Les forces d’occupation israéliennes ont tenté à deux reprises consécutives de pénétrer dans la Mosquée d’Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’Islam après la Mecque et Médine, générant une situation extrêmement tendue et susceptible de déboucher sur une explosion généralisée.
Cette situation explosive intervient dans un contexte très particulier marqué par la décrédibilisation définitive du régime archaïque et sclérosé de Mahmoud Abbas, désormais rejeté par l’ensemble des factions et de la population palestiniennes. Des émeutes sont signalés dans une dizaine de villes de ci-Jordanie et une manifestation a dégénéré à Haïfa dans le Nord non loin des frontières avec le Liban.
Dans le sud et plus précisément dans l’enclave assiégée de Gaza, les factions armées palestiniennes affirment qu’il est de leur droit absolu de continuer le combat contre l’occupation israélienne. Deux roquettes ont été tirées de Gaza la nuit dernière.
Les condamnations émanant du monde musulman pleuvent depuis hier et même des régimes Arabes alliés à Israël n’ont pu éviter de faire semblant de condamner les événements de Jérusalem sous peine de déclencher des révoltes internes.
La situation est explosive. Des extrémistes israéliens s’impatientent à vouloir rebâtir le Temple de Jérusalem, détruit en 70 de l’ère chrétienne par les légions romaines sous l’empereur Titus, et proclamer le Royaume de David afin d’accélérer l’avènement de la fin du monde. Or, ce temple détruit à plusieurs reprises durant l’Antiquité, serait situé sur l’emplacement actuel de la Mosquée d’Al-Aqsa.
Il est à noter que la destruction du Temple par Rome en 70 de notre ère, décidée après de très graves troubles ayant conduit à l’incendie de Rome (et attribué faussement à Néron) et le siège de Masada où l’extrémisme des zélotes avait convaincu les Romains d’en finir avec la révolte, a provoqué une série de troubles et de désordres très graves ayant secoué le monde ancien durant plus de deux siècles.
Source: Lire l'article complet de Strategika 51