Nous devons arrêter Donald Trump. – Président « Joe Biden »
Par James Howard Kunstler – Le 27 mai 2024 – Source Clusterfuck Nation
Le président « Joe Biden » a certainement bien fait de rappeler à la nation la perte tragique de George Floyd il y a quatre ans, ce week-end du Memorial Day. À l’époque, celui que l’on surnommait « le Thomas Edison noir » était, selon les rumeurs, sur le point de mettre au point un système économiquement viable de production d’électricité par fusion atomique à partir de la molécule de fentanyl (C22H28N2O) combinée aux noyaux de l’alcool (C2H6O), libérant suffisamment d’énergie à partir d’un gramme pour alimenter une ville de la taille de Minneapolis pendant une journée. Les calculs qu’il a laissés sur son tableau noir sont explicites :
17,6 MeV×1,60218×10?13 J/MeV?2,82×10?12 J
Vous voyez ce que cela donne ? Hélas, le Dr Floyd avait apparemment ingéré une petite quantité de ces substances expérimentales par accident avant de quitter son laboratoire le 25 mai 2020, lorsqu’il a rencontré le policier suprématiste blanc Derek Chauvin à l’extérieur d’une supérette Cup Foods dans le quartier « Powderhorn » de Minneapolis. Pour des raisons jamais élucidées, malgré de multiples enquêtes judiciaires, le policier a tiré le grand homme hors de sa voiture – où il peaufinait l’algèbre requise dans son carnet – et, sans aucune raison, a placé un genou et tout son poids sur le cou du Dr Floyd, obstruant ses voies respiratoires et provoquant sa mort. La nation a explosé de violence, et vous connaissez la suite de l’histoire : pas d’énergie bon marché pour vous, nation de crétins suprémacistes blancs !
Et c’est ainsi que les choses se sont passées depuis ce jour fatidique : une maudite chose après l’autre. Heureusement, et avec l’aide du Center for Tech and Civic Life (CTCL) de Mark Zuckerberg, le vigilant « Joe Biden » préside à la Maison Blanche, gardant l’Amérique en sécurité pour la démocratie, par la démocratie, et de la démocratie. Le pays n’a jamais connu autant de démocratie. La Brookings Institution prévient même que le pays pourrait être proche d’une surcharge démocratique, dans laquelle la volonté populaire est si immense que tout le monde dans les cinquante États pense les mêmes choses moralement correctes tout au long de la journée sans s’offenser, sans rendre un espace dangereux ou sans exclure une catégorie diverse d’humains (à l’exception des suprémacistes blancs) de sa ou ses parts de la richesse illimitée de la nation.
« Joe Biden » a été particulièrement efficace pour empêcher le Grand Golem de tous les suprémacistes blancs, Trump, de déconstruire notre démocratie utopique. Ce Trump a proféré de perfides informations erronées selon lesquelles l’élection de 2020 était loin d’être juste et honnête. Il est inculpé dans le comté de Fulton, en Géorgie, pour avoir conspiré en vue de transmettre cette pensée erronée à d’autres suprémacistes blancs et d’avoir créé un espace dangereux pour le secrétaire d’État de Géorgie, Brad Raffensperger, en lui demandant de « trouver » des votes supplémentaires. Sous quel registre Brad Raffensperger était-il censé regarder, d’ailleurs (ha ha !)?
L’affaire est dirigée par le procureur du comté de Fulton, l’indomptable Fani Willis, du moins pour l’instant, car elle attend un processus connu sous le nom d’obtention de l’autorisation d’un soi-disant comité d’éthique suprématiste blanc du Sénat de l’État de Géorgie, où elle a été faussement accusée d’avoir mal dépensé l’argent de l’État pour des vacances avec l’ancien procureur spécial Nathan Wade. Ces voyages étaient, bien sûr, des efforts d’enquête. L’un des faits découverts est que les directeurs de navires de croisière suprémacistes blancs tentent de tuer les Noirs en les attirant dans des buffets à volonté en mer, d’où il est impossible de s’échapper.
« Joe Biden » a également obtenu du procureur général Merrick Garland qu’il nomme le paladin de la Lawfare Jack Smith pour poursuivre cet infâme Trump dans la plus droite de toutes les circonscriptions judiciaires fédérales, Washington, DC, pour avoir instigué ce que Joe Biden a récemment qualifié d’”érection” contre notre démocratie. Trump, voyez-vous, a demandé à une gigantesque foule de suprémacistes blancs de pénétrer dans le capitole de notre nation afin d’entraver la certification du vote électoral de 2020 et d’assassiner la présidente de l’époque, Nancy Pelosi, si possible, ainsi que tous les membres du Congrès de couleur. Les experts juridiques de MSNBC, Andrew Weissmann (du bureau de l’avocat spécial Mueller) et Andy McCabe (ancien directeur adjoint du FBI), ont déjà déclaré ce Trump coupable, et ils connaissent ces questions mieux que quiconque, de sorte que le procès sous la direction de la juge Tanya Chutkan pourrait être inutile.
Les choses ne se passent pas aussi bien pour le procureur Smith devant la Cour fédérale du comté de Martin, présidée par la juge Aileen Cannon, où ce Trump est accusé de s’être débarrassé de documents gouvernementaux classifiés en invoquant une sorte de privilège présidentiel inventé de toutes pièces – contrairement à « Joe Biden » qui a obtenu ses documents classifiés avant d’être président et qui n’a donc pas à invoquer un tel privilège (et qui a été « oublieux », à juste titre, lorsque l’autre procureur Robert Hur l’a interrogé sur ces documents). Quoi qu’il en soit, le procureur général Garland peut toujours envoyer une équipe d’intervention du FBI au domicile du juge Cannon pour l’inciter à changer d’attitude, si nécessaire.
Les espoirs reposent toutefois sur l’affaire en cours contre le Grand Golem Trump dans la salle d’audience du juge Juan Merchan à Manhattan, où le plus suprême de tous les suprémacistes blancs est accusé d’irrégularités comptables dans le cadre de crimes fédéraux si innommables qu’ils n’ont jamais été prononcés. L’affaire, conçue par Mary McCord, Norm Eisen, Lisa Monaco et Matthew Colangelo, chasseurs de Golem vétérans de Washington DC, et dirigée par Alvin Bragg, procureur de Manhattan, sera soumise au jury après les plaidoiries finales de cette semaine.
Le juge Merchan devrait ordonner au jury de voter coupable parce qu’aucune autre conclusion n’est possible. Le juge Merchan sera donc célébré dans le monde entier pour avoir sauvé notre démocratie. Mais ce n’est pas tout. Après l’excellent verdict de culpabilité de X-23-Plus, il aura le plaisir de condamner ce Trump à la prison à vie à Rikers Island, où il sera difficile pour le Grand Golem d’organiser des activités de suprématie blanche et où il sera relégué à un régime de sandwichs à la mortadelle pour la durée de son mandat.
Le seul inconvénient de ce scénario est que Trump pourrait être élu président des États-Unis malgré sa condamnation et, le 20 janvier 2025, commencer les opérations visant à mettre « Joe Biden » et tous les autres membres de son train de fonctionnaires en prison pour le reste de leur vie naturelle. On peut se demander s’ils y pensent en ce week-end de vacances.
James Howard Kunstler
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
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