par Patrice Gibertie.
Des témoignages insupportables, les candidats à la présidentielle ont justement condamné l’invasion russe, ils doivent également réagir aux crimes de guerres de nazis ukrainiens.
Les vidéos que vous allez voir sont l’œuvre de journalistes courageux. Nous allons en baver, autant savoir pour qui…
Je découvre, quelques minutes avant de publier que le Courrier des Stratèges a fait un travail comparable de récollection.
Les réseaux sociaux ont permis aux Ukrainiens de poster vidéos et commentaires anti-russes. Certaines publications sont abominables et prouvent que les milices de Zelensky se livrent à des crimes de guerre.
Son conseiller a même appelé ses troupes à la « retenue ».
@arestovych « Je voudrais rappeler une fois de plus à toutes nos forces militaires, civiles et de défense que l’abus de prisonniers est un crime de guerre qui n’a pas d’amnistie en vertu du droit militaire et n’a pas de délai de prescription. » Reportez-vous aux prisonniers de guerre russes.
« Je rappelle à tous que nous sommes l’armée européenne d’un pays européen. Nous traitons les prisonniers conformément à la Convention de Genève, quels que soient vos motifs émotionnels personnels.
À ces documents j’ajoute les pages pleines de bons sens de Maître Régis (de Castelnaud).
Les médias ne présentent que la moitié des faits, l’invasion russe. Mais il y a tout le reste et en particulier la place des nazis niée par l’occident.
Je n’ai jamais cru que Poutine veuille envahir l’Ukraine dans son ensemble avec 150 000 hommes, à peu près l’équivalent de l’armée ukrainienne. J ‘ai été surpris par l’offensive sur Kiev, il s’agissait d’une diversion.
Poutine ne s’interesse qu’à la partie russophone de l’Ukraine, celle qui était soumise aux sévices d’Azov.
Les négociations vont commencer mais hélas Biden pousse au pire.
Le coup d’État bureaucratique de Von der Leyen est alarmant, elle vient d’autoriser la cession des données personnelles des Européens aux Américains.
La fermeture du pont terrestre eurasien de la mer Noire ajouterait également une pression sur les routes commerciales maritimes congestionnées. La Russie est la source de nombreux minéraux essentiels. Environ 25 pays africains importent plus d’un tiers de leur blé de Russie ou d’Ukraine. Le bras de développement de l’ONU, la CNUCED, a averti jeudi que les nations les plus pauvres sont confrontées, sinon à des troubles, à un « profond malaise social » et à « une spirale descendante d’insolvabilité, de récession et d’arrêt du développement ».
Pire en gelant les réserves d’or et de devises russes situées à l’étranger, les occidentaux ont bruvé les principes du système de Bretton Woods. Les Chinois et d’autres s’ensouviendront et progressivement le Dollar cessera d’être la devise internationale des échanges.
Les sanctions sont dangereuses et inefficaces.
Je refuse le piège tendu par Zélensky et ses oligarques Nous devons tout faire pour accueillir les Ukrainiens victimes de la guerre mais rien pour ceux qui ont refusé d’appliquer les accords de Minsk
Les médias empêchent de faire la différence entre le peuple et les oligarques.
Je me contenterai ici de rappeler les données historiques.
Jouant sur leur haine des Russes, des Polonais, des Tziganes et des juifs, des chefs ukrainiens, dont certains avaient déjà été recrutés avant-guerre par l’Abwehr, surent retenir l’attention des dirigeants nazis. Quelque 200 000 Ukrainiens intégrèrent les rangs de la SS ou de la Polizei.
Et ils se montrèrent fort zélés : le massacre de Babi Yar, proche banlieue de Kiev, fut perpétré par les Einsatzgruppen nazies et leurs collaborateurs locaux ; des supplétifs ukrainiens combattirent en France. Et les SS ukrainiens de la Division Galicie restèrent jusqu’au bout fidèles au Reich malgré les problèmes rencontrés momentanément par Bandera avec les hitlériens. À la fin de la guerre, un maquis d’ex-nazis ukrainiens combattit les Soviétiques jusqu’en 1955.
Les SS ukrainiens qui s’étaient rendus aux forces anglaises et américaines ne furent pas jugés à Nuremberg, la Guerre froide ayant commencé. Le procès des exactions des hitlériens ukrainiens n’eut donc jamais lieu et de nombreux descendants de ces derniers vivent aujourd’hui au Canada mais aussi en France. En URSS, il était convenu chez tous les Soviétiques qu’il fallait croire le contraire de ce que racontait la propagande officielle. Comme les nazis étaient « les méchants », les précédents pouvaient devenir « les gentils » dans la perception de jeunes générations qui n’en avaient pas été les victimes. Et ce encore plus facilement en Ukraine occidentale où des membres des familles avaient qui plus est combattu à leurs côtés. Dans le reste de l’URSS, y compris en Ukraine orientale dont les ressortissants furent particulièrement mal traités dans les camps de concentration nazis, la phraséologie officielle coïncidait avec ce que les familles avaient enduré. Les familles pleuraient leurs morts assassinés par les nazis et acceptaient donc le devoir de mémoire abondamment utilisé. Avec l’implosion de l’URSS et l’introduction d’un enseignement erratique de l’histoire ainsi que la perte de tout repère et de toute morale, les idées nationalistes et hitlériennes, enfouies au sein des familles, ressurgirent d’autant plus facilement que les bureaucrates communistes s’étaient hâtés de se reconvertir en indépendantistes. La formation scolaire des jeunes générations allait reprendre toute une thématique bandériste pour se distinguer, souvent assez artificiellement, des « Russes ». Des statues et bustes de Bandera trônent aujourd’hui à Lvov (Lviv) et d’autres villes de l’Ouest de l’Ukraine.
Les partis nazis constituent le fer de lance de l’offensive contre l’Est avec l’appui de l’oligarque Kolomoïski . L’une des palinodies fréquentes dans la presse occidentale s’alimente au constat des faibles résultats électoraux des nazis. Ce n’est qu’en partie vrai, car on oublie toujours de compter les voix du député Oleh Lyashko, aventurier violent ultra-nationaliste, tout comme celles de ses confrères Oleh Tyahnybok (Svoboda) et Dmytro Yarosh (Secteur droit). On arrive du coup à un total de plus de 10%. Il est vrai que ce n’est pas un raz-de-marée. Dans ces situations toutefois l’influence de ce genre de partis de terrain compte bien plus que ce qui ressort des urnes.
La responsabilité de certains dirigeants américains et européens comme de la presse occidentale est énorme car on n’a pas cessé de faire miroiter des illusions de prospérité et de bonheur à une population ukrainienne victime depuis des années de la misère sociale et qui aspire bien légitimement à la normalité. On ignore encore les conséquences de la haine xénophobe déchaînée avec la complicité de l’Europe occidentale et de ses médias contre cette partie de l’Europe qu’est la Russie.
Bien sûr, la presse russe n’est pas non plus complètement blanche dans cette guerre de l’information.
Dans cette affaire Vladimir Poutine ferait en Russie plutôt figure de centriste car il y existe aussi une opposition « pro-américaine » dans les classes moyennes et éduquées des capitales. Celle-ci a du reste été vraisemblablement la cause d’une erreur d’analyse chez les stratèges occidentaux. Les opposants en question, les mêmes qui racontaient à leurs bailleurs de fonds que le régime de Poutine se trouvait à la veille d’être renversé après les manifestation dans les grandes villes russes, ont pu leur laisser penser qu’après le Maïdan il serait possible de poursuivre sur cette lancée en Russie. C’était ne pas prévoir les réactions et le sursaut d’autodéfense nationaliste dans l’opinion russe, en raison précisément du Maïdan mais aussi du retour de la Crimée à la Russie.
Tout cela a au contraire renforcé Poutine.
La réaction de l’Occident à l’invasion russe en Ukraine est finalement, dans sa version française, un symptôme assez accablant de l’état dans lequel nous nous trouvons. Le furieux délire guerrier qui s’est emparé des élites françaises, couplé à leur occidentalisme indécrottable les empêche d’accéder au réel et de faire l’effort d’une analyse qui permettrait de s’abstraire des biais qui nous donnent de la réalité l’image de ce que nous voudrions qu’elle soit. C’est-à-dire en bon français de prendre ses désirs pour des réalités.
https://www.youtube.com/embed/6LQSYmda0Sc
source : Le blog de Patrice Gibertie
Source : Reseau International
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