par Tasio Retortillo Merino.
Nucléaire : l’état des lieux partial et partiel d’un citoyen craintif
Le nucléaire représente aujourd’hui 10% de la production d’énergie mondiale. Mais je me demande : quel % de la pollution totale et quel % du risque potentiel en cas d’accidents ? Le rapport bénéfices/pertes/risques est-il rentable ? Permettez-moi de commencer une ébauche de développement à ce questionnement par la première étape : l’obtention du combustible.
L’uranium est très répandu mais très dilué dans divers types de roches. Il doit être extrait sous forme liquide, en injectant un fluide comportant un acide très puissant (afin de le dissoudre) dans des roches poreuses ou des roches dures que l’on fissure. Le fluide ayant dissout l’uranium est ensuite repompé et transformé en barrettes de combustible. Il existe alors de gros risques de contaminer les réserves d’eau souterraines si l’extraction est pratiquée de façon sauvage (et nous connaissons le niveau de scrupules de l’industrie minière).
Voici à présent un lien vers un document officiel qui ne me parait ni trop aride, ni trop trivial, pour les intéressés par la question de l’énergie nucléaire :
Au passage, voyez avec quel engrais est cultivé ce qu’ils nous vendent à manger et à fumer, en plus des produits chimiques divers et variés (de mémoire la radioactivité présente dans les engrais utilisés pour le cultiver représente à peu près la moitié du potentiel cancérigène du tabac commercial) :
« L’Agence de l’Énergie nucléaire estime que 22 millions de tonnes d’uranium pourraient être récupérés dans les phosphates. […] Actuellement, environ 150 millions de tonnes de phosphates sont extraits dans le monde, essentiellement pour fabriquer des engrais. La concentration en uranium dans ces phosphates est, en moyenne, de 0,01%. En principe, il serait donc possible de produire 15 000 tonnes d’uranium comme sous-produit de l’industrie des phosphates ».
La fin du texte est pas mal non plus : « Les réserves et ressources d’uranium reconnues comme assurées et possibles permettent d’assurer l’approvisionnement des réacteurs actuels pendant environ 2 siècles, si la consommation reste stable. Par contre si, comme il est probable et souhaitable, elle croît de manière importante dans le monde, les réserves seront épuisées en quelques dizaines d’années dans le contexte technologique actuel. Heureusement nous disposons de plusieurs solutions pour surmonter ce problème : l’extraction de l’uranium de l’océan [gloups] », une nouvelle génération de réacteurs tout aussi contaminants, et un autre élément radioactif, le thorium, qui est d’après ce texte quatre fois plus abondant dans la terre que l’uranium.
En fait le passage qui m’a marqué, c’est surtout : « si la consommation reste stable. Par contre si, comme il est probable et souhaitable, elle croît de manière importante dans le monde »… « Probable » parce qu’il font tout pour que l’on pense que c’est souhaitable oui ! Enfin, pour leur porte-feuille c’est souhaitable en effet.
Actuellement, la Droite nationaliste belge souhaite annuler la sortie du nucléaire dans son pays ; alors que l’industrie nucléaire russe et française s’allient pour essayer de faire capoter la sortie du nucléaire allemande. Pendant ce temps, les scandales de stockage criminels de déchets nucléaires continuent de faire surface. Peut-être est-ce pour éviter cela que les principaux pays riches sont entrain de dépenser des milliards d’euros, pas des millions, des milliards, pour construire d’énormes hangars sous-terrains blindés afin de stocker les déchets radioactifs. Gageons qu’en cas de tremblements de terre ça va encore sentir bon. Un peu comme le sable radioactif provenant du Sahara du fait des essais nucléaires français, que nous avons respiré nous aussi en Europe au début de cet été.
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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