par Michel de Lorgeril.
Dans un très bel article publié dans un média professionnel américain, le so-called Medscape, des juristes expliquent aux collègues américains tous les risques qu’ils prennent à divulguer ou diffuser des informations biaisées sur les traitements antiCOVID, y compris les vaccins.
Par « informations biaisées », ces juristes veulent dire des « données non prouvées » et par « non prouvées », ils veulent dire : non prouvées par les méthodes scientifiques généralement exigées par les autorités sanitaires nationales et internationales.
Voilà une approche qui est au cœur de la problématique COVID-19.
Nous ne saurions détourner les yeux de ce qui va être dans les mois à venir (mais pas avant les élections présidentielles en France) un des aspects les plus critiques de la crise sanitaire.
Dans ce message, je ne vais pas discuter tous les aspects possibles de cette problématique.
Je laisse de côté, par exemple, les traitements curatifs comme la chloroquine ou l’ivermectine bien que ce soit visiblement la principale préoccupation de nos deux juristes américains.
Je me focalise sur les vaccins antiCOVID avec une question princeps : les académiciens et universitaires qui ne tarissent pas concernant l’efficacité des vaccins antiCOVID diffusent-ils une information « prouvée » ou une désinformation avérée ?
Il est assez aisé de répondre !
Les autorités sanitaires internationales (et nationales) exigent pour autoriser la mise sur le marché d’un produit de santé que l’industriel présente des données d‘essais cliniques randomisés (contre placebo) et conduits en double aveugle !
Les façons de procéder sont assez bien résumées dans de nombreux articles de méthodologie. J’en donne un exemple [Moher D,et al. ConSORT 2010 explanation and elaboration: updated guidelines for reporting parallel group randomised trials. BMJ 2010;340:c869] mais on peut faire mieux et plus simple.
Un point crucial est le principe du double aveugle qui comprend l’impossibilité pour les participants et les intervenants de reconnaître quel est le produit testé par rapport au placebo.
Je ne vais pas analyser toutes les informations concernant tous les vaccins antiCOVID mais rester sur celui qui est le plus souvent administré aux populations Européennes, le vaccin Pfizer.
Dans le Livre « Les vaccins à l’ère de la COVID-19 », j’ai décrit le seul essai clinique raisonnablement conduit qui ait testé le vaccin Pfizer. Chacun peut vérifier mes dires : l’essai qui a testé ce vaccin n’a pas été conduit en double aveugle.
En conséquence, les résultats prétendant que ce vaccin est efficace à 95% ne sont pas démontrés par les méthodes scientifiques généralement exigées par les autorités sanitaires nationales et internationales.
C’est absolument évident pour n’importe quel professionnel qui sait lire l’anglais.
Mais si ce 95% d’efficacité n’est pas démontré, quelle démonstration alternative avons-nous ? Quel pourcentage d’efficacité peut-on défendre malgré tout sur une base scientifique crédible ?
De façon scientifique, aucune. Nous sommes ainsi dans le plus grand embarras !
En conséquence, tout professionnel qui diffuse (divulgue) l’information que le vaccin Pfizer diminue de 95% le risque de COVID-19 risque, selon nos deux juristes américains, d’être poursuivi devant un tribunal américain !
Chaque jour qui passe confirme que cette efficacité de 95% est un leurre qui ne pouvait abuser que des incompétents.
Par exemple, une très forte couverture (plus de 70% de la population éligible) avec ce vaccin Pfizer n’a pas empêché une forte 4ème vague en Israël avec une mortalité plus ou moins équivalente à celle des vagues précédentes avant qu’on vaccine !
Bref, clamer ce 95% d’efficacité est de la désinformation !
Je ne vais pas reprendre l’argumentaire de nos prestigieux juristes mais je recopie au moins un de leurs paragraphes :
« Les médecins qui génèrent et diffusent des informations erronées ou de la désinformation sur le vaccin contre Covid-19 s’exposent à des mesures disciplinaires de la part des conseils médicaux des États, y compris la suspension ou la révocation de leur licence médicale ».
Pour ces juristes, diffuser des désinformations sur les vaccins antiCOVID pourrait coûter cher comme la perte du droit de pratiquer.
Ils vont plus loin en écrivant que, du fait de cette désinformation, des victimes de ces produits de santé (on pense aux effets indésirables des vaccins antiCOVID) pourraient poursuivre au criminel…
Je m’arrête là sachant que dans nos sociétés civilisées, les puissants disposent face à la Justice de moyens qui sont inconnus au commun des mortels. Telle est la dure Loi du plus fort !
Peut-on mieux illustrer cette évidence qu’avec un peu de musique lyrique ? Des clowns, des clowns partout !
« Seule l’innocence m’escorte ; en attendant le naufrage… »
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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