Récit : « Je me suis évadé trois fois des prisons israéliennes »

Récit : « Je me suis évadé trois fois des prisons israéliennes »
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par Yousef M. Aljamal.

« En un mot, nous les avons vaincus avec nos seuls poings ! Les gardiens de prison ont appelé la police, mais nous avons réussi à nous échapper de la prison et à atteindre un verger situé à environ 200 mètres de la prison. Quand nous sommes sortis de la prison, ils nous ont tiré dessus ».

Une interview de Hamza Younis par Yousef M. Aljamal – Politics Today.

Hamza Younis est un boxeur et un ancien prisonnier palestinien qui a été condamné à sept peines de prison à vie et à 350 ans d’emprisonnement. Younis a réussi à s’échapper des prisons israéliennes à trois reprises : en 1964, 1967 et 1974. Il a décrit à Yousef Aljamal de Politics Today comment il a réussi à s’évader, à se jouer de ses geôliers, à regagner sa liberté en dépit de tout et à gagner deux paris très risqués – l’un avec un gardien de prison qui, sans s’en rendre compte, l’a aidé à retrouver sa liberté et l’autre avec son ami qui pensait qu’il était impossible de s’évader de la prison d’Al-Ramla en Israël.

Pouvez-vous vous présenter, et nous parler un peu de votre vie ? Comment vous avez été arrêté la première fois ?

Je m’appelle Hamza Younis et je viens du village d’A’ara, dans les territoires palestiniens occupés en 1948 et dont la population s’est vue imposer la citoyenneté israélienne. J’ai vécu dans ce village avec ma famille et j’ai subi l’oppression militaire israélienne.

J’ai vécu dans plusieurs pays, et aujourd’hui je suis installé en Suède.

En 1964, sur la base d’accusations invoquant des motifs de sécurité nationale, j’ai été emmené à la prison d’Ashkelon avec mon cousin, Makram Younis, où nous sommes restés 17 jours. Les autorités israéliennes ont retenu contre nous sept chefs d’accusation majeurs, dont le fait de faire partie de réseaux de résistance et de traverser clandestinement les frontières pour donner des informations à l’ennemi.

Nous avons rencontré Hafez Masallha du village de Daburiyya en prison et les mêmes charges pesaient sur lui. Les Israéliens ont bien sûr refusé qu’un avocat nous défende, et donc nous avons décidé de mourir en martyrs ou de nous échapper de la prison.

Nous avions formé le plan de nous évader un peu avant 20 heures, avant que les cellules de la prison ne soient fermées à clé. Nous avons déclenché une bagarre dans la prison. Les geôliers ont ouvert les portes et nous nous sommes jetés sur eux. Nous avons réussi à sortir du bâtiment et à arriver dans la cour.

En un mot, nous les avons vaincus avec nos seuls poings ! Mais le temps ne jouait pas en notre faveur, car la prison est grande, avec des gardes, des miradors et des véhicules d’intervention. Les geôliers ont appelé la police, mais nous avons réussi à nous échapper de la prison et à atteindre un verger situé à environ 200 mètres de la prison.

Quand nous sommes sortis de la prison, ils nous ont tiré dessus. Nous avons traversé le verger d’orangers et avons pris la direction de Gaza. C’était le 17 avril 1964, et nous sommes restés à Gaza jusqu’en 1967.

Êtes-vous allés à Gaza à pied après vous être échappés de la prison pour la première fois en 1964 ?

Oui, nous sommes partis en courant car ils nous poursuivaient. Nous avons évité les zones habitées car nous savions que l’armée israélienne, les gardes-frontières, les chiens et les voitures nous poursuivraient. Nous avons pris des chemins de terre le long de la mer pour pouvoir nous jeter à l’eau s’ils nous trouvaient.

Mon cousin, Makram, et moi avions déjà traversé le lac de Tibériade à la nage. Je nageais bien car je travaillais comme maître-nageur à la municipalité de Natanya. Nous sommes arrivés à Gaza après avoir couru pendant quatre heures.

Combien de temps êtes-vous resté à Gaza avant d’être à nouveau capturé ? Comment cela s’est-il passé à Gaza ? Comment avez-vous été capturé en 1967 ?

Je suis resté à Gaza jusqu’à l’offensive israélienne de 1967 sur la bande de Gaza, la Cisjordanie et les pays arabes voisins. J’ai été blessé en défendant Gaza, et c’est comme ça qu’ils ont pu m’arrêter.

Ils m’ont mis en prison, mais ma jambe était en si mauvais état que je ne pouvais pas me tenir debout. J’avais une fracture ouverte et ils m’ont emmené à l’hôpital pour être opéré. Deux gardes étaient responsables de moi à l’hôpital anglais, mais comme ils ont vu que j’étais incapable de marcher, que je faisais pipi dans mon lit et que me déplaçais en fauteuil roulant, ils ont négligé de me surveiller.

Alors, le 26 juin 1967, avec l’aide de mes amis, je me suis échappé de l’hôpital.

Je me suis enfui de l’hôpital et je me suis caché dans les vergers du nord de Gaza. Bien sûr, on me recherchait. Je me dissimulais dans les orangers, je creusais des trous et je me couvrais de feuilles et d’herbe pour pouvoir respirer et échapper à la vue des forces qui me poursuivaient.

La nuit, des habitants de Gaza m’apportaient de la nourriture et des médicaments. Je me suis entraîné à marcher jusqu’à ce que je sois capable de parcourir 10/12 mètres, puis je me enfui en Jordanie.

Comment avez-vous réussi à atteindre la Jordanie ?

C’était le 6 août 1967, je crois. J’ai utilisé une carte d’identité palestinienne et prétendu être un étudiant qui venait poursuivre ses études. J’ai quitté la Cisjordanie en voiture. Je suis arrivé en Jordanie où j’avais des parents qui m’ont emmené à l’hôpital pour soigner ma jambe.

Ensuite, je suis allé en Égypte et j’y ai travaillé pendant un certain temps jusqu’à ce que je me remette de mes blessures. Je suis retourné en Jordanie, puis au Liban, et j’ai rejoint les combattants du Fatah.

Pouvez-vous nous parler des conversations que vous avez eues avec vos geôliers. Vous disaient-ils qu’il était impossible de s’échapper des prisons israéliennes ?

C’est arrivé en effet ; par exemple, quand ils m’interrogeaient, mais je voudrais vous parler d’un incident vraiment ironique. Je l’ai raconté dans mon livre, Al-Ramla Prison Escape [disponible exclusivement en langue arabe].

Lorsque j’ai été arrêté en 1967 pour la deuxième fois, j’ai essayé de résister et j’ai perdu l’équilibre et je suis tombé par terre. L’un des soldats druzes a dit que je pouvais tuer l’un d’entre eux, et a demandé à l’infirmière de ne pas me soigner.

L’infirmière a refusé en disant : « Je suis une infirmière, et cet homme est blessé » et elle a commencé à me soigner alors que j’étais allongé aux pieds des soldats. Le soldat druze a dit : « Je vais te tuer ! » Mais le commandant de l’unité a protesté : « Vous êtes fou ! On ne peut pas tuer un prisonnier blessé ! »

Étiez-vous en forme lorsque vous avez franchi la frontière de la Cisjordanie ?

Non, bien sûr que non, je pouvais à peine marcher. Je pouvais faire 50-60 mètres à pied tout au plus. J’ai demandé aux gens quelle était la distance entre le poste et le pont [reliant la Cisjordanie à la Jordanie]. Ils m’ont dit 100 mètres, la longueur du pont.

J’avais appelé mon père et ma mère et ils sont venus m’apporter une carte d’identité jordanienne. Je me suis fait raser le crane, j’ai changé de vêtements, je suis monté dans la voiture et je suis même allé dans mon village avant de partir.

Je peux le dire car cela fait quarante ans et la plupart des gens que j’ai rencontrés là sont morts maintenant. Je suis resté dans le village pendant près d’une heure, puis ils m’ont emmené en Cisjordanie, et j’ai pris un taxi pour aller au pont.

Aviez-vous planifié votre évasion quand vous vous êtes évadé seul en 1964 ? Aviez-vous étudié les lieux pour élaborer un itinéraire d’évasion détaillé ? Avez-vous parlé à d’autres personnes de vos projets d’évasion ? Et qu’en est-il de l’évasion de la prison d’Ashkelon ?

Ils ont arrêté un de mes cousins, ainsi que Makram Younis, sur qui pèsent les mêmes charges que moi, et moi-même. Nous avons commencé à planifier l’évasion ensemble. Puis Hafez Masalha nous a rejoints, et nous avons continué ensemble.

Qu’en est-il de la planification de votre deuxième évasion, celle de l’hôpital anglais en 1967 ?

À l’hôpital anglais de Gaza, en 1967, j’ai profité des visites aux patients. L’occupation israélienne de Gaza était récente. Il y avait un couvre-feu mais il était levé pendant les deux heures de visites. De plus, à cause de l’agression israélienne, il y avait des milliers de personnes hospitalisées et environ 20/30 personnes mouraient chaque jour.

J’étais dans une chambre de 10 lits où 30 patients étaient soignés. Je me souviens que quand je suis arrivé, on m’a installé par terre. Le médecin est venu et m’a demandé comment j’allais. J’ai dit : « Tout le monde m’enjambe ! Je connais la taille des chaussures de tout le personnel de l’hôpital ! » Il a fait amener un lit et ils ont fait venir des infirmières du Liban.

Que Dieu les récompense pour nous avoir soignés – elles s’appelaient Suhaila Bahsous et Nihaya Bahsous. Elles suivaient une formation d’infirmière au Liban.

Avez-vous profité du fait que de nombreuses personnes visitaient l’hôpital pour vous échapper ?

J’ai réfléchi à un plan et, quand il a été prêt, j’ai commencé à me déplacer dans un fauteuil roulant à trois roues et les gardes ne m’ont pas prêté beaucoup d’attention parce qu’il y avait beaucoup de soldats à l’hôpital et que tout le monde était très surveillé. Mon état était trop grave pour que je puisse m’échapper.

Seules des infirmières s’occupaient de nous et nous parlaient. J’ai demandé à certains de mes amis de venir me rendre visite, comme Ziad Al-Shobaki, Saleh Al-Ghoul, Kayed Al-Ghoul, Rushdi Al-Khalidi et Shukri Al-Khalidi.

Mes amis m’ont aidé. Je n’étais pas capable de marcher. Saleh connaissait le portier d’une sous-section de l’hôpital. Il a dit au portier : « Il y a quelqu’un dont la mère est malade. C’est une vieille femme et il doit aller la voir, mais il ne peut pas monter les escaliers et il doit utiliser la porte de la sous-section ». Je suis sorti par là et ils m’ont emmené au camp de réfugiés d’Al-Shati.

Au camp, mes amis m’ont apporté de la soupe. Je m’en souviens parce que j’avais très faim. Mais je n’ai pas pu la manger parce que j’ai entendu un voisin dire : « Je le jure par Dieu, un homme nommé Hamza Younis, un combattant, s’est échappé de l’hôpital et s’est réfugié ici ». J’ai dit adieu à mes amis et je suis parti tout de suite.

Je suis allé près de Jabaliya, au nord de Gaza, et il faisait très noir là-bas. Dans la journée, je regardais les arbres ou je me cachais dans les cimetières, et la nuit je m’asseyais avec des amis qui m’apportaient de la nourriture et des médicaments en attendant que je puisse marcher et faire le voyage jusqu’en Jordanie.

J’étais malade. Je suis allé en Égypte où j’ai été soigné et j’ai travaillé comme animateur radio et traducteur pendant un certain temps. Puis je suis retourné en Jordanie, et je suis passé au Liban avec le Fatah.

Lorsque vous avez été arrêté à Gaza, à l’hôpital, comment ont-ils su que vous étiez la personne qui s’était échappée de prison en 1964 ? La première chose que vous leur avez dite, c’est que vous étiez un Palestinien d’Égypte. Comment ont-ils découvert votre identité ?

La vérité est que notre collègue qui s’est enfui avec nous en 1964, Hafez Masallha, a été capturé à nouveau en Israël deux semaines avant la guerre de 1967. Il a avoué aux Israéliens qu’il me connaissait. De plus, j’étais membre de l’équipe de boxe palestinienne à Gaza, et beaucoup de mes collègues et amis m’ont rendu visite à l’hôpital, si bien que les Israéliens ont soupçonné que c’était moi.

Ils ont également arrêté une personne que je connaissais et ils lui ont arraché des aveux à mon sujet.

Que s’est-il passé la dernière fois que vous avez été arrêté en 1972 ?

C’est au début de 1972 que j’ai été arrêté pour la troisième fois par Israël. Un groupe de quatre jeunes hommes et moi avions mené une attaque navale contre Israël, et nous avons été arrêtés en mer.

J’ai avoué cette fois qui j’étais, car je me suis dit que tôt ou tard, ils découvriraient mon identité. Pendant l’interrogatoire, ils m’ont interrogé sur les personnes que je connaissais.

Vous ont-ils interrogé sur vos deux précédentes évasions des prisons israéliennes ?

Oui, bien sûr. Ça a été très dur car ils m’ont torturé en versant sur moi de l’eau bouillante et en me laissant nu à la prison militaire de Sarafand, au point que je tremblais sans arrêt. Ils n’ont rien d’humain.

C’était d’autant plus dur que, malgré la torture, je devais garder secret le fait que j’avais vu environ 200 membres de ma famille élargie avant de quitter la Cisjordanie pour la Jordanie en 1967. J’avais peur que, si je leur en parlais, ils ne s’en prennent à toute ma famille élargie, à mes proches, à ceux qui m’étaient les plus chers.

Quand nous avons été surpris en 1972 et que nous nous sommes trouvés encerclés par la marine israélienne, je me suis jeté à la mer. Je pensais qu’ils me tireraient dessus, que je mourrais, et que par conséquent je ne pourrais pas avouer avoir rencontré 200 de mes proches en 1967.

Ensuite j’ai réfléchi et décidé de ce que je devais avouer, et je n’ai jamais avoué que j’étais allé dans mon village ou que j’avais vu ma famille.

Que vous est-il arrivé après votre détention et à combien d’années avez-vous été condamné ?

C’était la première fois que j’étais condamné, car les autres fois, j’avais échappé aux Israéliens avant qu’ils ne puissent me condamner. Ils m’ont condamné à sept peines de prison à vie et à 350 ans de prison.

Si vous avez de la volonté, cette peine ne signifie rien. Lorsque j’ai été condamné à toutes ces longues années de prison, les journalistes israéliens présents au tribunal m’ont dit que je mourrai avant de voir la lumière du soleil.

Je leur ai répondu que je n’étais pas responsable de la peine que m’avait infligée le juge, mais que j’étais responsable de ce que je disais. J’ai ajouté que Je ne resterais en prison que deux ans, et que je sortirais ensuite.

Les journaux israéliens ont écrit à la une de leurs journaux : Hamza Younis rêve, il a été condamné à sept peines de prison à vie et à 350 ans de prison, mais il prétend qu’il sortira de prison dans deux ans.

Les détenus de ma prison, nous étions 16 dans chaque cellule, voyaient que je me réveillais toutes les nuits à minuit. Ils me disaient : « Tu ne pourras jamais quitter cette prison, n’y pense même pas ! Nous étions là avant toi et nous sommes plus forts que toi. Personne n’a jamais été capable de s’échapper de cette prison ».

Je leur répondais : « Il n’y a pas de pouvoir parfait sur terre, Dieu seul est parfait ». Finalement, je leur ai promis que si je restais plus de deux ans, je leur achèterai un paquet de cigarettes par jour. Je les ai rencontrés ensuite à l’extérieur de la prison.

Dites-nous comment vous avez planifié votre troisième évasion. La logique et la raison ne permettent pas à un prisonnier de s’échapper d’une prison de haute sécurité comme vous l’avez fait. Quel est le secret et l’histoire de votre troisième évasion de la prison d’Al-Ramla en 1974 ?

Samir Darwish et Muhammad Qassim étaient avec moi. Nous avons découpé la fenêtre de la cellule de Samir Darwish. Nous avions besoin d’une scie pour couper les 17 piliers d’acier. Nous savions que nous devions faire entrer des scies dans la cellule.

Il y avait un geôlier cupide dans la prison et nous savions qu’il chaussait du 44. Nous avons fait un pari et laissé gagner le gardien. Le temps était nuageux et j’ai dit qu’il ne pleuvrait pas avant plusieurs heures.

Mes amis ont dit : « Tu te trompes, il va pleuvoir ». Le gardien, sûr de gagner, a parié avec eux. J’ai accepté de lui donner une paire de chaussures en cadeau si je perdais. Je lui ai demandé s’il préférait que je les lui donne en prison ou que je les envoie chez lui.

Je les ai fait envoyer chez lui à sa demande, mais j’ai dit à des amis de l’extérieur d’insérer des scies fines et tranchantes dans la semelle.

Après quelques semaines, le geôlier cupide est venu me voir à la prison. Il m’a dit que j’avais tenu parole, et qu’il portait les chaussures que j’avais demandé à mes amis de lui envoyer.

J’ai dit à Omar Al-Silawi d’Acre de faire du café, et de le renverser exprès sur les chaussures du gardien. Mon ami est arrivé avec le café et l’a renversé sur ses chaussures comme par inadvertance. Nous nous sommes mis à lui crier dessus et nous nous sommes excusés auprès du gardien.

Nous avons emmené ses chaussures à l’intérieur de la cellule pour les nettoyer. Nous lui avons donné des pantoufles et une chaise pour s’asseoir en attendant. Nous avons sorti les scies et lui avons rendu ses chaussures.

C’est comme ça que nous avons eu les scies. Nous avons coupé 17 piliers d’acier. Muhammad Qassim et moi avons réussi à sortir. Notre troisième ami n’a pas pu s’enfuir car le complot a été découvert.

Mais nous, nous avons pu nous échapper, et nous avons pris soin d’éviter les postes de contrôle militaires israéliens et toutes les routes principales. Nous avons également porté des vêtements de femme à moment donné pour que l’armée israélienne ait plus de mal à nous trouver.

Après trois semaines de marche, nous sommes arrivés au Liban, et nous avons tenu une conférence de presse pour célébrer notre libération.

Qu’est-il arrivé au directeur de la prison ?

Mes amis m’ont raconté plus tard que le directeur de la prison s’était mis très en colère et qu’il avait tiré en l’air au milieu de la prison en criant : « Qu’ai-je que j’ai fait à Hamza Younis pour qu’il détruise ma carrière ? »

Comment avez-vous réagi en apprenant que six prisonniers palestiniens s’étaient enfui d’une prison israélienne le 6 septembre 2021 en creusant un tunnel ?

Je me sens très fier d’eux. Mais je suis inquiet parce qu’ils n’ont pas encore regagné complètement leur liberté. Israël est toujours à leur recherche et ils n’ont pas encore trouvé de refuge [à la date de l’interview – NdT].

Je prie pour qu’ils y parviennent. Je me sens plus heureux que lorsque j’ai retrouvé ma propre liberté. Ce qu’ils ont fait n’est pas facile. Je me souviens que je n’ai pas pu dormir pendant une semaine entière après m’être échappé de prison, et pourtant je me trouvais dans une zone sûre la nuit et j’avais grand besoin de sommeil.


source : https://politicstoday.org

traduit par Dominique Muselet

via https://www.chroniquepalestine.com
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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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