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Pour leur défense, dans un premier temps, ils ont évoqué la nécessité d’aller ouvrir au facteur le matin, ou de faire rentrer leurs trois chiens le soir. Pour des dépassements plus longs, Patrick Balkany a notamment plaidé une panne sur l’autoroute et Isabelle Balkany un bouchon sur le pont de la Seine en rentrant de ses courses…
Mais la justice a aussi déploré des mots et un vilain geste déplacé à l’endroit d’un agent judiciaire. « Isabelle s’en est excusée », glisse un proche, qui depuis des mois les met en garde sur le strict respect de leurs obligations pénales. Pour montrer leur bonne foi, les deux Balkany ont accepté de participer en octobre à un « stage de citoyenneté ». Durant 48 heures, à tour de rôle, ils ont eu des cours sur la justice, ou le sens de l’impôt… Mais les « sonneries » ont continué, provoquant en décembre une première décision de révocation de leur placement sous bracelet électronique. Ils ont fait appel et la décision définitive est donc tombée aujourd’hui.
« J’en ai assez de ces juges »
Dans les minutes qui ont suivi, Patrick Balkany a appelé les pompiers sa femme ayant, selon lui, « avalé une boîte de barbituriques ». « Je veux juste dormir, DORMIR… Épuisée par l’âge, le mien, la haine, des autres, l’angoisse pour l’Homme de ma vie, la blessure, inguérissable, du « gommage » de ce que j’ai pu faire de positif… » a-t-elle écrit sur Twitter quelques minutes auparavant, avant de « remercier » ceux qui lui ont fait le « bonheur » de l’aimer, et « mes amours à 4 pattes », ses trois chiens.
Selon plusieurs proches, outre sa condamnation à plusieurs années de prison, et la perspective de la détention, Isabelle Balkany a très mal vécu en juin dernier sa révocation de la légion d’honneur, qui lui avait été remise à l’Élysée par Nicolas Sarkozy. Elle avait dénoncé à l’époque « une humiliation supplémentaire ». Selon nos informations, le 21 octobre dernier, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation, a signé un arrêté de révocation de ses palmes académiques. L’arrêté a été publié au journal officiel des décorations le 10 janvier dernier. « Pour Isabelle, qui avait obtenu ces palmes en raison de son travail pour les collèges des Hauts-de-Seine, cela a dû être dur », admet une amie.
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Sur BFM, Patrick Balkany a évoqué « une honte », déplorant la décision du jour, et annonçant une plainte contre les juges pour « mise en danger de la vie d’autrui ». « Isabelle avait dit qu’elle n’irait pas en prison, qu’elle se supprimerait. Elle a avalé une boîte de je-ne-sais-quoi. Le Samu l’emmène à l’hôpital, a-t-il affirmé. Elle va encore être entre la vie et la mort. J’en ai assez de ces juges. Quant à moi, j’ai failli crever en prison. Le professeur a dit que si j’y étais resté 24 heures de plus, j’étais mort. On me renvoie crever en prison. Je préfère crever chez moi ! » C’est désormais au parquet de faire appliquer la décision de la cour d’appel de Rouen.
Source : Marianne
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