Des députées et 50 groupes environnementaux et citoyens s’opposent aux prochaines audiences de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) pour autoriser la première installation permanente de « gestion » de déchets radioactifs au Canada.
Trois députées ont signé une déclaration appelant à la suspension des audiences : Laurel Collins, porte-parole du NPD en matière d’environnement; Elizabeth May, Chef parlementaire du Parti vert du Canada; et Monique Pauzé, porte-parole de l’environnement pour le Bloc Québécois.
On retrouve, parmi les autres signataires, les Amis de la Terre, le Ralliement contre la pollution radioactive, l’Association canadienne des médecins pour l’environnement, le Conseil national des femmes du Canada, l’Ontario Clean Air Alliance et le Front commun pour la transition énergétique du Québec. Des regroupements de la vallée de l’Outaouais l’ont également signée, dont Concerned Citizens of Renfrew County and Area, Old Fort William Cottagers’ Association, Action Climat Outaouais, et Protection environnementale de Pontiac, entre autres.
Le 31 janvier, la Première Nation de Kebaowek a demandé que les audiences soient suspendues jusqu’à ce qu’un cadre de consultation entre elle et la CCSN soit mis en place. Les audiences portent sur l’autorisation de construire une « installation de gestion des déchets près de la surface (IGDPS) » pour les déchets nucléaires à Chalk River, en Ontario, sur les terres algonquines Anishinaabeg non cédées le long de la rivière des Outaouais.
Le rapport du personnel de la CCSN recommande d’autoriser la construction du monticule pour 1 million de mètres cubes de déchets radioactifs et toxiques accumulés par le gouvernement fédéral depuis 1945. La CCSN a prévu des audiences d’autorisation les 22 février et 31 mai. Aucune audience d’évaluation environnementale distincte n’est prévue.
L’installation proposée serait un monticule hors sol situé à un kilomètre de la rivière des Outaouais, en amont d’Ottawa et de Montréal. 140 municipalités se sont opposées au projet, craignant une contamination de l’eau potable et du bassin versant.
En 2017, la CCSN a reçu 400 soumissions en réponse à son étude d’impact environnemental : la grande majorité d’entre elles s’opposent au plan.
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