Majeure : l’on savait, grâce aux penseurs juifs de l’après-guerre et de l’après-Shoah, qu’une société traditionnelle de type paternaliste, finissait toujours par verser dans l’antisémitisme.
La personnalité autoritaire :
Selon Theodor W. Adorno, un certain nombre de traits de caractères, de valeurs et d’attitudes entraînent chez les personnalités autoritaires un penchant et des comportements fascistes, anti-démocratiques et intolérants aux minorités ethniques. Ces traits sont évalués dans une enquête par un système cohérent (structure de la personnalité) qui provient d’expériences caractéristiques de l’enfance et d’un schéma de fonctionnement interne, en particulier du rôle du père dans la famille européenne et plus généralement dans les sociétés traditionnelles (par opposition aux sociétés ouvertes).
Pour déterminer la personnalité autoritaire, Adorno définit une échelle du fascisme (échelle F), une échelle ethnocentrique (échelle E), et une échelle socio-économique (échelle ES) qui servent à sélectionner les opinions allant d’un extrême à l’autre, émises sur des questionnaires.
L’enquête cherche à démontrer que la personnalité autoritaire possède le sens de la hiérarchie et la culture du chef, qu’elle est rigide, conformiste, raciste et antisémite.
Source : Wikipedia
Mineure : soixante-dix ans plus tard, l’on sait maintenant que toute pensée alternative, un peu curieuse, voire complotiste, finit toujours par verser elle aussi dans l’antisémitisme.
C’est donc probablement par inéluctable et nauséabond déterminisme que Jean-Dominique Michel, comme de nombreux autres intellectuels avant lui, aborde de plus en plus frontalement la question sioniste.
Et même si, tout comme Alain Soral et d’autres, il n’oublie pas de préciser avec justesse qu’il parle des sionistes et non pas de tous les juifs, évitant tout amalgame propre à une pensée réductrice et ridicule, il s’enfonce tout de même dans une voie difficile dont peu sortent indemnes.
Morale : finalement, quoique l’on fasse, tout finit dans l’antisémitisme ! Ou c’est vrai, et cela veut dire quelque chose. Ou c’est faux, et cela veut dire quelque chose aussi.
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