Affaire Delphine Jubillar : des traces de sang retrouvées dans le véhicule d’un ami du mari

Affaire Delphine Jubillar : des traces de sang retrouvées dans le véhicule d’un ami du mari

Plus d’un après la disparition de Delphine Jubillar, l’enquête sur le terrain continue. Si son mari, Cédric Jubillar, est actuellement en détention provisoire pour « homicide volontaire par conjoint », Delphine reste introuvable. Mais la découverte de nouvelles traces de sang vient donner un nouvel élan à l’enquête.

Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 disparaissait Delphine Jubillar à Cagnac-les-Mines (81). La jeune infirmière de 33 ans, serait, selon les dires de son mari, partie faire un tour en pleine nuit suite à une dispute de couple, laissant ses deux enfants, de 6 ans et 18 mois – au moment de sa disparition – avec leur père.

Depuis, elle n’a plus jamais été revue. Au fil des mois, les enquêteurs se sont penchés sur la version des faits du mari de la victime, Cédric Jubillar dont le comportement à, petit à petit, attisé les soupçons des enquêteurs. Le 18 juin 2021, il était placé en détention provisoire pour « homicide volontaire par conjoint« . À ce jour, chacune de ses demandes de remise en liberté a été retoquée par la justice. about:blank

Delphine, elle, reste introuvable. Ce mercredi 22 février 2022, un nouvel élément significatif dans l’enquête en cours a été dévoilé : des traces de sang ont été identifiées dans le véhicule d’un des amis de Cédric Jubillar. Une expertise génétique a été ordonnée, selon les informations du Parisien, reprises par différents médias, dont Midi-Libre.

Une voiture qui aurait pu servir à transporter le corps de Delphine Jubillar

C’est donc une Peugeot 306 blanche qui est au cœur des nouvelles préoccupations des enquêteurs. Le véhicule, appartenant à une « connaissance » de Cédric Jubillar a été saisi par les enquêteurs en décembre 2021 selon Le Parisien.

La voiture a été analysée au bluestar, un révélateur de sang humain, capable de détecter des traces, même après nettoyage. « Au moins sept traces » ont été identifiées précise Le Parisien, qui a appris qu’une expertise génétique des prélèvements avait été ordonnée par les magistrates instructrices mercredi 9 février 2022.

Il s’agit désormais de découvrir si les traces de sang correspondent aux profils ADN de Cédric et Delphine Jubillar. Les résultats devraient être connus le 30 mars au plus tard, toujours selon Le Parisien.

En parallèle, les deux juges d’instruction en charge du dossier, ont demandé à ce que des « éléments pileux » d’une longueur supérieure à cinq centimètres et prélevés dans la voiture soient conservés, dans l’optique d’une potentielle analyse génétique future. Lire aussi : Disparition de Delphine Jubillar : pas de trace de sang trouvée dans le lave-linge

Les confessions du co-détenu de Cédric Jubillar à l’origine de la découverte

Si les inspecteurs se sont penchés sur cette piste, c’est à la suite de l’audition du co-détenu de Cédric Jubillar – emprisonné à la maison d’arrêt de Seysses (31) – prénommé Marco.

Cet automne, il a été entendu par les gendarmes, à sa demande. Selon lui, Cédric Jubillar lui aurait avoué avoir tué sa femme et transporté son corps afin de le cacher près « d’un endroit qui a brûlé », rapporte Le Parisien.

« Cédric aurait utilisé une voiture blanche (…) Il m’a dit qu’il n’avait pas utilisé sa propre voiture pour la transporter. Il m’a dit qu’il n’allait pas être assez stupide pour utiliser sa propre voiture« , précise-t-il alors.

Les enquêteurs ont donc remonté cette piste afin de vérifier si les Jubillar, avaient, dans leur entourage, une personne susceptible de leur prêter une voiture blanche. Ils ont fini par trouver, à seulement 2,5km du domicile du couple. Lire aussi : Affaire Jubillar : un ex-codétenu de Cédric Jubillar affirme qu’il a poignardé et enterré son épouse about:blank

« Cédric a pu venir en pleine nuit prendre ma voiture »

Ainsi, le 15 décembre dernier, alors que la petite amie de Cédric Jubillar était placée en garde à vue pour « complicité de recel de cadavre », comme le relayait La Depêche du Midi, le propriétaire de la Peugeot 306 était entendu par les enquêteurs, toujours selon les informations du Parisien.

Après avoir confirmé que le véhicule était bien le sien, il a laissé entendre qu’il ne savait plus vraiment où il se trouvait dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, soit chez lui, à Cagnac, soit chez sa petite amie, habitant une commune voisine.

L’homme aurait reconnu avoir déjà transporté Cédric Jubillar dans sa voiture, ainsi que ses enfants, mais il assure ne jamais avoir conduit Delphine ou n’avoir prêté le véhicule à son ami. Malgré tout, l’hypothèse que Cédric ait utilisé la Peugeot, sans que son ami s’en rende compte, est étudiée par les enquêteurs. about:blank

« Il venait chez moi quand il le voulait, et rentrait chez moi comme dans un moulin (…) soit les clés de la 306 étaient sur le contact soit elles se trouvaient près de l’entrée sur une table. Ma porte d’entrée étant toujours ouverte, à cette époque, n’importe qui pouvait entrer. Donc Cédric a pu venir en pleine nuit prendre ma voiture et me la ramener sans que je ne m’en aperçoive« , a-t-il confié aux enquêteurs, selon le Parisien.

D’autres questions en suspens

Mercredi 9 février 2022, la justice a également ordonné l’expertise d’une paire de lunettes appartenant à Delphine, retrouvée dans la maison du couple en janvier dernier selon La Depêche du Midi.

Une branche cassée a attiré l’attention des autorités, qui attendent désormais les conclusions des experts afin de savoir si les lunettes ont pu se briser suite à un choc violent. Une piste qui reste mince, puisque selon plusieurs témoins, la paire était déjà abîmée avant la disparition de la mère de famille.

Le même jour, un autre élément de preuve a cette fois-ci été définitivement écarté de l’enquête. Une information de La Dépêche du Midi confirmée à 20 Minutes par Emmanuelle Franck, l’une des avocates de Cédric Jubillar, indique que la couette dans laquelle dormait l’infirmière et qui avait été saisie quelques heures après sa disparition, n’a révélé aucune trace de sang.

Si l’enquête sur le terrain suit son cours dans l’espoir de retrouver un jour, le corps de Delphine Jubillar, son mari, toujours emprisonné à la maison d’arrêt de Seysses, sera entendu pour la troisième fois par les deux juges d’instruction en charge de l’affaire, vendredi 11 février 2022.

L’homme, principal suspect dans cette disparition, continue de clamer son innocence. Lire aussi :

Source : Marie Claire

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À propos de l'auteur Profession Gendarme

L'Association Professionnelle Gendarmerie (APG) a pour objet l’expression, l’information et la défense des droits et intérêts matériels et moraux des personnels militaires de la gendarmerie et de toutes les Forces de l'ordre.Éditeur : Ronald Guillaumont

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