Nous sommes si habitués à l’idée que tous les événements majeurs de l’histoire mondiale ont une place chronologique précisément connue, que nous prenons cette chronologie comme une simple représentation du temps lui-même. En réalité, c’est une construction culturelle qui n’a été achevée qu’à la fin du XVIe siècle, en reliant des chroniques anciennes utilisant des systèmes de datation très différents. Comme d’autres normes européennes, elle s’est imposée au reste du monde à l’époque de la domination culturelle occidentale. Mais est-elle correcte ? Quelle confiance, en particulier, devons-nous accorder à la chronologie européenne acceptée de l’Antiquité romaine, de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge, si le comput en Anno Domini n’était pas stabilisé avant le début du deuxième millénaire, et si elle repose sur des écrits ayant un objectif de propagande évident ? S’appuyant sur ses propres études en histoire médiévale, Laurent Guyénot souligne les failles, lacunes et incohérences de la chronologie communément admise du premier millénaire de notre ère et fournit des explications sur les distorsions qui s’y sont glissées. Il souligne la nécessité d’une révision critique, voire d’un changement de paradigme, et examine plusieurs théories alternatives, avec un accent particulier sur les analyses stratigraphiques du professeur Gunnar Heinsohn.
Laurent Guyénot est né en France en 1960. Il est titulaire d’un diplôme d’ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Techniques Avancées (Paris), d’une maîtrise en études bibliques et d’un doctorat en histoire médiévale. Il est l’auteur d’une douzaine de livre, dont Du yahvisme au sionisme.
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