« Qu’est-ce qu’on fait avec ça ? »

« Qu’est-ce qu’on fait avec ça ? »

« Qu’est-ce qu’on fait avec ça ? »

– Qu’est-ce qu’on fait avec ça ?

– Pas de réponse, répondit laconiquement le bienpensant de l’Occident-massif ayant effrontément traité d’antisémite le Sphinx qui lui avait posé une question énigmatique sur les bombardements israéliens de Gaza.

– Bradley Blankenship est le Sphinx pour ce jour, précisa le Monsieur Loyal du jour, qui s’entête à vouloir faire circuler des questions insolubles.

17 novembre 2023 (06H40) – Ce que je vous dis là n’a rien, ni de très original, ni de très révolutionnaire. Il faut bien trouver, de temps en temps, une présentation inhabituelle des nombreux textes empilés en cacades, qui s’acharnent à développer les mêmes arguments, à partir de mêmes constats, structurés par les mêmes évidences, sur les mêmes catastrophes qui continuent à dévider leur sinistre cortège à propos desquels il n’est nullement nécessaire de développer une nouvelle argumentation pour tenter de convaincre… Qui ? Quoi ? Comment ? De quoi ?

Vous faut-il lire Platon, Saint-Augustin, Dante, Les Pieds-Nickelés, pour en arriver au constat du nihilisme de la chose horrible dans ce fait de l’ »action humaine ? Vous n’imaginez pas quel poids ce sera pour la conscience de continuer à regarder se faire cette chose, qui avec indifférence, qui avec l’affirmation que c’est pour la défense de notre civilisation… Vous n’imaginez pas le poids de la contemplation des massacres que la modernité permet de perpétuer avec son système du technologisme et son système de la communication…

Note de PhG-Bis : « Je le sais parce qu’il ne me l’a pas dit mais me l’a montré, – mon Dieu, je sais que PhG en sait quelque chose, venu d’Algérie et, contre le courant général et la puante bienpensance contemporaine, qu’il a vu et regardé faire en la ressentant dans sa chair la façon dont furent traités les pieds-noirs qui perdirent, – comme lui-même l’a perdu, ne l’oubliez pas, – les racines mêmes de leur vie en plus de divers massacres. C’est étrange de faire cette analogie entre pieds-noirs et Palestiniens, et se disant qu’il y eut de nombreux juifs pieds-noirs pour partir se réfugier en Israël plutôt qu’en France où personne n’attendait les pieds-noirs… Mais l’on parle ici de l’esprit de la chose »

Revenons à nos moutons, et au texte pour lequel tout cela, jusqu’au plus baroque, est consacré… Texte du jeune Bradley Blankenship, un journaliste américain publié sur le site de RT.com mis à l’index par cette espèce d’énorme méduse visqueuse, comme le monstre marin qu’on découvre sur la plage à la fin de ‘La Dolce Vita’ du bien-aimé Fellini…

Note de PhG-Bis : «  Comparez le visage mobile et vif-argent de l’Italien superbe qu’est Fellini à la morne trogne de Thierry Breton, l’Anastasie de l’UE, du grec ‘Anastasia’, et avec cette flatteuse référence du nom d’un tueur pathologique de la ‘Cosa Nostra’ des années 1950 à New York, Albert Anastasia – qu’on aurait pu surnommer ‘Le-Breton’, non, c’est-à-dire certainement pas ? –, liquidé chez son coiffeur parce que trop bruyant avec ses assassinats. »

Comment pouvoir  être vraiment sérieux à la fin, devant ces tronches alignées dans un assentiment cadencé au bombardement continu des hôpitaux, des écoles, des camps de réfugiés ? Je sais bien, Zemmour l’a dit, que c’est la première ligne de la civilisation. C’est vrai que lorsqu’on regarde nos quartiers, nos bidonvilles, nos Zelenski, nos 4X4 sur les routes des vacances, notre sixième continent de plastique, nos Gay-Pride en Lamborghini LGTBQ+, nos troupeaux de veaux dans les métros, nos tankers de 500 000 tonneaux qui dégazent en douce leur douce marée noir « qu’on voit danser le long des golfes clairs », nos Eurovisions en femmes à barbe et nos Hillary Clinton en cartes bancaires, on se dit bien que “Paris vaut bien une volée de missiles”, ou quelque chose dans ce goût-là, et que les Gazaouis, pour mieux comprendre la fin de leur aventure, n’ont qu’à aller voir dans le Sinaï comment,

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle

Et les souvenirs aussi ….

Il n’empêche, nous dit le jeune Blankenship, que des gens par centaines de milliers investissent les rues et font savoir leur mécontentement furieux et leur désaccord sans retour. On les connaît, ils sont organisés redoutablement, ils croient en une cause et il y a fort à prévoir que leur action durera au moins aussi longtemps que durera l’action israélienne. Que faut-il en faire ? Les titre et sous-titre de Blankenship sont les suivants :

« Les manifestations en faveur de la Palestine sont ignorées par l'élite occidentale, et c'est peut-être une erreur fatale.

» La démocratie libérale est détruite de l'intérieur par des dirigeants qui refusent de s'opposer à Israël malgré la pression de l'opinion publique. »

Donc, le texte de Blankenship, avec titre refait au goût de la rubrique, est ci-dessous en traduction-interprétation, à partir de l’original paru sur RT.com le 15 novembre 2023.

PhG – Semper Phi

________________________

 

 

C’est peut-être une erreur fatale…

Ces derniers jours, une vague de manifestations pro-palestiniennes a eu lieu à travers le monde alors que la violence à Gaza s'intensifie à la suite de l'invasion israélienne et de la campagne de bombardements qui ont tué des milliers de personnes, dont de nombreuses femmes et enfants, en réponse à l'attaque terrorist e meurtrière. par le Hamas le 7 octobre. L'une des questions clés est la suivante : cela entraînera-t-il réellement un changement dans les soi-disant démocraties occientales qui soutiennent l'attaque israélienne ?

Ça dépend du pays; cependant, dans une large mesure, la réponse est non – du moins pour les pays qui ont le plus d’influence sur la position d’Israël. Aux États-Unis, les législateurs du parti démocrate au pouvoir auraient esquivé les appels d'électeurs inquiets qui réclament un cessez-le-feu. Le président Joe Biden, lorsque les journalistes lui ont demandé s’il y avait une possibilité de mettre un terme à la violence, a répondu : « Aucune. Aucune possibilité."

C’est inquiétant car, en principe, dans une démocratie, les hommes politiques sont censés répondre à la volonté des électeurs. Ils sont également censés se plier à la volonté populaire, étant donné que leurs chances électorales dépendent de l’opinion des électeurs. Les Arabes américains, y compris dans les États clés, en ont assez de la politique de l’administration Biden en général – mais aussi particulièrement de ses relations avec Israël. Parmi eux, le soutien à Biden ne s’élève désormais qu’à 17 %, et 40 % sont enclins à voter pour l’ancien président républicain Donald Trump lors des élections de 2024, selon un sondage réalisé par l’Arab American Institute.

Des manifestations massives, des appels à voter et la possibilité très réelle que la position de Biden sur Israël puisse faire perdre l’élection présidentielle de 2024 au profit de Trump, le candidat probable du Parti républicain, montrent que la démocratie occidentale – en particulier aux États-Unis – est en ruine. Lorsque les politiciens ignorent la volonté populaire, cela montre qu’il existe une grave crise dans le fonctionnement ordinaire des institutions prétendument démocratiques.

Dans le même temps, il convient de noter que Biden n’a pas reculé devant ses tendances pro-israéliennes. Pour citer le sénateur de l’époque Joe Biden, un sioniste autoproclamé, de 1986 : « Il n’y a aucune excuse à présenter [pour le soutien à Israël]. Aucune. Il s’agit du meilleur investissement de trois milliards de dollars que nous ayons réalisé. S’il n’y avait pas Israël, les États-Unis d’Amérique devraient inventer un Israël pour protéger leurs intérêts dans la région. »

Pourtant, en tant que président d’unité (du moins en théorie), Biden a la responsabilité de se soustraire à l’idéologie afin de préserver la démocratie – en particulier lorsqu’elle est attaquée à grande échelle par un parti d’opposition qui jette le doute sur la légitimité des élections et ne le fait pas. Je crois que Biden a été légitimement élu. Le fait qu’il reste ferme sur sa position à l’égard d’Israël, malgré les protestations de son propre parti et, semble-t-il, de son propre choix personnel, est une grave erreur.

La situation en Europe est également plus nuancée. Nous voyons ici des pays comme la République tchèque et la Hongrie rester fidèles à leur soutien inébranlable à Israël malgré une certaine opposition, et le premier a même interdit les manifestations pro-palestiniennes.

Le président français Emmanuel Macron a récemment exhorté Israël à cesser de bombarder Gaza – mais il fait également face à des critiques ouvertes de la part de ses propres ambassadeurs pour son soutien à Israël. La France a également interdit les manifestations pro-palestiniennes. Mais certains pays, comme l’Irlande et l’Espagne, critiquent ouvertement Israël et envisagent de rompre leurs relations diplomatiques.

Cette désunion démontre à tout le moins la fragilité d’un cadre de politique étrangère commune de l’UE. C’est d’autant plus vrai qu’Ursula von der Leyen, la présidente non élue de la Commission européenne, s’est révélée être une démagogue pro-guerre hypocrite et infiltrée par les États-Unis.

Ce qui est clair comme le jour dans la situation actuelle au Moyen-Orient, c’est que chaque jour où l’attaque contre Gaza se poursuit, il devient plus difficile de justifier moralement et logiquement la position occidentale commune consistant à soutenir Israël quoi qu’il arrive. Le reste du monde le voit et en prend note, sachant que les jours de l’hégémonie occidentale sont comptés. De plus, les dirigeants qui maintiennent fermement leur ligne pro-israélienne malgré une pression publique immense et sans précédent érodent par inadvertance le tissu même des institutions fondamentales de la société occidentale.

Alors qu’un nombre croissant d’Occidentaux deviennent blasés de la démocratie ou, dans le cas de l’UE, deviennent sceptiques à l’égard de Bruxelles, les dirigeants qui ignorent leurs électeurs ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes.

Bradley Blankenship

Source: Lire l'article complet de Dedefensa.org

À propos de l'auteur Dedefensa.org

« La crisologie de notre temps » • Nous estimons que la situation de la politique générale et des relations internationales, autant que celle des psychologies et des esprits, est devenue entièrement crisique. • La “crise” est aujourd’hui substance et essence même du monde, et c’est elle qui doit constituer l’objet de notre attention constante, de notre analyse et de notre intuition. • Dans l’esprit de la chose, elle doit figurer avec le nom du site, comme devise pour donner tout son sens à ce nom.

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