Les divisions de la sécurité nationale du ministère de la justice et du FBI sont les plus grandes menaces intérieures qui pèsent aujourd’hui sur le peuple américain et sur le concept d’État de droit constitutionnel. – Scott Ritter
Par James Howard Kunstler – Le 22 Novembre 2024 – Source Clusterfuck Nation
Vous avez eu votre dose d’euphorie post-électorale. Il est temps de se réveiller. Les rats de l’intérieur des murs de l’État profond tentent de se frayer un chemin dans le cabinet de Trump. Avez-vous déjà entendu parler d’une organisation appelée Cipher Brief ? Bien sûr que non. Cipher Brief est en quelque sorte le McKinsey du monde du blob (alias le réseau de la « sécurité nationale »), une combinaison de relations humaines et de relations publiques, entièrement composée d’anciens officiers de la CIA. Un grand nombre des experts qui ont signé la fameuse lettre d’octobre 2020 déclarant que l’ordinateur portable de Hunter Biden était de la « désinformation russe » sont des contractants de ce cabinet. Ils savaient tous que l’odieux ordinateur portable était authentique, mais ils l’ont quand même fait pour faire basculer l’élection en faveur de « Joe Biden ». Pourquoi ? Parce que… Trump.
L’un des agents du Cipher Brief est un personnage nommé Dan Hoffman, un officier retraité des « services clandestins » de la CIA qui a notamment dirigé le Bureau du Moyen-Orient de l’agence. Aujourd’hui, il est parfois invité à s’exprimer sur Fox News. Hoffman s’est frayé un chemin jusqu’aux coulisses de l’équipe de transition de Trump, en essayant de les embobiner sur le plan du personnel. J’ai reçu mes propres informations sur Dan Hoffman et ses activités actuelles.
« Hoffman parle beaucoup », m’a-t-on dit. « Il a été impliqué en Irak, en Afghanistan, etc. Il est à 100 % de l’État profond. Ils pensent que c’est un frère d’armes. Ce n’est pas le cas. Hoffman et son entourage sont en contact direct avec Tulsi Gabbard [désignée DNI] et John Ratcliffe [désigné directeur de la CIA]. N’oubliez pas que les responsables des opérations des agences sont formés pour être tout ce qu’il y a de plus universel, pour les manipuler, détecter leurs vulnérabilités et les exploiter. Leur jeu vis-à-vis de Donald Trump ? Faire échouer ses tentatives de réduire les tensions dans le monde, stopper les efforts de réduction et de réforme des communautés du renseignement et de la défense, promouvoir un programme politique généralement globaliste, maintenir le « jeu de l’empire » américain en marche pour qu’ils puissent encaisser, et empêcher les Américains qui ne font pas partie du groupe d’avoir leur mot à dire sur notre politique étrangère.
« Hoffman n’est pas une figure mineure. Il est à la tête de la cabale qui tente de coopter Ratcliffe et Gabbard. Il faut savoir que [ce groupe] a essentiellement pris en charge les opérations de l’Agence pendant la soi-disant guerre mondiale contre le terrorisme (GWOT) après le 11 septembre. Non seulement ces connards ont conduit l’Amérique dans les sables mouvants du Moyen-Orient, mais ils ont aussi rempli leurs propres nids et ceux de leurs copains avec des centaines de millions de « contrats ». Ils ont inventé la guerre d’Ukraine… Personne associé au Cipher Brief ne devrait s’approcher de Ratcliffe ou de Gabbard, point final. Ils devraient être mis sur la liste noire. Ce sont les gens qui ont travaillé pour faire tomber Trump, et maintenant ils essaient de couvrir leurs traces et de se faufiler dans la nouvelle administration. » Dan Hoffman, souvenez-vous de ce nom.
C’est ainsi que l’on a parlé cette semaine de l’ancien directeur du renseignement national (DNI) Mike Rogers (alias l’amiral Michael S. Rogers) comme étant le prochain directeur du FBI. Ah, vraiment ? Ce n’est pas une blague (har har) ? Mike Rogers était le DNI pendant les premières années (2016-17) de l’opération « Crossfire Hurricane » du FBI visant à faire tomber le nouveau président Donald Trump en utilisant le « dossier Steele » concocté par Hillary Clinton, connu pour être une pure connerie par toutes les personnes impliquées aux plus hauts niveaux, mais utilisé quand même. Mike Rogers était en poste lorsque le FBI a démantelé le nouveau conseiller à la sécurité nationale, Mike Flynn, en février 2017, pour avoir parlé à l’ambassadeur de Russie. (Depuis quand les hauts fonctionnaires américains n’ont-ils pas le droit de parler avec des diplomates étrangers ?). Au fait, Mike Rogers a été soutenu pour le poste du FBI cette semaine par l’ancien directeur adjoint du FBI, Andrew McCabe, l’un des principaux responsables de l’opération RussiaGate, qui comprenait « Crossfire Hurricane », et le mensonge programmatique du FBI à la cour FISA.
Pour beaucoup, le RussiaGate commence à ressembler à de l’histoire ancienne, mais il s’agit d’une gigantesque traînée de boue de sédition et de trahison impliquant de nombreuses personnes qui sont encore bien vivantes et dont certaines occupent encore des postes de pouvoir (Christopher Wray). L’affaire va faire l’objet d’une nouvelle enquête au sein de la nouvelle administration, mais de nombreux autres crimes tout aussi sinistres, perpétrés sous couvert de la loi par le FBI et sa maison mère, le ministère de la justice (DOJ), ont suivi depuis lors. Par exemple : l’émeute du 6 janvier 2021 au Capitole des États-Unis, provoquée par des « ressources humaines confidentielles » (hommes de main du FBI) et de véritables agents du FBI – qualifiée d’« insurrection » par les publicistes du blob.
Elle a été organisée par la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, le général Mark Milley, le maire de Washington, Muriel Bowser, et d’autres, afin d’empêcher l’examen public des irrégularités électorales lors de la session conjointe du Congrès convoquée pour certifier le vote des électeurs. Cette tentative a été couronnée de succès et s’est rapidement transformée en l’un des pires bourrages de crâne nationaux de l’histoire des États-Unis. Le débat sur les décomptes douteux a été étouffé et les objections n’ont jamais pu être entendues. De là est né le « gros mensonge » selon lequel toute personne exprimant son scepticisme à l’égard de l’élection de 2020 est un criminel – et donc les deux affaires fédérales grotesques (plus l’affaire du comté de Fulton, en Géorgie) montées contre Trump trois ans plus tard.
Il y a aussi l’affaire de l’attentat à la bombe artisanale contre les sièges du DNC et du RNC, à quelques pas du Capitole, à la même heure du même jour, le 6 janvier 21, lorsque, sans raison valable, la vice-présidente élue Kamala Harris s’est retranchée dans le bâtiment du DNC. (Pourquoi n’aurait-elle pas assisté à la session conjointe du Congrès au Capitole à cette heure-là, alors que l’accomplissement majeur de sa vie à ce jour devait être annoncé en grande pompe devant tous ses collègues ?) Je vais vous dire pourquoi : parce que la bombe artisanale était censée être le plan A pour perturber la certification des votes électoraux – pour déclencher de folles alarmes sur le « terrorisme » et disperser les législateurs. Il se trouve que l’émeute au Capitole (plan B) a réussi à voler la vedette et que Nancy Pelosi a obtenu ce qu’elle disait « attendre » – le moyen d’éliminer définitivement Donald Trump de l’échiquier politique.
Ensuite, le FBI a fait tout ce qui était en son pouvoir pour bâcler et enterrer l’enquête sur la bombe artisanale, notamment en ne parvenant pas à identifier le coupable malgré de nombreuses informations sur le suivi des téléphones portables et d’autres preuves. La semaine dernière encore, le FBI a affirmé que les données téléphoniques fournies par les sociétés de télécommunications, qui auraient pu aider à identifier le suspect ayant posé les bombes artisanales, étaient corrompues ou incomplètes. Mais les principaux opérateurs de téléphonie mobile ont déclaré au Congrès qu’ils avaient fourni au FBI des données intactes et non corrompues sur l’utilisation des téléphones dans les zones où les bombes ont été placées. Il y a également des raisons de penser que le personnage qui a posé les bombes brutes, probablement fausses, était un contractant du FBI.
C’est le genre de choses qu’un nouveau directeur du FBI doit soumettre à un examen de bonne foi. Chaque acte répréhensible enfoui dans le trou de la mémoire nationale ne fera que pervertir et altérer davantage l’éthique en lambeaux de la nation. Il est évident qu’un Mike Rogers ne permettra jamais à la lumière du soleil d’éclairer ces questions.
Et maintenant, Matt Gaetz a été évincé du poste de procureur général à cause d’un scandale sexuel monté de toutes pièces, sur lequel le FBI a enquêté et qu’il a rejeté sans porter d’accusation. Mais l’escouade des RINO au Sénat a fait le travail qui lui incombait en lui barrant la route vers le pouvoir par le simple nombre, et c’est tout. Il n’y a pas eu d’habileté dans les nominations d’urgence. Bien qu’il ait « démissionné » de son siège à la Chambre des représentants, Gaetz pourrait se présenter le 3 janvier et demander à prêter serment – après tout, il a été réélu il y a quelques semaines. Ou bien Ron DeSantis pourrait le nommer au siège sénatorial laissé vacant par Marco Rubio.
En attendant, il est remplacé au poste de procureur général par Pam Bondi, expérimentée comme personne pour ce rôle, mais qui traîne un certain bagage lié à la grotesque affaire Trayvon Martin en Floride, lorsqu’elle était procureur général dans cet État. Il se trouve qu’elle a habilement défendu Trump dans l’affaire de l’Impeachment No.1, parmi une équipe d’autres avocats, et Trump, réputé pour sa loyauté, la considère comme « une amie ». Elle passera sûrement l’épreuve de la confirmation par le Sénat et nous verrons alors si elle a la force d’âme nécessaire pour assécher cette partie du marais de Washington. Beaucoup de choses en dépendent.
James Howard Kunstler
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
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