Les événements qui se sont déroulés le week-end dernier constituent une preuve de plus de la déliquescence avancée de notre société.
Manifestement, nous observons tous une incompréhension totale entre les autorités (tout du moins ceux qui les représentent) et le peuple (tout du moins ceux qui s’imaginent les représenter).
Résumons un peu les faits.
Sous un prétexte bien légitime de privation de libertés (quelque peu tardif reconnaissons-le), des « collectifs citoyens » (plus ou moins noyautés par d’obscures forces venant de l’Est mais chut…) ont décidé d’engager un bras de fer avec le pouvoir en essayant maladroitement de copier ce qui s’était déroulé avec succès au Canada. Pour donner plus de crédit à leur doléance sanitaire, ces mêmes collectifs avaient décidé de compléter leur discours en y ajoutant pour symbole l’augmentation du prix du carburant.
En gros, on fait du neuf avec du vieux puisque – tout le monde s’en souvient – la principale revendication des gilets jaunes en 2019 portait justement sur le prix du carburant. Entre temps, Jacline MOURAUD et consorts sont passés par les plateaux télé et Reconquête, le mouvement s’est motorisé (un comble quand on dénonce l’augmentation du prix du carburant)…
Rien n’a vraiment changé à un détail d’importance près : le mouvement n’avait plus pour objectif de se sédentariser sur Paris mais de voir plus loin, plus haut : Bruxelles.
Conclusion : Paris n’est plus l’endroit à la mode où l’on manifeste. Plus sérieusement et à la lumière des dernières pérégrinations diplomatiques de notre petit président, pouvait-il en être autrement ?
Les pouvoirs décisionnaires sont à Bruxelles, Paris étant complétement inféodé à la Commission Européenne et ses lobbys avec en toile de fond Berlin.
La manifestation a donné lieu à quelques échauffourées retransmises presque en direct par les vidéastes amateurs issus du cortège. Un tel verbalisé pour être assis sur un banc, l’autre menacé d’un révolver pour avoir manifesté en voiture à l’Etoile (refus d’obtempérer, aux US, ils sont plus chatouilleux), un autre encore à qui l’on retire le drapeau français…
Avec bien évidemment, ces commentaires indignés : la police outrepasse ses prérogatives, elle ne protège pas le peuple, elle est nécessairement fasciste (pensez donc avec un préfet du nom de Lallement, il n’y a qu’un pas… de l’oie).
Bref, les outrances habituelles. Les pôvres manifestants qui ont bravé l’interdiction de manifester se sont fait prendre la main dans le pot de confiture et les méchants se sont acharnés sur ce qu’il reste de notre liberté…
Ce folklore habituel ne doit pas nous faire perdre le peu de raison qu’il nous reste après 2 ans d’apnée COVID :
- Les policiers agiraient-ils de même au soir d’un match gagné par un pays maghrébin fort sympathique mais quelque peu bruyant en jetant au sol leurs drapeaux ?
- Les blindés sont-ils de sortie à chaque fois qu’une émeute en banlieue se produit ?
- Les policiers verbalisent-ils toujours avec autant de zèle les dealers de drogue stationnant à longueur de journée dans la rue ?
Bref, vous l’aurez compris : deux poids, deux mesures.
Donc deux types d’ordre différents donnés aux policiers.
Faut-il alors s’émouvoir de l’action de la police lors de cette manifestation ?
Non elle obéit aux ordres et c’est tant mieux. Une police qui n’obéit plus, c’est une police inutile.
Les ordres qui lui ont été donnés sont-ils légitimes ? sont-ils légaux ? Là est la question. Ces ordres, c’est le pouvoir en place qui les donne. C’est donc à eux qu’il faut demander des comptes…et vite.
Place d’Armes soutient les forces de l’ordre. Nous ne pouvons un jour les porter aux nues (attentats) et le lendemain les vouer aux gémonies (manifestation).
Place d’Armes défend la liberté et soutient ceux qui la protège.
Mais dans le cadre d’une manifestation qui plus est interdite, il est rappelé que chacun doit assumer ses responsabilités.
Source: Lire l'article complet de Profession Gendarme