Dans les années après 68, si l’on voulait « vendre » la pédophilie aux masses, il fallait commencer par en faire quelque chose de classieux. Une pratique intellectuelle et raffinée, pour faire oublier l’ignoble tripoteur de gosses dans les vespasiennes ou le métro.
Et pour dorer la pilule, quel meilleur vecteur que la littérature, voire le cinéma ? On est la République des lettres ou on ne l’est pas. Restait à trouver un auteur. Gide, c’était vieux, et peu explicite. Montherlant, sacralisé par la Pléiade, était bien un farfouilleur de braguettes, mais il tenait à préserver son image d’académicien en habit. Roger Peyrefitte ne demandait pas mieux que de s’exposer, mais qui aurait eu envie de le suivre ?
Heureusement, Montherlant avait un disciple, un jeune écrivain beau comme un Martien avec sa calvitie précoce, auquel il avait appris les ficelles du métier. À la une de Combat, le journal d’Henry Smadja « homme de la Renaissance » (c’est ainsi que Matzneff désigne les membres de sa secte) le Martien d’origine russe affûte alors son stylo-plume. Il publie deux romans où s’ébattent quelques adolescentes mais rien de très explicite.
Pour passer à la vitesse supérieure, il faut l’intervention d’un géant de ce qu’on n’appelle pas encore le PAF : l’infatigable Jacques Chancel (Radioscopie, Le Grand Échiquier), officie aussi aux Éditions Julliard. Responsable d’une collection intitulée « Idée fixe » il demande, vers la fin de l’année 1973, un texte au Martien. Or quelques mois plus tôt j’ai, pour mon malheur, rencontré Matzneff et de cette union contre-nature vont naître quatre livres : Douze poèmes pour Francesca, Ivre du vin perdu, La Passion Francesca.
La fameuse « Idée fixe » aussi, que Matzneff intitulera Les Moins de seize ans puisque je n’en avais que quinze. Le voilà, le manifeste tant attendu.
En 73 Bernard Pivot, qui connaît Matzneff depuis une dizaine d’années au moins, anime l’émission Ouvrez les guillemets où il invite le Martien à raconter comment il a dispersé les cendres de Montherlant suicidé dans les ruines de Rome. Peut-être la fameuse émission Apostrophes est-elle déjà en préparation ; dans ce contexte a lieu le déjeuner dont j’ai parlé au Bol en bois, indigeste restaurant macrobiotique.
C’est qu’entre un déjeuner chez Lapérouse et un dîner au Grand Véfour Matzneff fait attention à sa ligne. Lycéenne littéraire, je suis une admiratrice de Pivot ; c’est la raison pour laquelle Matzneff me convie à ce repas en terrasse, l’été n’étant pas terminé. Cette même année 1973, un jeune écrivain nommé Bernard-Henri Lévy publie son premier livre, sur le Bangladesh, chez Grasset.
Les décennies passant, survivant aux quolibets comme aux tartes à la crème, BHL assumera la direction officieuse de la maison avant d’étendre son pouvoir à toute l’édition française et à l’ensemble des médias, de peupler d’hommes à lui la chaîne Arte, allant jusqu’à décider, en tant que président de la Commission des avances sur recettes, ce qu’est autorisé à produire le cinéma hexagonal et ce qui ne l’est pas. Le moment venu, il deviendra le principal protecteur de Matzneff.
Apostrophes voit le jour en 1975 sur une nouvelle chaîne de télévision, Antenne 2 ; on nage dans la modernité. Au mois de septembre Matzneff va y présenter Les Moins de seize ans, le livre qui fait scandale. Déjà en 1973, Pivot avait invité Tony Duvert, autre pédopornographe, pour Paysage de fantaisie, un roman qui décrit le dressage à la prostitution d’enfants. Mais Duvert est un loup mal léché, qui fuit la lumière ; Matzneff, au contraire, resplendit sous les projecteurs. Il est ce que la télé appelle « un bon client».
Duvert et Matzneff ne sont pas les seuls hérauts de la cause : en 1974, René Schérer a publié Émile perverti, suivi d’une rafale d’autres ouvrages pédophiles. Co-ire: album systématique de l’enfance (1976) est rédigé à quatre mains avec son élève-amant Guy Hocquenghem, journaliste à Libération le quotidien qui relaie en les illustrant les thèses pédophiles. Les principaux acteurs sont en place, même si aucun n’a le bagout de Matzneff. Pivot l’invitera six fois encore à venir exposer ses penchants et ses émois face à des dizaines de millions de téléspectateurs.
Source : Francesca Gee @FrancescaRGee
Déjà censuré dans plusieurs villes (dont Paris) avant sa sortie et attendu depuis un bon moment, le dernier reportage réalisé par @BarneriasPierre, « Les survivantes », concernant la #pédocriminalité et les réseaux, sort en salle la semaine prochaine.
Je partage la bande-annonce dans laquelle on peut voir lesdites survivantes qui témoignent et qui seront toutes présentes (exceptée @AnnekeLucas qui vit aux États-Unis) à l’avant-première lundi 13 mai au cinéma de Nanterre à 19h30.
Parmi les personnes qui ont le courage de témoigner à visage découvert, il y a notamment Dalila Sadok @Pimpomme1, Maria Albertina Machado @albertina081975 et Chantal Frei @ChantalFreiRede.
Pierre sera aussi présent et propose à tous ceux qui le souhaitent de venir visionner ce film, d’échanger et participer à un débat qui suivra la projection.
Beaucoup demandent quoi faire pour aider contre ce fléau, c’est donc le moment opportun de soutenir les victimes et surtout de dire stop à tous ces actes barbares et à cette justice et ce système, tous deux corrompus !
Pour ceux qui ne pourront pas être présents lundi, voici la liste des cinémas pour la sortie nationale du film « Les Survivantes » de Pierre Barnerias qui aura lieu le mercredi 15 mai 2024 :
Lille – St Julien – Mulhouse – Belfort – Bourgoin – Nancy – Cernon – Béziers – Fenouillet – Rouen – Nîmes – Nice – Strasbourg – Dinan – Guingamp – La Baule – Chateaubriand – Menton – Saint-Raphaël – Fréjus .
La seule magistrate de toute l’histoire de France qui a osé dénoncer en direct à la télévision les charniers d’enfants en 2000 face à Élise Lucet sera également présente.
Pour l’avant-première : https://www.cgrcinemas.fr/evenements/20991-les-survivantes/
Merci de partager l’information autour de vous, il faut que ce film fasse du bruit
Lien de la bande-annonce sur YouTube :
#StopHumanTrafficking #StopChildSexTrafficking #TraficHumain #HumanTrafficking #ChildrenLivesMatter #Inceste #Pedoland
De la pédophilie aux réseaux pédocriminels, 8 survivantes témoignent de leur incroyable parcours au cœur d’un système innommable qui touche tous les milieux.
A travers ces témoignages d’une authenticité rare, on découvre les rouages qui ont permis à ce système de perdurer sans jamais être inquiété.
Pendant encore combien de temps ?
Source : CGR Cinémas
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