1944-2024 – France-Soir 80 ans au service de l’information

1944-2024 – France-Soir 80 ans au service de l’information

A l’occasion du 80 ième anniversaire du journal né de la résistance Xavier Azalbert nous présente ses vœux et annonce qu’il quitte la direction.

1944-2024 – France-Soir 80 ans au service de l’information
 Xavier Azalbert

Avant de vous dire ce que je souhaite pour l’année nouvelle, permettez-moi ceci.

À tous ceux qui ont lu, soutenu et défendu France-Soir durant cette année 2023 qui s’achève, j’adresse mes remerciements les plus vifs et les plus sincères.

Et à tous ceux qui se sont consacrés à essayer de nous descendre, de fustiger et dénigrer France-Soir, je me permets de rappeler avec Alfred de Musset que :
« la critique juste donne de l’élan et de l’ardeur. La critique injuste n’est jamais à craindre. »

Je citerai aussi un anonyme :

« C’est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que tant des gens paraissent brillants avant d’avoir l’air con. »

Il m’est donc impossible de vous en vouloir. Non. Mieux que cela, je vous souhaite un jour de voir la lumière telle qu’elle a été conçue, et pas telle qu’on essaie de vous la faire voir. Les apparences sont plus que souvent trompeuses, et la mauvaise foi et la perfidie sont partout. Surtout, comme disait Coluche : « L’intelligence est ce qu’il y a de mieux réparti dans le monde. Car quoiqu’on en soit pourvu, c’est avec ça qu’on juge. » (1)

Voilà. Maintenant, donc, direction l’année qui arrive.

Outre une excellente santé que je souhaite à tout le monde, ministre de celle-ci déjà sur la sellette comprise, j’espère en premier lieu, pardonnez-moi d’être un peu égoïste, que France-Soir va pouvoir poursuivre son œuvre, sa mission de service public qu’est son action en faveur de l’information loyale à la recherche de la vérité.

En 2024, plus exactement le 7 novembre 2024, France-Soir aura 80 ans. 80 ans d’une histoire qui a pris son essor le 14 juillet 1941 sous la forme d’un journal clandestin Défense de la France, avec trois journalistes résistants, Philippe Viannay, Robert Salmon et Hélène Mordkovitch. Viannay fondera plus tard, en 1946, le Centre de formation des journalistes, considérant que l’information est un métier nécessitant des règles et des exigences.

Depuis 2017, j’assume la responsabilité de cette histoire, qui comprend aussi les archives de France-Soir avec les notes de journalistes célèbres sur des biens des sujets, en tant que directeur de la publication et de la rédaction, avec une équipe de journalistes, femmes et hommes d’horizons divers, permettant un pluralisme de l’information loyale avec une constante : le respect du lecteur.

Je vous en ai déjà fait part dans un édito précédent, qu’importe celui qui est aux commandes du navire, seul le cap compte. Maintenir celui-ci en direction du but que nous nous sommes fixés, tous, rédaction, contributeurs et journalistes-lecteurs : toujours délivrer une information loyale, 100% conforme à la Déclaration des droits et des devoirs des journalistes rédigée par Paul Parisot, journaliste de France-Soir, en 1971 (Charte dite de Munich). Et puisque j’ai pris la décision de passer le relais, je fais ce vœu pour 2024 : que celui ou celle qui prendra ma place à la direction de la publication de France-Soir soit aussi bien entouré que je l’ai été durant tout mon office.

Très certainement, comme moi, quelquefois, cette personne se trompera. C’est le boulot. Qu’elle ne s’en veuille pas. « Seul celui qui ne fait rien ne fait jamais d’erreur », nous dit le proverbe. Ne rien faire de sa vie, n’est-ce pas là la plus grave des erreurs ? La pire !

Cherche, interroge, vérifie, lis, relis, corrige, et recommence autant de fois que requis pour toucher l’excellence déontologique. Et ceci toujours sans jamais te soucier des attaques, lazzis et quolibets. Au contraire ! Prends ça pour une preuve de ton travail bien fait. Cela tout particulièrement lorsque ces incriminations émanent des pollueurs de l’information officiels que sont les médias mainstream et les organes de protection de ceux-ci qu’ont mis en place des institutions qui toutes sont aux mains d’individus peu recommandables. Le fiel que crachent ces bonimenteurs patentés est acide, d’accord, mais pires que le pus de l’abcès sont les causes de l’abcès lui-même. Donc combats-le. Combats-le « quoi qu’il en coûte », cet abcès d’où suinte la dégénérescence à tous les niveaux et en toutes matières, le cancer que nos autoproclamées « élites » ont introduit dans notre société et développé à outrance depuis 40 ans, pour servir les desseins du « Parce que c’est notre projet ! »

Et étant donné que, même quand on « tutoie les anges » (2) dans son métier, on est toujours le con de quelqu’un, s’il t’arrive de douter ou d’avoir peur, souviens-toi de cette pensée hautement philosophique que Michel Audiard a offerte à la postérité dans Les Tontons Flingueurs :

« Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les r’connaît. »

Alors, si à un moment en 2023 des articles ont piqué certains, alors soyez prêts car en 2024 ne sera pas différent.

(1) Dans la lignée de Confucius : « Montre la Lune à l’idiot, il regarde ton doigt. »

(2) Expression née aussi du génie de Michel Audiard, qui se trouve, elle, dans Un singe en hiver.

Source : France Soir

Source: Lire l'article complet de Profession Gendarme

À propos de l'auteur Profession Gendarme

L'Association Professionnelle Gendarmerie (APG) a pour objet l’expression, l’information et la défense des droits et intérêts matériels et moraux des personnels militaires de la gendarmerie et de toutes les Forces de l'ordre.Éditeur : Ronald Guillaumont

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