aborde la question du commencement de la vie intra-utérine et sa coïncidence avérée avec la conception zygotique, que c’est le même mouvement prétendument « progressiste » qui, s’étant d’abord fait une idole de la science comme mesure ultime de la réalité, s’en détourne aujourd’hui pour en occulter les données objectives, dans la mesure où celles-ci infirment factuellement la déraison du transgendérisme androgyne, « bigendré », et « queer ».
C’est sur le fondement de la religion de l’égalité radicale, doctrine première commune au féminisme et au mouvement homosexualiste militant (comme l’atteste très bien, par exemple, l’identité d’origine du « Front homosexuel d’action révolutionnaire », ou FHAR), que s’est d’abord développé le mouvement de déconstruction de la complémentarité des sexes, avec le concours toujours dévoué de l’église de la République, la franc-maçonnerie.
Comme le disait si ouvertement il y a quelques années la « politologue, spécialiste de l’égalité, de la discrimination et de la diversité » (Wikipédia) Réjane Sénac, directrice de recherche CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences Po :
« Revendiquer l’égalité de tous les individus quels que soient leur sexe et leur orientation sexuelle, c’est déconstruire la complémentarité des sexes et donc reconstruire de nouveaux fondements républicains […] Il s’agit donc de déconstruire la complémentarité des sexes pour transformer en profondeur la société. »
Une grande majorité d’homosexuels eux-mêmes sont en réalité restés sceptiques et circonspects par rapport à la possibilité de voir se concrétiser (en France et ailleurs) le soi-disant « mariage pour tous ». Une grande majorité d’entre eux se seraient sans doute contentés d’une reconnaissance contractuelle avec les mêmes avantages civils que le seul et vrai mariage, mais sans l’appeler « mariage ». Beaucoup d’entre eux ont été surpris de ce nouveau vent d’acceptabilité, y compris de la part des milieux dits « conservateurs ». En fin de compte, tant à gauche qu’à droite, c’est l’« argument » générique sentimentaliste en faveur de l’impossible homosexualité maritale qui l’emporta, comme le reflètent les expressions suivantes, par trop typiques : « S’ils s’aiment, quel mal y a-t-il à cela ? » ; « tout le monde a le droit de s’aimer » ; « love is love », etc.
Une fois acquis le « mariage pour tous », les « progressistes » ont persisté et signé dans leur dénonciation des forces de l’opposition « conservatrice » en insistant pour dire qu’il s’agissait bien d’« homophobie », crime des crimes. Comme avec le « racisme », à mesure qu’il a commencé à disparaître de la société, sa définition a dû être élargie. La provocation « progressiste » continue donc aujourd’hui avec, en particulier, cette appropriation du mois de juin, non seulement pour célébrer la subversion LGBTQ-iste en l’affichant ad nauseam à la face du public ; mais encore pour pouvoir pointer du doigt et dénigrer ces « obscurantistes » et ces « homophobes » qui oseraient encore résister à ce faux spectacle d’émancipation et d’obtention d’un « droit » civil qui n’en est pas un, à défaut de correspondre aux conditions imposées par la loi naturelle (la référence fondamentale de tout droit civil qui en mérite le nom). L’occasion, en outre, de donner aux masses quelque peu écervelées par les effets répétés du règne de l’émotionnel et de la « compassion » irrationnelle, une nouvelle « vertu » qu’elles puissent s’empresser de signaler sur les réseaux sociaux, pour indiquer au reste du groupe sociétal qu’elles ne sont ni « homophobes », ni « racistes » ; qu’elles font dès lors partie du camp du « bien », de la « compassion » et du « progrès ».
Mais allons plus loin : si un homme peut prétendre être une femme, pourquoi ne peut-il pas aussi prétendre être autre chose qu’un homme ou une femme ? Tel est bien le « progrès » au programme de ce relativisme sans fond qu’anime une logique de pure destruction de la raison, véritable perversion de l’esprit qui ne saurait réfréner son goût insatiable pour la redéfinition et l’interchangeabilité des genres à la seule transidentité homme-femme.
En opérant la dissociation entre corps sexué (biologie brute), orientation sexuelle (neurobiologie et psychosociologie), procréation (mariage et parentalité) et Création (métaphysique), l’idéologie de la transidentité parvient à faire régner le délire égocentrique imaginaire de la validation « toute-puissante » de soi à partir de soi, sans égards aux règles et aux lois des domaines contraignants du réel soigneusement congédiés au gré des manipulations linguistiques. Dans l’esprit des transgendéristes, il devient en conséquence possible, pour quiconque le désire, de construire sa propre identité de genre en fonction de ses préférences sexuelles. Ces préférences sont dès lors instituées premières et dernières justifications de la réalité fluide de l’esprit « trans », prisonnier des caprices irrationnels de ses propres fantasmes autoréférents.
Et l’on peut bien sûr aller plus loin encore, avec la constitution de mouvements et de revendications « trans-espèces » sur la base philosophique plus ou moins consciente du courant dit « antispéciste » (par opposition au « spécisme »). Les personnes atteintes de troubles mentaux les portant vers le trans-spécisme se considèrent comme n’appartenant pas à la nature humaine et s’inspirent, à peu de chose près, des arguments et de la rhétorique du transgendérisme. Le trans-spécisme ne tend donc à différer du transgendérisme que par l’extension de son champ d’appropriation taxinomique imaginaire (le genre des Félidés, le genre des Canidés, le genre des Dracaena, etc.). Le trans-spécisme peut également prendre une signification à caractère sexuellement contrenature (dont les défenseurs du trans-spécisme prétendront qu’il n’a pas de sens pour les personnes professant justement la négation de l’existence de natures distinctement définies) lorsqu’elle conduit, par exemple, à la perversion de l’objectophilie (objectum sexualis). Le délire de l’objectophilie peut aller aussi loin que prétendre être « marié » à un objet inanimé, chose que certaines personnalités du monde officialisent parfois, pour mieux promouvoir la « cause » objectophile. C’est notamment le cas de l’américaine et championne de tir à l’arc, Erika LaBrie, qui se fait appeler et reconnaître officiellement par le nom de « Erika Eiffel », puisqu’elle prétend entretenir une relation sexuelle (objectophile) avec la tour Eiffel, relation qui se serait concrétisée par son « mariage » à cet objet de notoriété internationale en 2007 (une cérémonie se tint effectivement pour l’occasion au deuxième étage de la tour, sans que soit précisé si le « mariage » fut ou pas « consommé », au sommet, au milieu, ou en bas de la tour).
Lorsque les sentiments remplacent la réalité, la raison et la logique disparaissent. Derrière le déni trans-réel de la notion de genre, se découvre le déni plus profond du Créateur, de l’Intelligence transcendante et libre qui fait exister les choses dans leurs natures propres en suppléant leur ressemblance exemplaire fondatrice au regard de Sa propre essence (en Lui-même, à partir de Lui-même et conformément à Lui-même), référence première et ultime de la quiddité et des caractéristiques des choses distinctement créées, c’est-à-dire spécifiées dans leurs genres (genera), leurs espèces (species), et leurs formes (formae). Nier le genre, c’est bien finalement nier la Source intelligente de toute existence, le don gratuit de Dieu, pour lui substituer la puissance imaginaire des fantasmes dépravés et des désirs révoltés du transgendérisme.
Ceux qui vivent comme si Dieu n’existait pas, ou comme si eux-mêmes étaient « Dieu », présument pouvoir se nantir de leur propre réalité, comme si elle procédait d’eux-mêmes, et par conséquent ne rien devoir à Dieu… Ils s’assignent dès lors pour tâche de tout inventer à partir et en fonction d’eux-mêmes, jusqu’à leur identité sexuelle. D’où une insatiable perversion de l’esprit, laquelle agit à la racine de notre déréliction contemporaine, tant intellectuelle, que morale, que spirituelle.
Conclusion : décadence sous couvert de « fierté », la responsabilité parentale
Le « progressisme » transgendériste repose d’abord, fondamentalement, sur des problématiques d’ordre pathologique, que la culture ambiante ne permet pas d’identifier clairement : maladie mentale, confusion intellectuelle, profonde immaturité psychologique…
Ayant subi un lavage de cerveau particulièrement rigoureux, de nombreux progressistes s’en trouvent intellectuellement et psychologiquement programmés d’avance dans leurs rapports avec tel ou tel interlocuteur ne souscrivant pas à la même idéologie. Leur tendance sera de se verrouiller presque automatiquement dès qu’ils éprouveront le moindre sentiment de la part d’un tel interlocuteur, aussi rationnels que puissent s’avérer ses propos, se prêtant à telle ou telle « discrimination » envers quelque minorité dite « opprimée ». D’où le besoin effréné chez bien des gens de faire de l’excès de zèle « anti-raciste » et « anti-homophobe » ; besoin qui ressort, plus fondamentalement, d’une aspiration encore plus pressante d’approbation par le groupe.
Le message véhiculé par le transgendérisme à l’intention des enfants (aujourd’hui de plus en plus jeunes) consiste à insinuer que le travestissement leur permettrait « d’accéder vraiment à leur véritable identité ». Ce mensonge est si notoire et si grotesque que bien des gens aujourd’hui, y compris des parents, se laissent tout simplement mystifier, incapables d’identifier et de déboulonner l’arnaque, pourtant grosse comme une maison. C’est bien sûr le contraire qui est vrai : un travelo est un personnage qui, par définition, dissimule sa véritable identité en prenant les apparences du sexe opposé.
L’idéologie du genre impose une perversion de l’esprit sur toute la société, en commençant par ses membres les plus impressionnables, les enfants. Nous déclarons et déplorons qu’elle conforte et convie ceux et celles qui pratiquent le transgendérisme à n’exister, en fin de compte, que sur la scène de la théâtralité de l’image dévoyée d’eux-mêmes et du narcissisme hypersexualisé qui sous-tend cette idéologie pathologique. Et décrions plus encore qu’elle soit si couramment inculquée aux enfants, telle une alphabétisation aux termes, aux concepts et aux pratiques de l’option transgenre, avec le concours premier de certains parents. Phénomène de plus en plus visible et renforcé outre-Atlantique par la promulgation d’histoires de « transitions » réussies mettant en scène ces parents « solidaires » de leurs enfants « transgenres » – tels que l’emblématique Jazz Jennings, un jeune homme (se faisant passer pour une femme) et sa famille se produisant depuis une quinzaine d’années sur la chaîne TLC dans le cadre de la série I Am Jazz.
Le transgendérisme est en outre une perversion relativement coûteuse. Les parents qui s’y prêtent, dans une perspective de soutien « compassionnel » ou d’accompagnement validateur de leurs enfants en phase de « transition » sexuelle, estiment qu’il est parfaitement acceptable de consacrer temps et argent à encourager les enfants à s’accoutrer de costumes dispendieux et tape-à-l’œil, pour satisfaire à leur besoin de se délecter de l’attention d’autrui.
Nous demandons si une telle attitude peut être considérée compatible avec une conception saine de l’éducation des enfants incombant en premier lieu aux parents ?
Nous demandons si le fait d’encourager les enfants – au nom de la « fierté » et des différents vocables de la novlangue homosexualiste et trans-sexualiste dominante – à participer à la sexualisation sans entraves de la culture ambiante et à être eux-mêmes perçus comme des acteurs sociaux sexualisés à part entière, peut être considéré compatible 1) avec le respect des lois de protection contre l’atteinte à la pudeur des mineurs ; et 2) avec une conception saine de l’éducation des enfants incombant en premier lieu aux parents ?
Nous demandons, pour finir, si le fait d’amener des enfants dans des boîtes de nuit pour qu’ils interagissent avec des « drag queens » (voir la note [3]) se trémoussant comme des strip-teaseuses cadre véritablement, encore une fois 1) avec le respect des lois de protection contre l’atteinte à la pudeur des mineurs ; et 2) avec une conception saine de l’éducation des enfants, laquelle incombe en premier lieu aux parents ?
En guise de mot de la fin face à l’exhortation LGBTQ-iste universelle et bruyante de faire front de « fierté », nous rétorquons simplement, avec ce proverbe italien :
« Non siate mai orgogliosi di nulla : la fierezza è figlio dell’ignoranza ».
https://plumenclume.org/blog/823-juin-de-quelle-fierte-parlons-nous,
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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