par Valentin Vasilescu.
J’ai expliqué précédemment que les villes de Kharkov, Knotop, Sumy, Chernihiv, Kiev ont été préparées à l’avance par l’Ukraine pour la guérilla urbaine. Introduire des troupes russes supplémentaires et tenter de les reprendre consommerait inutilement des ressources. C’est pourquoi l’armée russe se limitera à maintenir les forces ukrainiennes clouées sur place, tout en continuant à bombarder d’importantes cibles militaires à l’intérieur.
La Russie possède les troupes aéroportées les plus puissantes. Une division entière d’infanterie légère peut être parachutée à partir de 110 avions Il-76. J’ai été surpris que la Russie n’ait pas encore utilisé le parachutage tactique ou opérationnel. Peut-être la situation n’était-elle pas encore « mûre » et l’objectif était-il de mener simultanément des opérations aéroportées et des débarquements maritimes. Un argument en ce sens est la découverte d’un ordinateur portable intact portant des marques distinctes de l’OTAN dans le Donbass, à la suite d’une attaque éclair des milices de la LDNR contre un poste de commandement du régiment Azov. Les spécialistes russes qui l’ont analysé affirment que des cartes des positions de l’armée russe sur ce front, constamment mises à jour avec des images aériennes et satellitaires, ont été retrouvées dans sa mémoire. Par ailleurs, les Ukrainiens auraient utilisé une ligne de données secrète pour diriger les tirs d’artillerie sur les cibles russes indiquées par l’OTAN.
Cela indique la pleine intégration de l’armée ukrainienne dans le mécanisme militaire offensif de l’OTAN. Par conséquent, même si les forces aériennes et les radars ukrainiens ont été neutralisés, il reste des missiles AA et des pièces d’artillerie qui n’ont pas été neutralisés parce qu’ils n’ont pas été détectés ou parce qu’ils ont été placés dans des centres urbains, à proximité d’immeubles résidentiels.
Ils n’utilisent plus leur propre radar, mais reçoivent en permanence les coordonnées des cibles aériennes russes directement des avions de reconnaissance et des AWACS de l’OTAN. L’artillerie AA de calibre 57 et 100 mm, les missiles AA de moyenne et courte portée et les missiles portables sont une vulnérabilité pour les avions qui larguent des parachutistes depuis des hauteurs de 1000 à 2000 mètres. Dans le même temps, grâce au réseau de l’OTAN, ces informations parviennent également aux combattants individuels équipés de missiles Stinger portables des troupes terrestres ukrainiennes. Nous avons déjà vu que ces combattants ukrainiens sont bien entraînés et qu’ils sont capables de tendre des embuscades aux hélicoptères d’attaque et aux avions d’assaut volant à basse altitude ou en piqué.
On parle d’une colonne blindée russe, longue de 64 km, arrêtée à 40 km au nord de Kiev et qui n’a pas bougé depuis plusieurs jours. La colonne blindée russe attend que le convoi aérien et maritime atteigne le sol ukrainien. Son rôle est de détruire les unités ukrainiennes sur l’axe nord-sud, afin de permettre la jonction entre les parachutistes et les marines russes.
Sur le front du Donbass, la balance risque de pencher très rapidement en faveur de la Russie. Les changements les plus importants sont apportés par les troupes russes au nord du Donbass, d’où elles peuvent manœuvrer sur le flanc du corps nord-ukrainien. Les troupes russes au nord du Donbass ont réussi à séparer la réserve du groupe ukrainien, composée des 25e, 55e, 93e brigades et de plusieurs bataillons de la Garde nationale (situés dans le district de Dnipropetrovsk – Zaporoje), du gros des forces ukrainiennes. Désormais, les pertes ukrainiennes ne peuvent plus être compensées par des renforts provenant d’autres régions. La mission des forces russes au nord du Donbass est de faire la jonction avec les troupes du sud en provenance de la Crimée et de compléter la manœuvre d’encerclement du dispositif ukrainien. Ce groupe représente 50% de l’armée ukrainienne, et se compose de 65 000 soldats armés des technologies de combat les plus avancées. À la suite de l’offensive combinée des milices de la LDNR et des troupes russes, les unités ukrainiennes du Donbass se sont déjà retirées de 20 à 30 km à l’ouest, en retrait de l’alignement initial, et ne sont plus protégées par des abris de bunkers préparés à l’avance. Ils disposent encore d’un petit couloir, de 10 à 15 km, le long duquel ils peuvent se retirer vers Dniepropetrovsk et ensuite traverser le fleuve Dniepr. Cette fenêtre se fermera dans 1 ou 2 jours et tout sera perdu pour l’armée ukrainienne. Sans munitions, sans carburant, sans marge de manœuvre et sans endroit où se retirer, les Ukrainiens vont se serrer les uns contre les autres, devenir des cibles faciles et être durement frappés par les avions et les lance-missiles réactifs russes. Les frappes neutraliseront tout le matériel de combat lourd et ouvriront des brèches profondes dans le dispositif compact de l’armée ukrainienne. Par ces brèches, les blindés russes avanceront, divisant les unités de combat de la brigade (2500 à 4000 hommes) en unités de plus en plus petites jusqu’au niveau de la compagnie (100 hommes). 100 compagnies isolées sont faciles à détruire simultanément.
Je dois également souligner qu’afin de former un groupe opérationnel de la taille d’une armée dans le Donbass, des brigades de toutes les armes et spécialités ont été déployées dans cette région, depuis l’Ukraine occidentale. À ceux-là s’ajoute ceux qui sont bloqués dans Kiev et Kharkov par l’armée russe. Pour défendre les deux principales villes du nord et du nord-est de l’Ukraine, l’armée ukrainienne y a envoyé 6 à 8 brigades supplémentaires, laissant le centre et le sud du pays avec une défense éparse.
traduction Avic pour Réseau International
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