Une élite déconnectée

Une élite déconnectée

Cardinal Willem Jacobus Eijk.

Par Georges Buscemi, Président, Campagne Québec-Vie — Photo : Olivier Figueras

J’ai lu avec un vif intérêt la conférence prononcée par le cardinal Willem Jacobus Eijk le 23 octobre dernier à Rome, lors d’un colloque organisé par Voice of the Family, une organisation catholique laïque pro-vie et pro-famille.

Intitulé « Questions éthiques concernant les vaccins Covid-19 », le discours a très bien couvert le raisonnement moral impliqué dans l’évaluation de la licéité morale de l’utilisation de vaccins covid « contaminés par l’avortement ». Son traitement de la distinction entre la coopération morale et matérielle au mal et le principe du double effet a été particulièrement intéressant. Une réflexion perspicace sur les effets de l’abandon de la notion de mal intrinsèque sur la pensée catholique dans la seconde moitié du 20e siècle était également bienvenue.

En fin de compte, cependant, j’ai été consterné par ma lecture de son exposé, pour les raisons suivantes :

  1. Bien que son raisonnement moral m’ait semblé tout à fait valide, les faits sur lesquels il est fondé ─ à savoir les faits concernant la « pandémie », la létalité du covid 19, la non-disponibilité de thérapies alternatives, etc. ─ semblent très loin de la réalité, conduisant à ce que je crois être une détermination morale bancale et erronée avec des résultats tragiques pour l’Église lorsqu’il conclut que la vaccination contre le covid 19 est moralement obligatoire ;
  2. L’ensemble du texte du cardinal est imprégné de ce que j’appellerais la « naïveté épistémique », ou la tendance à prendre pour argent comptant le récit dominant concernant le virus. Il est regrettable que soit complètement absente de sa réflexion l’idée que l’ensemble de la « pandémie corona » pourrait éventuellement être mieux caractérisée comme un grand mal moral, l’instrumentalisation d’un virus en vue de mettre en œuvre des contrôles sociaux qui, autrement, n’auraient jamais été acceptés ;
  3. Son manque de considération pour l’importance non seulement de la santé, mais aussi de la vertu et de la subsidiarité dans la promotion du bien commun.

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À propos de l'auteur Campagne Québec-Vie

Campagne Québec-Vie est une association québécoise qui travaille de concert avec tout individu ou association de bonne volonté, à l’établissement d’une société chrétienne qui protège la foi, la famille et la vie, de la conception à la mort naturelle.CQV a trois objectifs : i) Promouvoir la reconnaissance, par les représentants de tous les corps sociaux, y compris ceux de l’État, de la nécessité du christianisme, en tant que seule religion intégralement vraie, pour une réalisation pleine et entière du bien commun ; ii) Promouvoir la reconnaissance du fait que la foi chrétienne est raisonnable, et que la raison soutient la foi et la morale chrétiennes ; iii) Promouvoir le respect de la vie humaine depuis la conception jusqu’à la mort naturelle ainsi que les droits de la personne et de la famille ;CQV œuvre à instaurer une « Culture de Vie », c’est-à-dire que nous favorisons, en manifestant, en organisant des colloques, en diffusant des nouvelles par Internet et offrant de l’aide aux femmes enceintes en difficulté, le développement d’une société dont les lois et les mœurs concourent, entre autres, à la reconnaissance du droit à la vie de toute personne humaine, de la conception à la mort naturelle, ainsi qu’à la reconnaissance de la famille traditionnelle (homme, femme, et les enfants qui découlent de leur union aimante) comme lieu privilégié pour l’épanouissement de la personne humaine.

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