Deux semaines après l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale, 65 des quelque 180 agents qui n’avaient pas présenté de justificatif vaccinal ont finalement été mis à pied. La CGT Santé s’indigne de la suspension de soignants qui étaient en arrêt maladie.
Le 17 septembre, le GHBA faisait état d’environ 180 agents dont le statut vaccinal n’était pas éclairci. Depuis, la direction les a convoqués en entretien individuel pour leur donner une dernière chance d’opter pour la vaccination ou procéder à leur mise à pied. Finalement, 65 professionnels ont été suspendus, dont un médecin, 50 soignants et quatorze non soignants.
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Mise à pied de soignants en arrêt maladie
« Ces suspensions incluent les professionnels en arrêt maladie depuis début septembre (…) conformément à la réglementation », précise la direction. Pourtant le ministère de la Santé indique, sur son site internet, que le contrôle du statut vaccinal doit être effectué « lors de la prise de poste ou, le cas échéant, lorsque l’agent se rend à nouveau dans l’établissement concerné », suite à un arrêt maladie par exemple.
Le secrétaire de l’union départementale de la CGT Santé action sociale, Ludovic Bénabès, s’inquiète : « Aucune disposition de la loi du 5 août 2021 ne prévoit de fournir ces documents pendant les congés maladie, longue maladie, longue durée, disponibilité, congé maternité… Et, dans tous les cas, cette absence de transmission ne pourrait justifier l’interruption de la rémunération des agents durant ces congés ». De son côté, la direction du GHBA explique que « L’acquisition d’un schéma vaccinal nécessitant quatre semaines, nous devons nous assurer pour les arrêts courts du respect de cette obligation. »
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Des départs
Pour Virginie Coupanec, la secrétaire générale de la CGT de l’hôpital de Vannes-Auray, les effets de cette obligation vaccinale sont loin de se limiter au vide créé par la mise à pied des 65 agents. « Il y a aussi les non vaccinés CDD qui ne veulent pas être renouvelés, ceux qui demandent leur mise en disponibilité, ceux qui demandent une rupture conventionnelle, qui démissionnent, et on a même eu des cas d’abandon de poste. »
L’infirmière syndicaliste ajoute que les défections ne concernent pas que les non vaccinés. « On a aussi des soignants vaccinés qui quittent l’hôpital, parce que dès que certains éléments manquent, ça dégrade les conditions de travail de ceux qui restent. Or, l’hôpital est déjà largement en sous-effectif et la direction est dans le déni des conditions de travail intenables. »
Assurer la continuité des soins
Le GHBA rend hommage à la majorité des soignants vaccinés qui tiennent le bateau « hôpital » dans la tempête. La direction reconnaît aussi que « ces suspensions peuvent être génératrices de tensions dans la gestion du personnel ». Concrètement, les journées de travail sont rallongées de 8 h à 12 h dans certains services, affirme la CGT Santé. « La direction a aussi recours aux très coûteuses agences d’intérim », précise Virginie Coupanec, qui ne craint qu’une chose : que le plan Blanc de niveau 2 soit réactivé, avec, à la clef, des déprogrammations d’interventions, et le rappel de tout le personnel disponible.
Source : Le Télégramme
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