Dans une lettre envoyée à ses employés dimanche, le collège Dawson affirme que son projet d’agrandissement au coût de 189 M$ a été tabletté par Québec.
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Le Journal révélait samedi que le sort de du projet est désormais incertain. Lors d’une rencontre en fin de journée vendredi, la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, a invité le collège à évaluer d’autres options, particulièrement la location.
Une source proche du dossier indiquait que la décision finale n’était pas encore prise et serait annoncée lors du dépôt du budget au printemps prochain.
Mais les autorités du collège Dawson semblent convaincues que cela signifie la mort du projet.
«Danielle McCann a informé le Collège que son projet d’infrastructure n’irait pas de l’avant. Le gouvernement a choisi de prioriser, selon les termes de la ministre, les étudiants et étudiantes ‘‘francophones’’. Elle a invité Dawson à explorer d’autres options, comme la location d’espace», écrit la directrice générale de l’institution, Diane Gauvin.
Le collège affirme pourtant être à l’étroit dans ses locaux actuels. «La pénurie d’espace du Collège Dawson est documentée depuis longtemps. Selon ses propres normes, le Ministère a reconnu que Dawson souffrait d’un déficit d’espace s’élevant à 11 200 m2, soit l’équivalent de 10 étages d’un immeuble de bureaux typique», écrit Mme Gauvin dans sa lettre.
L’agrandissement du collège Dawson faisait d’ailleurs partie des travaux d’infrastructures mis sur la voie rapide par le gouvernement Legault dans le cadre de son projet de loi 66, destiné à relancer l’économie québécoise durement affectée par la pandémie.
L’institution anglophone située à Montréal travaillait depuis plus de sept ans à ces travaux d’agrandissement. «Nous sommes extrêmement déçus par cette décision. Le Collège évaluera ses options et déterminera la meilleure marche à suivre», affirme la DG.
Au cabinet de la ministre McCann, on confirme avoir rencontré le collège Dawson et avoir «demandé de travailler sur des options alternatives à leur projet d’agrandissement pour combler leur déficit d’espace».
«Le contexte a évolué depuis 2018. Le plafonnement des devis des établissements anglophones jusqu’en 2029 et la très forte demande d’espace du côté des cégeps francophones sont des éléments importants, écrit sa directrice des communications. Ceci dit, et c’est ce qui a été communiqué à la direction du cégep, la décision finale d’aller de l’avant ou non avec ce projet sera prise et dévoilée dans le prochain PQI [NDLR : Plan québécois des infrastructures].»
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec