L’évêque de Trois-Rivières et ses églises du diocèse

L’évêque de Trois-Rivières et ses églises du diocèse

Un constat économique provincial

Ce n’est pas d’hier que toutes les églises catholiques du diocèse de Trois-Rivières ont des problèmes financiers; pas besoin de faire une autopsie pour savoir pourquoi. Et depuis toutes ces années, plusieurs églises ont tout simplement disparu du paysage du Québec. Et que dit l’évêque de la situation? Rien. Silence complet.

En 2004, l’évêque Martin Veillette était très inquiet lorsque des citoyens de Yamachiche formèrent un comité de la sauvegarde des lieux, afin d’empêcher Desjardins de construire sa succursale sur le stationnement de l’église. Plus de 75 % des gens étaient contre le projet de Desjardins. La municipalité et l’évêque ont quand même permis à Desjardins de faire son nid. Desjardins avait fait des promesses à l’évêque d’assumer le déneigement de tout le stationnement tout en garantissant de défaire sa bâtisse si un jour, il n’en avait plus besoin à cet endroit. Aujourd’hui, Desjardins n’exerce plus d’activité bancaire ni financière à Yamachiche; il fermera éventuellement ses guichets automatiques un peu partout au Québec. Et actuellement, Desjardins tente de vendre son édifice pour plus de 1 million de dollars; comme il avait tenté de vendre sa bâtisse désaffectée à Louiseville pour 750,000. $ avant de la déconstruire. Pourquoi cette vente? N’avait-il pas promis de la déconstruire en 2004? Que fait la municipalité? Va-t-elle continuer de permettre une activité commerciale à cet endroit, autrefois zoné exempt de taxes foncières? Desjardins continuera-t-il d’assumer le déneigement?

À Louiseville, le journal «L’Écho de Maskinongé» nous apprend que les marguilliers souhaitent orchestrer un plan d’affaires pour que les citoyens participent à la pérennité budgétaire du bâtiment! La survie de l’église est en jeu, nous dit l’un des marguilliers. Pourtant, il n’y a rien de nouveau sous le soleil… On souhaite naturellement des dons des citoyens; un peu comme dans le temps où les gens pratiquaient la religion catholique et payaient leur dîme. Mais les temps ont changé… L’église ne serait plus seulement un lieu de culte ou de charité chrétienne, mais aussi un lieu de culture, un lieu artistique et de spectacles. Il faut remettre l’église au goût du jour et ça prend des sous, beaucoup de sous.

Lors de la dernière séance d’information à Yamachiche concernant le projet de fromagerie dans l’église (18 février), on m’a permis de poser une seule question; je l’ai adressée à M. le Curé : «Est-ce que l’évêché a imposé des conditions pour la vente de l’église et du presbytère à la municipalité au montant de 1,00 $? La réponse fut très évasive; l’évêque était toujours en réflexion, nous a dit M. Le Curé, pour finalement entendre que ce sera l’évêque qui en dernière instance tranchera!

Les problèmes financiers de l’évêché pour toutes ses églises catholiques du diocèse sont loin d’être résorbés; le peuple a arrêté de pratiquer et… de payer pour “leur” église. Les citoyens sont, eux aussi, étouffés par le coût de la vie et l’inflation. Et Desjardins n’a pas le mandat de sauver le patrimoine religieux : Desjardins n’est pas une fondation caritative. Desjardins est redevable à ses membres, aucunement aux municipalités ni à l’évêque.

Entendrons-nous bientôt l’évêque de Trois-Rivières sur ces bâtisses, patrimoniales ou non? Cherche-t-il à les vendre toutes aux municipalités pour que tous les citoyens continuent de payer l’entretien comme à Saint-Paulin en Mauricie?

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