Ukraine : dans les villes assiégées par les Russes, l’Occident refuse d’identifier les véritables criminels

Ukraine : dans les villes assiégées par les Russes, l’Occident refuse d’identifier les véritables criminels

Les milices néo-nazies utilisent les civils comme des boucliers humains et leur interdisent d’évacuer sous peine de mort.

Réunion du Quartier général conjoint de coordination pour la réponse humanitaire en Ukraine, 8 mars 2022.

Source : Ministère de la Défense russe, via The Saker

Traduction : lecridespeuples.fr

Compte tenu de la détérioration rapide de la situation humanitaire dans les villes d’Ukraine, où les nationalistes continuent de détenir de force des milliers de civils, y compris des étrangers, hier, la partie russe, malgré les refus répétés des autorités de Kiev de respecter tous les accords, a proposé une autre initiative pour mener une opération humanitaire. Dans le même temps, nous avons achevé tous les préparatifs pour l’évacuation des civils et des citoyens étrangers par des couloirs sûrs.

Malheureusement, sur les dix itinéraires qu nous avons proposés côté ukrainien –deux depuis Kiev, Tchernigov, Soumy, Kharkov et Marioupol– dont un de chaque ville vers la Fédération de Russie, ainsi qu’un à travers les territoires contrôlés par les autorités de Kiev vers la Pologne, la Moldavie et la Roumanie, le responsable de Kiev n’a confirmé qu’un seul itinéraire, celui de Soumy à Poltava jusqu’à la frontière avec la Pologne.

À l’heure actuelle, grâce aux mesures de sécurité sans précédent prises par les Forces armées de la Fédération de Russie, 723 personnes ont été évacuées le long de cette route (parmi elles : 576 citoyens indiens, 115 chinois, 20 jordaniens, 12 tunisiens) .

De plus, la Russie, sans la participation de la partie ukrainienne, a évacué 5 334 personnes des zones dangereuses de diverses régions d’Ukraine, ainsi que des Républiques populaires de Lougansk et de Donetsk, dont 781 enfants. Depuis le début de l’opération militaire spéciale, plus de 174 000 personnes ont été évacuées dont 44 250 enfants. La frontière étatique de la Fédération de Russie a été franchie par 20 033 véhicules personnels.

https://twitter.com/100_Francs/status/1501280098929942528

À l’heure actuelle, également sans la participation de la partie ukrainienne, une opération humanitaire est en cours d’achèvement pour évacuer 223 citoyens étrangers des zones dangereuses de la région de Kherson, à travers la Crimée vers Novorossiysk, dont 188 ressortissants de Turquie, 15 d’Égypte, 8 d’Italie, 6 du Pakistan et 5 de l’Inde, ainsi que 1 du Brésil. Mais ces chiffres vont augmenter car l’opération est toujours en cours.

Dans le même temps, les autorités officielles de Kiev continuent de rejeter toutes les principales voies d’évacuation de Kiev, Tchernigov, Soumy, Kharkov et Marioupol vers le territoire de la Fédération de Russie. Je voudrais rappeler à la partie ukrainienne que dans notre base de données, 2 541 367 appels ont déjà été enregistrés par divers canaux de communication de citoyens ukrainiens, ainsi que d’étrangers, avec des demandes de sauvetage et d’évacuation de 1 917 localités d’Ukraine.

Cette base de données contient les noms, prénoms et adresses de ces personnes, des histoires déchirantes sur leur situation humanitaire difficile, sur les horreurs et les atrocités perpétrées par les nationalistes, les meurtres, la violence physique et les arrestations illégales.

Si nous avions une confiance minimale dans les autorités ukrainiennes, nous pourrions leur donner cette base de données afin de dissiper la spéculation selon laquelle personne ne voudrait se rendre en Fédération de Russie. Mais pour des raisons évidentes, nous ne pouvons pas le faire. Dès que la base de données sera entre les mains des nationalistes, tous les citoyens ukrainiens qui ont demandé de l’aide seront confrontés à la persécution, à l’humiliation, à la torture voire à l’exécution.

Pour la même raison, nous avons peur de donner ces informations aux représentants des Nations Unies, car des informations détaillées sur les citoyens ukrainiens peuvent également tomber entre les mains des nationalistes.

Les représentants officiels des autorités de Kiev et les maires des villes ont reçu les consignes les plus strictes pour empêcher toute tentative d’évacuation vers la Fédération de Russie. Les citoyens ne reçoivent tout simplement pas d’informations des autorités sur une éventuelle évacuation vers la Russie et la création de couloirs humanitaires.

Toute tentative de sortie par les couloirs humanitaires vers la Fédération de Russie est réprimée par les nationalistes [qui n’hésitent pas à ouvrir le feu sur les habitants qui essaient de fuir]. Nous vous en avons déjà parlé. Tout commentaire supplémentaire ici est inutile.

Mais quelle que soit l’évolution de la situation, quelles que soient les mesures prises par le régime de Kiev —y compris avec l’aide d’employés de l’ONU à courte vue et sans scrupules ainsi que d’autres organisations internationales— pour dissimuler leurs crimes monstrueux, tôt ou tard, le monde civilisé apprendra toutes les atrocités commises contre le peuple ukrainien par ses propres autorités.

Cette base de données deviendra une preuve directe de l’anarchie et des crimes des autorités de Kiev contre les citoyens ukrainiens.

Le régime de Kiev, à la suite de la perte de l’administration de droit civil dans les villes et villages, avec ses actions impuissantes, dans la pratique, soutient le chaos régnant dans les territoires contrôlés par les gangs pro-Bandera, et ne font rien contre les nombreux faits de pillage, qui ont déjà pris des proportions catastrophiques.

Cela indique que le Kiev officiel ne contrôle pas l’état des affaires dans son propre pays et ne peut pas assurer ses obligations. Toutes les décisions fondamentales sont essentiellement prises par les nationalistes et leurs complices.

Des gangs radicaux continuent d’intimider les civils, les menaçant de meurtre lorsqu’ils tentent d’évacuer vers la Russie.

Dans le même temps, les postes de contrôle de Pologne, de Slovaquie, de Hongrie, de Moldavie et de Roumanie n’étaient pas préparés à accueillir des réfugiés ukrainiens cherchant à se protéger de la terreur organisée par les bataillons de défense territoriale. Il y a d’énormes embouteillages aux passages frontaliers. Les gens sont obligés d’abandonner les véhicules et de marcher avec des sacs lourds. Les files d’attente s’étendaient jusqu’à 40 kilomètres et le temps de passage dépassait deux jours.

En même temps, il n’y a pas de toilettes, pas d’eau, pas de nourriture aux postes de contrôle, il n’y a pas de points de chauffage et de soins médicaux. Les gens sont obligés de rester dehors pendant des jours à des températures inférieures à zéro. De nombreux cas de violence physique, de vols, de pillages contre des réfugiés ukrainiens et des citoyens étrangers par des criminels locaux ont été enregistrés ; en outre, un pot-de-vin pouvant atteindre un millier et demi de dollars américains est exigé pour un passage sans entrave.

Diverses restrictions d’admission ont été introduites. En particulier, les hommes âgés de 18 à 60 ans ne sont pas autorisés à entrer sur le territoire polonais sans l’autorisation des bureaux d’enrôlement militaire ukrainiens. Mais les gardes-frontières corrompus perçoivent un pot-de-vin pouvant aller jusqu’à 5 000 dollars pour permettre de traverser la frontière sans entrave.

Après avoir traversé la frontière, les réfugiés sont confrontés à de nombreux problèmes liés au manque de conditions de base pour l’hébergement et les loisirs. Dans les États voisins, des camps de tentes sans aucune commodité sont prévus pour leur hébergement.

Malgré l’incohérence des actions des autorités de Kiev, nous sommes prêts à attendre patiemment un travail constructif de leur part sur les questions humanitaires et espérons une coopération étroite avec les structures compétentes de l’ONU, de l’OSCE et d’autres organisations internationales. Aujourd’hui plus que jamais, il est important de s’éloigner de la politisation des questions humanitaires, comme l’a fait immoralement un haut responsable de la tribune des Nations Unies. C’est extrêmement important pour toute personne qui se trouve dans les conditions humanitaires les plus difficiles dans les localités d’Ukraine.

Depuis hier, le siège de coordination conjoint de la Fédération de Russie pour la réponse humanitaire en Ukraine a organisé une interaction efficace avec les représentants de l’ONU qui, après l’appel du Secrétaire général de l’ONU António Guterres au ministre de la Défense de la Fédération de Russie, sont officiellement arrivés à Moscou et sont en contact avec nous 24 heures sur 24.

Les militants des bataillons de défense territoriale continuent de retenir en otage comme bouclier humain plus de quatre millions et demi de civils, ainsi qu’environ deux mille étrangers qui ont déjà exprimé le souhait d’être évacués vers des lieux sûrs. Des informations sur des cas de discrimination contre les droits de l’homme pour des motifs raciaux par des néonazis continuent d’affluer.

Voir l’analyse de Douglas MacGregor, colonel de l’armée américaine à la retraite, vétéran de la guerre d’Irak, conseiller à la Défense sous Trump : « Les Russes ont maintenant chassé ce qui reste des forces ukrainiennes, qui se réfugient dans des centres de population, des villes, parce qu’elles n’ont aucune mobilité, aucune défense aérienne, aucune couverture aérienne, aucune infrastructure logistique. Les forces ukrainiennes se mêlent maintenant à la population, comme nous l’avons vu au Moyen-Orient chaque fois que nous avons chassé les islamistes, ils ont couru dans les villes, utilisé les gens comme boucliers, la population civile, et essayé d’éviter d’être anéantis. Et je pense que c’est essentiellement ce qui se passe aujourd’hui avec la population utilisée par les forces ukrainiennes pour éviter la destruction. »

Dans le même temps, la partie russe crée les conditions nécessaires à une vie paisible et sûre dans tous les territoires libérés, garantissant un accès sans entrave de la population à toute aide humanitaire.

Plus de 9 000 centres d’hébergement temporaire continuent de fonctionner normalement dans presque toutes les régions de la Fédération de Russie. Un travail strictement individuel est organisé avec chaque personne arrivant en Russie.

L’accumulation de l’aide humanitaire aux points se poursuit, plus de 15 500 tonnes ont déjà été amassées.

946 tonnes de fret humanitaire ont déjà été livrées en Ukraine, 132 actions humanitaires ont été menées dans les colonies des régions de Zaporozhye, Kiev, Kharkov, Kherson et Tchernigov, ainsi que dans les républiques populaires de Donetsk et Lougansk. Au cours de la dernière journée, 22 actions humanitaires ont été menées dans les régions de Kiev et de Tchernigov, ainsi que dans les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, au cours desquelles 325 tonnes de produits de première nécessité ont été remises à la population civile des régions libérées, en particulier des médicaments et de la nourriture.

À ce jour, 33 actions humanitaires ont été planifiées et sont actuellement menées dans les régions de Kharkov et de Kherson, dans les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, au cours desquelles 341 tonnes de produits de première nécessité, de médicaments et de nourriture seront distribuées.

Voir également le documentaire d’Anne-Laure Bonnel sur le génocide au Donbass donc aucun média n’a parlé depuis 8 ans :

Voir également notre dossier sur la situation en Ukraine.

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