Au détour de plusieurs conversations, le sujet de la religion et notamment du judaïsme et du négationnisme sont venus sur le tapis avec la mention d’Alain Soral ou encore de Dieudonné. L’historienne Valérie Igounet était sur le plateau pour revenir sur ce sujet qu’elle connaît bien, étant l’autrice de « Histoire du négationnisme en France ». Et ses propos ont provoqué quelques réactions de l’acteur François Cluzet qui a fait une constatation. (Closer)
Invités sur France Inter le 11 octobre 2021 dans La Bande originale (de Nagui) pour faire la promotion du dernier film dans lequel ils jouent, L’Homme de la cave, réalisé par Philippe Le Guay, François Cluzet, flanqué de l’actrice Bérénice Bejo, a tenu des propos très violents contre les Français, qu’il assimile à des antisémites. Était présente, en plateau, le commissaire politique Valérie Igounet, spécialiste de l’histoire du négationnisme en France.
Mais d’abord, découvrons qui est François Cluzet.
« J’ai fait une cure de désintoxication dans une clinique. Et il y a huit ans, j’ai entamé une psychanalyse qui m’a d’abord permis de mettre des mots sur mon enfance. Je souffrais, l’alcool servait à anesthésier cette souffrance. » (Voici)
L’acteur à la santé fragile, considéré comme très malléable (c’est aussi le propre d’un acteur de n’être rien, rien d’autre que ce que les réalisateurs lui fourrent dans le ciboulot), s’est lâché dans la défense des juifs qui souffrent depuis des siècles de la méchanceté des hommes :
« D’ailleurs c’est ça qui m’attriste. J’ai l’impression que les Français ont vraiment un fond antisémite. Les juifs sont tout le temps pris pour bouc-émissaires, ça fait 2000 ans alors que c’est une minorité, ils sont 15 millions dans le monde, ils sont 400 000 en France. Pourquoi c’est sans arrêt eux qui s’en prennent plein la tronche ? Qu’est-ce qu’ils nous ont fait ? Je voudrais savoir, moi qui ne connais pas bien l’histoire, qu’est-ce qu’ils nous ont fait ? »
Un film pour les caves
De quoi parle L’Homme de la cave ? Laissons parler le réalisateur, interrogé par Marianne, après un court résumé :
N’écoutant que son courage, Cluzet est sorti de la fiction afin de pourfendre, dans la vie, réelle, sous la surveillance d’Igounet, les juifs persécutés depuis 2000 ans par les Français. Quand on pense que certains affirment que les acteurs ne s’engagent pas politiquement ! Voilà un bel exemple de vertu et de courage, la vertu allant d’ailleurs souvent avec le courage.
Le résumé par la voix de l’IA
François contre le Mal
Le 6 octobre, François hic Cluzet s’était déjà attaqué au Mal chez l’immense intellectuelle Anne-Élisabeth Lemoine, qui lit son texte.
Lemoine : « Ce film il résonne d’autant plus dans l’actualité que la pandémie a donné lieu à une déferlante complotiste antisémite, certains n’hésitant pas à désigner des personnalités juives comme responsables et bénéficiaires de la situation sanitaire, sous forme directe, explicite… »
Cluzet : « Vous voyez le manque d’instruction ? Je veux dire les juifs c’est une minorité, c’est le bouc émissaire, on passe son temps, et c’est toutes les semaines, rappelez-vous de Youssouf Fofana, qui torture et qui tue Ilan Halimi uniquement parce qu’il l’a aperçu dans un magasin de téléphonie avec une kippa. Et dans son esprit d’abruti, il pense que si il est juif, il est riche. Moi je suis ami avec Ginette Kolinka qui est une survivante, que vous avez reçue l’année dernière, et j’ai beaucoup d’admiration pour cette femme. Ben vous savez, toute sa vie elle a fait des marchés. Ça n’existe pas, cet amalgame honteux, dégueulasse. »
« Aujourd’hui c’est grave encore, les juifs sont une minorité et on se donne, ce sont les boucs émissaires et c’est toutes les semaines. » François Cluzet dans #CàVous pic.twitter.com/OBL1J9yano
— C à vous (@cavousf5) October 6, 2021
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