Pour bien commencer l’année, avec France Inter, je me persuade que tout va de mieux en mieux (par Nicolas Casaux)

Pour bien commencer l’année, avec France Inter, je me persuade que tout va de mieux en mieux (par Nicolas Casaux)

Car seuls les nazis, les fas­cistes, les zem­mou­riens et plus géné­ra­le­ment les gens d’extrême droite — les débiles ! — s’imaginent que tout ne va pas de mieux en mieux dans le meilleur des mondes. Les gens de gauche, les gens éclai­rés, les CSP+ ou ++ de chez France Inter, les profs à la Sor­bonne ou à Science Po, etc., savent bien, eux, que grâce au pro­grès, les choses vont bien mieux qu’avant.

Je cari­ca­ture à peine.

L’élite jour­na­lis­tique de France Inter s’attaque au « décli­nisme », donc, au « mythe du “c’était mieux avant”[1] ». Mais avant quoi ? Et où ? Eh bien, d’après Tho­mas Legrand, le seul type de « décli­nisme » qui existe, la seule forme de cri­tique de l’idée de pro­grès qui existe, pro­vient de l’extrême droite et cor­res­pond à une nos­tal­gie du « temps béni des colo­nies », de l’époque de l’Empire fran­çais, de l’époque où l’autorité du père était ins­crite dans la loi, de la royau­té, des « trente glo­rieuses », de ce genre de choses.

Et certes, ce « décli­nisme » de droite ou d’extrême droite existe et s’avère pro­blé­ma­tique, dans la mesure où il témoigne d’aspirations à ré-éta­blir des régimes poli­tiques encore plus rigides, strictes, hié­rar­chiques, et par cer­tains aspects inéga­li­taires, que ceux qui existent aujourd’hui.

Mais ce n’est pas parce que l’extrême droite cri­tique ce que l’on désigne par le terme de « pro­grès » que ledit « pro­grès » est une réa­li­té indu­bi­table. D’ailleurs, l’extrême droite est loin de cri­ti­quer tout ce qu’on range der­rière le terme « pro­grès ». Comme le remarque un camarade,

« l’extrême-droite est fon­ciè­re­ment pro-indus­triel et pro-tech­no­lo­gies. Son par­ti domi­nant, actuel­le­ment dénom­mé le Ras­sem­ble­ment natio­nal, a tou­jours défen­du le nucléaire, la chi­mie, l’industrie en géné­ral. Il ne s’est jamais oppo­sé au pro­grès tech­no­lo­gique, qui d’ailleurs pour­rait gran­de­ment lui faci­li­ter la tâche lors de sa pro­bable pro­chaine acces­sion au pou­voir. Pour un gou­ver­ne­ment fas­ciste, quoi de mieux que la vidéo­sur­veillance bio­mé­trique, le fli­cage numé­rique, les passes-QR codes pour aller et venir ? Son nou­veau patron, Jor­dan Bar­del­la, a pris der­niè­re­ment des posi­tions radi­ca­le­ment tech­no­philes, célé­brant les pos­si­bi­li­tés offertes par le déve­lop­pe­ment de l’intelligence arti­fi­cielle[2]. »

Même un Julien Roche­dy affirme :

« Atten­tion, que l’on me com­prenne bien : il ne s’agit pas d’être réac­tion­naire au sens strict et de vou­loir reve­nir au pas­sé. C’est impos­sible et contre-pro­duc­tif. Je ne veux pas que le pas­sé revienne, je veux que les véri­tés du pas­sé nous reviennent ; c’est assez dif­fé­rent. De nos jours, il existe des socié­tés ayant de très hauts niveaux de déve­lop­pe­ment tech­nique qui conti­nuent pour­tant de com­mu­nier avec ces véri­tés des Anciens. […] Je crois pos­sible d’avoir la tech­no­lo­gie sans le nihi­lisme qu’entraîne, encore une fois, toute pen­sée moderne, je veux dire toute pen­sée de gauche[3]. »

L’extrême droite appré­cie donc une large par­tie du pré­ten­du « pro­grès », l’essentiel même — l’essentiel du « pro­grès tech­nique » en tout cas. À cet égard, elle rejoint lar­ge­ment la gauche des jour­na­listes de France Inter. Gauche et droite, extrême gauche et extrême droite com­mu­nient dans la célé­bra­tion du pro­grès technologique.

En outre, ce n’est pas parce qu’il existe un décli­nisme d’extrême droite que toute forme de remise en ques­tion du pré­ten­du « pro­grès » est d’extrême droite. Il existe, depuis long­temps, une cri­tique de gauche du pré­ten­du « pro­grès » dont les argu­ments sont très solides. S’imaginer que la seule forme de concep­tion d’un « c’était mieux avant » qu’il puisse exis­ter, c’est une nos­tal­gie du temps béni des colo­nies, c’est faire preuve d’un euro­cen­trisme ter­rible, c’est per­pé­tuer une vision colo­nia­liste (et sim­pliste) du monde. Comme si les innom­brables popu­la­tions dont les cultures — bien plus éga­li­taires que la civi­li­sa­tion indus­trielle, sur le plan social, et bien moins des­truc­trices, sur le plan éco­lo­gique — ont été anéan­ties par diverses puis­sances impé­ria­listes ne pou­vaient pas le regretter.

Sur France Inter, Tho­mas Legrand affirme :

« En dépei­gnant [“posi­ti­ve­ment”, sans doute, Legrand a oublié un terme dans cette phrase, comme telle elle n’a pas vrai­ment de sens] les périodes pas­sées, celles où la femme était l’inégale de l’homme, où les colo­nies hié­rar­chi­saient le genre humain, où la pro­duc­tion et la consom­ma­tion négli­geaient l’environnement, où la moi­tié de la pla­nète mou­rait de faim, où l’espérance de vie d’un ouvrier n’excédait que de peu d’années l’âge de sa retraite, où l’homosexualité était cri­mi­na­li­sée, où la route fai­sait 10 000 morts par an, les décli­nistes font œuvre de mémoire sélective. »

Il serait fas­ti­dieux de lis­ter tout ce qui ne va pas ici. Mais pour faire simple, disons que Tho­mas Legrand sug­gère confu­sé­ment, ici, que l’évolution des socié­tés humaines est linéaire, que par­tout, avant, c’est-à-dire par­tout sur le globe et à toutes les époques de l’histoire humaine, les inéga­li­tés entre hommes et femmes étaient supé­rieures à ce qu’elles sont aujourd’hui (ce qui est inexact), que par­tout, avant, « la pro­duc­tion et la consom­ma­tion négli­geaient l’environnement » (encore lar­ge­ment faux), etc. En réa­li­té, en écri­vant ce pas­sage, Legrand avait sur­tout en tête une époque et un endroit du monde spé­ci­fiques, assez proches de nous spa­tia­le­ment et his­to­ri­que­ment. Car certes, à divers égards, la vie dans l’Europe d’aujourd’hui paraît bien meilleure que la vie dans l’Europe du siècle der­nier ou de celui d’avant (du XIX ou du XXème siècle). Mais l’évolution des socié­tés humaines n’est pas linéaire, et en com­pa­rant la vie humaine dans l’Europe contem­po­raine à la vie humaine à d’autres époques et à d’autres endroits, un tableau dif­fé­rent appa­raît. J’y reviendrais.

Plus fort encore, Tho­mas Legrand réfute même (il fal­lait oser) l’idée selon laquelle sur le plan éco­lo­gique, « c’était mieux avant ». L’argument qu’il for­mule vaut son pesant de cacahuètes :

« Même sur Paris ou sur l’écologie, on entend des voix qui expliquent que c’était mieux avant, alors que quand on regarde des pho­tos d’avant, le par­vis de Notre-Dame était un par­king par exemple. »

Eh oui, sur le plan éco­lo­gique, les choses vont beau­coup mieux aujourd’hui qu’avant, parce que le par­vis de Notre-Dame n’est plus un par­king, mais une zone bitu­mée piétonne !

Para­doxa­le­ment, une inter­ve­nante de l’émission de Tho­mas Legrand met le doigt sur un des pro­blèmes majeurs de leur propre thèse — du pro­gres­sisme aveugle en géné­ral — sans, semble-t-il, le réa­li­ser, en affirmant :

« Y’a tou­jours ce pro­blème de, par rap­port à quoi, par rap­port à qui, par rap­port à quand on com­pare s’il y a un déclin ? »

Il s’agit pré­ci­sé­ment de l’immense lacune de la cri­tique sim­pliste du « décli­nisme » qu’a pro­po­sé l’émission de Tho­mas Legrand, en se conten­tant de réfu­ter la vali­di­té des thèses décli­nistes zem­mou­riennes (qui sont effec­ti­ve­ment ridi­cules et pré­ju­di­ciables), en com­pa­rant uni­que­ment et assez gros­siè­re­ment la vie humaine des plus riches des pays riches de la civi­li­sa­tion indus­trielle contem­po­raine à la vie dans l’Europe des siècles précédents.

Voi­ci quelques argu­ments, assez sché­ma­tiques, for­mu­lés depuis une pers­pec­tive éco­lo­giste et socia­liste (anar­chiste), contre l’idée selon laquelle l’histoire humaine serait celle d’un « pro­grès » linéaire, et plu­tôt en faveur de l’idée selon laquelle, effec­ti­ve­ment, « c’était mieux avant », :

1. Avant l’avènement de la civi­li­sa­tion, et tout par­ti­cu­liè­re­ment avant l’avènement de la civi­li­sa­tion indus­trielle, les émis­sions de gaz à effet de serre d’origine anthro­pique ne posaient pas pro­blème ; il y avait sur Terre beau­coup plus de prai­ries natu­relles et de forêts anciennes qu’aujourd’hui ; il y avait aus­si beau­coup moins de per­tur­ba­teurs endo­cri­niens, de métaux lourds, de plas­tiques, de pol­luants et de sub­stances chi­miques toxiques diverses et variées (neu­ro­toxiques, repro­toxiques, etc.) dans les sols, les cours d’eau, les fleuves, les rivières, les mers, les océans, les nuages, dans l’air que l’on res­pire, dans le sang des êtres vivants ; beau­coup moins de déchets nucléaires au fond des mers ou des océans ; beau­coup moins de déchets ultimes enfouis sous terre ; etc.

2. Avant l’avènement de la civi­li­sa­tion, et tout par­ti­cu­liè­re­ment avant l’expansion de la céréa­li­cul­ture et le pas­sage à un régime ali­men­taire basé sur les glu­cides, les êtres humains ne souf­fraient pas des pro­blèmes den­taires comme les caries, leurs mâchoires s’ajustaient par­fai­te­ment bord à bord et étaient suf­fi­sam­ment larges pour accueillir toutes leurs dents[4] (il n’y avait aucun besoin de se faire reti­rer les « dents de sagesse ») ; leurs os étaient bien plus solides ; les épi­dé­mies et les pan­dé­mies étaient assez rares ; ils et elles ne souf­fraient pro­ba­ble­ment pas d’apnée du som­meil, ni de sinu­site, ni d’aucun des pro­blèmes res­pi­ra­toires chro­niques qui affectent les popu­la­tions modernes[5] ; en fait, la plu­part des « mala­dies de civi­li­sa­tion » (dia­bète, obé­si­té, asthme, aller­gies, mala­dies car­dio-vas­cu­laires, can­cers, dépres­sion, troubles anxieux divers et variés, diverses mala­dies ocu­laires comme la myo­pie, des mala­dies dégé­né­ra­tives comme Alz­hei­mer ou Par­kin­son, etc.) étaient rares sinon inexis­tantes ; la lon­gé­vi­té humaine poten­tielle attei­gnait déjà 60 à 70 ans, ce qui offrait une vie tout à fait décente (cela dit, il est impor­tant de ne pas confondre le quan­ti­ta­tif, la lon­gueur d’une vie humaine, avec le qua­li­ta­tif, la richesse d’une vie humaine, sa nature, plus ou moins épa­nouis­sante)[6].

3. Avant l’avènement de la civi­li­sa­tion, et tout par­ti­cu­liè­re­ment avant l’avènement de la civi­li­sa­tion indus­trielle, les inéga­li­tés sociales demeu­raient très limi­tées, lar­ge­ment infé­rieures à ce qu’on observe aujourd’hui. Il a même exis­té des socié­tés rela­ti­ve­ment éga­li­taires en matière de dis­tri­bu­tion du pou­voir et de pro­prié­té, rela­ti­ve­ment démo­cra­tiques — infi­ni­ment plus, en tout cas, que la civi­li­sa­tion indus­trielle contem­po­raine, que les États modernes, y com­pris ceux qui se pré­tendent « démo­cra­tiques », dif­fi­cile de faire pire que l’époque où « 8 mil­liar­daires pos­sèdent autant que 3,6 mil­liards de pauvres ». Il s’agissait notam­ment de socié­tés de type chasse-cueillette. Comme l’explique l’anthropologue James Suz­man, « ces socié­tés garan­tis­saient pre­miè­re­ment que la richesse maté­rielle fini­rait tou­jours par être répar­tie de manière assez égale ; deuxiè­me­ment, que tout le monde aurait quelque chose à man­ger, quelle que soit sa pro­duc­ti­vi­té ; troi­siè­me­ment, que les objets rares ou pré­cieux seraient lar­ge­ment dif­fu­sés et libre­ment dis­po­nibles pour tout le monde ; et enfin, qu’il n’y aurait aucune rai­son de gas­piller de l’énergie à ten­ter d’accumuler plus de richesse maté­rielle qu’autrui, car cela n’aurait aucune uti­li­té[7] ». Par ailleurs, « de nom­breuses socié­tés agri­coles pri­mi­tives étaient beau­coup plus éga­li­taires que les socié­tés urbaines modernes, et dans les vil­lages et hameaux anciens, les gens tra­vaillaient sou­vent en coopé­ra­tion, par­ta­geant équi­ta­ble­ment le pro­duit de leur tra­vail et thé­sau­ri­sant les excé­dents au pro­fit de tous[8] » (Suz­man). En effet :

4. Avant l’avènement de la civi­li­sa­tion, et tout par­ti­cu­liè­re­ment avant l’avènement de la civi­li­sa­tion indus­trielle, les socié­tés humaines offraient sou­vent beau­coup plus d’autonomie à leurs membres (ce qui n’est pas bien dif­fi­cile, étant don­né que l’existence de la civi­li­sa­tion indus­trielle implique une « sou­mis­sion totale et sans espoir de l’humanité aux rouages éco­no­miques et tech­niques dont elle s’est dotée », dans la mesure où la per­sonne humaine y est « de plus en plus sou­mise à des ordres qu’elle ne com­prend pas, à la mer­ci de forces sur les­quelles elle n’exerce aucun contrôle effec­tif, en che­min vers une des­ti­na­tion qu’elle n’a pas choi­sie », comme l’écrivait Lewis Mum­ford). Dans un récent ouvrage, les anthro­po­logues Grae­ber et Wen­grow insistent sur plu­sieurs liber­tés, fon­da­men­tales à leurs yeux (à juste titre), dont jouis­saient, contrai­re­ment à nous, les membres des socié­tés de chasse-cueillette, par­mi les­quelles « la liber­té de par­tir s’installer ailleurs[9] », de quit­ter, fuir leur groupe social, leur socié­té, et « la liber­té d’ignorer les ordres don­nés par d’autres ou d’y déso­béir ». Dans nombre de petites socié­tés de chasse-cueillette, il n’y avait « pas d’autorité cen­trale ni de diri­geants offi­ciels ». Et à l’image des Had­zas en Afrique, beau­coup — mais pas toutes — étaient « remar­qua­ble­ment non ter­ri­to­riales », ten­dant à s’octroyer mutuel­le­ment la « liber­té de vivre n’importe où[10] ». La tota­li­té du globe ter­restre n’était pas encore pri­va­ti­sée, cou­verte de murs, de bar­rières, de clô­tures, de frontières.

5. Avant l’avènement de la civi­li­sa­tion, et tout par­ti­cu­liè­re­ment avant l’avènement de la civi­li­sa­tion indus­trielle, avant l’ethnocide pla­né­taire, et jusqu’à plus ou moins récem­ment selon les endroits, il a même exis­té des socié­tés où les hommes n’opprimaient pas, ne domi­naient pas, n’exploitaient pas les femmes, où l’on obser­vait une rela­tive éga­li­té des sexes (cf. le tra­vail de Heide Gött­ner-Aben­droth, les Kha­sis en Inde, les Zunis et les Iro­quois en Amé­rique, les Moso en Chine, plu­sieurs socié­tés de Pyg­mées en Afrique, et cer­tai­ne­ment beau­coup de socié­tés que j’ignore et que nous igno­rons, dont aucune trace ne nous est parvenue).

*

Il est conster­nant, en 2024, au point où nous en sommes ren­dus du désastre social et éco­lo­gique, que des gens (des intel­lec­tuels de gauche) qui se pré­tendent éclai­rés en soient tou­jours à défendre béa­te­ment (et bête­ment) le mythe du pro­grès, à pré­tendre que tout va de mieux en mieux dans le meilleur des mondes, à qua­li­fier de réac­tion­naire qui­conque sug­gère qu’effectivement, à divers égards, c’était mieux avant (mais pas dans n’importe quel avant). Comble d’aveuglement, les inter­ve­nants de l’émission de France Inter vont jusqu’à trou­ver, dans le fait que l’on enseigne l’informatique de plus en plus tôt, à l’école, c’est-à-dire dans le fait que l’on condi­tionne comme il se doit les humains-machines au monde-machine, une preuve sup­plé­men­taire de la réa­li­té de l’idée de pro­grès. Avec un tel dis­cours, nos brillants pen­seurs de gauche se font les alliés de la per­pé­tua­tion de l’ordre éta­bli et du désastre. Sans coïn­ci­dence aucune, leur dis­cours rejoint d’ailleurs celui d’un riche conser­va­teur bri­tan­nique comme le Vicomte Mat­thew White Rid­ley, membre héré­di­taire de la Chambre des lords du Royaume-Uni, qui affirme :

« Nous vivons mieux d’un point de vue éco­no­mique, mais aus­si de la sécu­ri­té. Nous sommes glo­ba­le­ment plus riches, en meilleure san­té, plus intel­li­gents, plus gen­tils, plus heu­reux, plus beaux, plus libres et plus égaux que jamais aupa­ra­vant[11]. »

Mais bien sûr, cher Vicomte ! En réa­li­té, ce qu’on appelle le pro­grès, c’est en bonne par­tie un eth­no­cide et un éco­cide qui durent déjà depuis plu­sieurs siècles. L’existence de zem­mou­riens ou de lepé­nistes nos­tal­giques de régimes ou d’époques impé­ria­listes, par­ti­cu­liè­re­ment hié­rar­chiques et auto­ri­taires, n’invalide pas cette réalité.

Échouer à réa­li­ser tout ça, c’est échouer à com­prendre d’une part que la situa­tion, sociale et éco­lo­gique, est fran­che­ment catas­tro­phique, et d’autre part que par­mi les causes de la catas­trophe figurent la tech­no­lo­gie, l’agriculture (mono­cul­tu­rale et céréa­lière, notam­ment), et fina­le­ment une large par­tie de ce qu’on nomme « civilisation ».

Nico­las Casaux


  1. https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/en-quete-de-politique/en-quete-de-politique-du-samedi-06-janvier-2024–3267574
  2. « Nau­frage réac­tion­naire » : la plai­doi­rie de la défense, https://lille.indymedia.org/spip.php?article36165
  3. [Entre­tien] Julien Roche­dy : “Je veux que les véri­tés du pas­sé nous reviennent”, https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/lincorrect/entretien-julien-rochedy-je-veux-que-les-verites-du-passe-nous-reviennent
  4. Cf. « Avant la civi­li­sa­tion : peu de caries, des mâchoires par­fai­te­ment adap­tées aux dents et des os plus solides », https://www.partage-le.com/2016/08/23/avant-lagriculture-peu-de-caries-et-des-machoires-parfaitement-adaptees-aux-dents-smithsonian-mag-bbc/
  5. James Nes­tor, Res­pi­rer — Le pou­voir extra­or­di­naire de la res­pi­ra­tion, Solar, 2021.
  6. Cf. « Les chas­seurs-cueilleurs béné­fi­ciaient de vies longues et saines (REWILD) », https://www.partage-le.com/2016/03/21/les-chasseurs-cueilleurs-beneficiaient-de-vies-longues-et-saines-rewild/
  7. James Suz­man, Tra­vailler, Flam­ma­rion, 2021.
  8. Ibid.
  9. David Grae­ber et David Wen­grow, Au com­men­ce­ment était…, Les Liens qui Libèrent, 2021.
  10. Frank Mar­lowe, cité dans « Sommes-nous plus libres que nos ancêtres pré­his­to­riques ? (par Nico­las Casaux) », https://www.partage-le.com/2022/01/14/sommes-nous-plus-libres-que-nos-ancetres-prehistoriques-par-nicolas-casaux/
  11. « Extinc­tion Rebel­lion et Green­peace sont juste de bons capi­ta­listes », inter­view de Matt Rid­ley dans Le Point, 21/05/2019 : https://www.lepoint.fr/societe/extinction-rebellion-et-greenpeace-sont-juste-de-bons-capitalistes-21–05–2019–2313885_23.php

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