En faisant le choix d’éliminer 69 programmes dont 28 en français pour se concentrer sur les domaines d’étude « les plus demandés », les dirigeants de l’Université Laurentienne à Sudbury au nord de l’Ontario ont, de façon grotesque, marchander des élèves et des enseignants de langue française pour des raisons essentiellement mercantiles…Et dire que le gouvernement fédéral d’Ottawa, en Ontario, prône les bienfaits d’un Canada bilingue…Tout simplement scandaleux!
On se croirait dans une entreprise où le propriétaire, faisant face à des difficultés financières, décident de liquider son stock le moins prisé par sa clientèle, ce qui, en affaires, est tout à fait légitime. Or, quand les « produits liquidés » sont des personnes humaines, notamment dans le cas présent des étudiants et des enseignants francophones, c’est le respect des droits des minorités francophones au Canada « qui en prend pour son rhume ».
Pour avaliser sa décision, l’Université Laurentienne est passée par la Loi sur les arrangements avec les créanciers, court-circuitant de facto la convention collective eu égard aux postes excédentaires.
Nonobstant le fait que toute cette saga sur le déficit de l’université provient des coupures draconiennes du gouvernement conservateur de Doug Ford, il m’apparaît inconcevable que toute une génération d’étudiants francophones se voient freinés dans leurs études, voire abandonnés sans vergogne
Le monde à l’envers
Au moment où les gouvernements tergiversent toujours sur la prohibition de porter des armes de poing, les membres de Projet Montréal, réunis en congrès, ont approuvé une proposition visant à revoir la nécessité pour les policiers de porter une arme.
Autrement dit, les forces de l’ordre chargées de la protection et de la sécurité de la population contre des malfrats armés se retrouveraient désarmés dans des cas de légitime défense, C’est le monde à l’envers, la primauté du banditisme sur les forces de l’ordre public
Si certains policiers sont trop rapides sur la gâchette, c’est auprès d’eux qu’il faut intervenir eu égard aux situations exceptionnelles où ils doivent utiliser leur arme, mais non pas instaurer un désarmement complet de la force policière.
S’il est vrai qu’au cours des dernières années, certains policiers racistes ont utilisé leur arme à des fins haineuses, notamment aux États-Unis, il est aussi vrai que des vies ont été épargnées par un usage pertinent des armes des policiers dans certaines conditions exceptionnelles.
En bref, le gros bon sens exige que les policiers soient protégés pour faire face à un monde de plus en plus détraqué qui considère les représentants de l’ordre comme des ennemis à abattre… Est-ce bien le genre de société que nous souhaitons?
Henri Marineau, Québec
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