La Cathédrale Marie-Reine-du-Monde est l’hôte d’une exposition itinérante sur les miracles eucharistiques créée par le bienheureux Carlos Acutis. En place jusqu’au 13 mai, elle retrace une soixantaine d’évènements miraculeux survenus sur la planète au fil des siècles.
Carlos Acutis, vous connaissez ? C’est un jeune Italien âgé de 11 ans et demi. Comme la plupart des garçons de son âge, il est fasciné par le monde de l’informatique. En fait, il est un surdoué dans ce domaine. Son autre passion, celle qui prend en fait le dessus sur toutes les autres, c’est l’eucharistie.
Depuis sa première communion, il se demande comment faire pour convaincre le monde entier de la présence réelle du Christ lors de la messe. C’est ainsi que nait en lui l’idée de concevoir une exposition sur les miracles eucharistiques.
Grâce à ses recherches sur Internet, il en recense 132. Quatre ans plus tard, en 2006, il meurt, en odeur de sainteté, avant l’inauguration de son exposition. Ce jeune Italien, le pape François l’a béatifié en 2020.
L’immense travail de recherche de Carlos Acutis a porté des fruits posthumes. Son rêve s’est concrétisé et une exposition itinérante parcourt le monde depuis.
« À l’entrée de la basilique, il y a entre 60 et 65 tableaux qui présentent autant de miracles eucharistiques. En fait, j’expose un peu plus de 50 % de l’œuvre de Carlos Acutis », explique la responsable québécoise de l’exposition, Louise Normandeau.
Visites guidées
Professeure à la Commission scolaire des Trois-Lacs dans la région de Vaudreuil-Soulanges, Louise Normandeau anime les visites guidées lors de l’exposition. « La visite dure environ une heure. Je leur raconte l’histoire des miracles eucharistiques qui ont été authentifiés par l’Église. »
Pour faciliter la visite, l’institutrice a regroupé les miracles eucharistiques par thèmes. C’est ainsi que les visiteurs passent d’une section à l’autre et découvrent les miracles qui sont liés à la thématique.
L’exposition itinérante attire de plus en plus de visiteurs à travers le Québec. « Elle est extrêmement populaire ! », me lance Mme Normandeau. Au cours des prochains mois, elle sera présentée à l’Assomption, à Terrebonne, à Sainte-Anne-de-Beaupré.
Les paroisses et les groupes qui veulent la présenter durant l’automne doivent faire vite. « C’est pratiquement réservé jusqu’au mois d’octobre », souligne-t-elle.
Qu’est-ce qui explique la popularité d’une telle exposition ? Louise Normandeau avance quelques explications. Selon elle, la personnalité de ce jeune béatifié attire. « Il est sympathique. Il touche les gens. C’est vraiment lui qui attire. Le pape François l’aime beaucoup ! Il prévoit qu’il sera le saint de la jeunesse et des internautes. »
Une adresse courriel au ciel
« Vous savez, poursuit-elle passionnée, nous parlons d’un jeune qui est décédé en 2006 alors qu’il avait 15 ans. Nous parlons d’un jeune, qui quatorze ans plus tard, est béatifié devant sa mère, son père, et ses deux frères jumeaux nés après sa mort. Un jeune qui avait une adresse courriel ! C’est le seul béatifié à avoir une adresse courriel au ciel ! »
Lors de ses visites guidées, elle souligne le fait que le jeune Carlos aurait maintenant 31 ans. « Cela pourrait être votre fils, votre petit-fils, votre frère. Nous parlons d’une sainteté accessible. Nous parlons d’un jeune ! C’est vraiment ce qui touche la population. Il vient bouleverser nos schémas habituels sur la sainteté. Et puis, il est tellement beau ! », dit-elle en éclatant de rire.
En créant cette exposition, Carlos Acutis poursuivait un but précis. « Il voulait que les visiteurs changent leur regard sur l’eucharistie », rappelle Louise Normandeau. « Oui, Carlos suscite de l’intérêt. Cependant, cet intérêt est orienté vers sa passion, soit l’eucharistie. La mission de Carlos, c’était d’amener les gens à l’eucharistie. Il la poursuit encore au ciel ».
Devant cette profusion de miracles, certains visiteurs peuvent se sentir mal à l’aise. Face aux objections qui pourraient survenir, Mme Normandeau ne se démonte pas. « Quel est le but du miracle eucharistique ? C’est de raviver la foi en la présence réelle de Jésus au sein de l’eucharistie. Cette exposition, il faut éviter d’en faire quelque chose d’extraordinaire. C’est vrai, il y a une prudence qui est de mise. Aujourd’hui, l’Église fait appel à des équipes de scientifiques avant d’authentifier les miracles. »
En bonne pédagogue, elle rappelle que le miracle de l’eucharistie est quotidien: « Vous savez que ce miracle n’existe pas juste un moment dans l’histoire. »
« Ce miracle, poursuit-elle, il est pour toi chaque fois que tu assistes à l’eucharistie ».
L’exposition créée par le bienheureux Carlos Acutis sillonne le monde grâce, entre autres, au soutien des Missionnaires de la très sainte eucharistie, basés dans le diocèse de Fréjus-Toulon en France. Elle est maintenant traduite en 17 langues.
Une relique exposée
Dans le cadre de cette exposition, une eucharistie a été célébrée et une relique de Carlos Acutis a été présentée. « Cette relique nous appartient désormais», souligne l’abbé Emmanuel Zetino, vicaire de la Cathédrale de Montréal.
Le vicaire est comme plusieurs marqué par la jeunesse et la profondeur de la vie spirituelle du bienheureux. « Ce qui étonne, c’est de le voir avec ses jeans et ses chandails en coton ouaté ! »
Il souligne que grâce à cette exposition, des familles prennent conscience « que l’eucharistie devient chair, que l’eucharistie devient sang d’une manière réelle ».
Selon l’abbé Zetino, le diocèse de Montréal a accepté de présenter cette exposition, afin « de faire connaitre aux fidèles ce jeune béatifié dont la vie est un exemple pour la jeunesse. À travers lui, nous pouvons prier pour les jeunes. C’est un besoin pour le diocèse et pour le Québec. »
Pour sa part, Louise Normandeau, qui possède une petite relique du bienheureux, lance une ultime invitation aux curés et aux agents de pastorale : « Invitez Carlos dans votre paroisse, dans vos organisations ! N’hésitez pas ! »
Afin de permettre aux visiteurs de se plonger dans la totalité de l’exposition créée à l’origine par Carlos Acutis, l’éducatrice a publié un cahier dans lequel l’ensemble de l’œuvre est présentée. L’exposition dispose également de son propre site Web.
Le site du diocèse de Montréal consacre une page sur cette exposition avec l’horaire des visites guidées.
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Source : Lire l'article complet par Le Verbe
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