Dans l’aube naissante d’une jeunesse à peine éclose,
Un jeune homme, athlétique, fort de ses convictions,
Porte l’uniforme de l’US Air Force, par mission,
Son visage rayonne, il a l’éclat d’une rose.
À vingt-cinq printemps tout juste, à l’orée de la vie,
Il avance, fier et déterminé, un murmure dans l’âme,
Pour résister à cette nouvelle Nakba, à ce drame,
Par solidarité avec les persécutés du ghetto gazaoui.
L’âge des rêves où l’on brave les tempêtes,
Où les larmes fécondent les germes de l’action,
Où chaque pas résonne comme une révolution,
Le temps des révoltes, des aventures, des conquêtes.
Dans ses yeux, l’étincelle de cette révolte brille,
Son âme est en émoi, son courage en flamme,
Il choisit l’engagement, résistant à l’infâme,
Pour Gaza meurtrie, bombardée d’escadrilles.
Le téléphone glisse lentement de sa main,
Puis une flamme naît, intense et vibrante,
Portant son cri contre la barbarie arrogante :
Un acte désespéré, un courage surhumain.
Défiant les flammes, il hurle son courroux,
Face à l’indifférence, à l’apathie, à l’arbitraire,
Un élan de vertu, dans le silence solitaire,
Prière désespérée d’un condamné face au bourreau.
L’humanité s’assombrit devant ce sinistre édifice,
Contre la complicité, il élève sa voix,
« Libérez la Palestine ! », son cri, son choix,
Condamnant les criminels et leur injustice.
Les vigiles s’agitent, regards ébahis,
Le monde solennel observe, ému et tragique,
Ce jeune soldat, symbole d’une tragédie épique,
Dans l’obscurité de la nuit, son geste s’évanouit.
Son message dans les flammes vibre et danse,
Son sacrifice résonne dans l’éclat rougeoyant,
Un écho dans l’histoire, puissant et foudroyant,
Son appel à l’action s’élance dans nos consciences.
Car dans sa mort, il laisse une empreinte,
Son courage demeure, un phare dans la brume,
Un héritage de lutte, d’espoir qui s’allume,
Témoin poignant de cette humanité éteinte.
Je pense à toi Aaron, je revois ton sourire,
il me poursuit partout, sans répit,
Hante mes pensées, mes jours, mes nuits,
Sans doute jusqu’à mon dernier soupir.
Tu te dressais stoïque au milieu de l’arène,
Sous les yeux médusés des passants,
Certains indifférents, d’autres haletants,
Observant la tragédie en scène.
Toutes les horloges marquaient treize heures,
Heure de ton rendez-vous avec la destinée,
Thich Quang Duc, Palach, Bouazizi, tes aînés,
Dans le ciel de Washington, témoin muet de nos malheurs.
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir