L’Empire, final patetico & disperato

L’Empire, final patetico & disperato

L’Empire, final patetico & disperato

• Saluer en musique (avec des termes employés pour la musique) la fin de l’Empire, c’est l’affirmer tout en gardant ses distances. • La partie, avec Israël, les Palestiniens, l’Égypte et la Jordanie, est suivie par Eric Zuesse.

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Si l’on en croit Eric Zuesse, pourfendeur sans fin de l’impérialisme américaniste, cette guerre palestinienne est le tombeau de l’Empire. Il faut signaler que Zuesse, en tant qu’historien de gauche inlassablement sceptique et fort peu marxisant, entretient en général une vision très pessimiste des capacités de la résistance à l’Empire, et une vision malheureusement (mais justement) haute de l’efficacité de la perversité et de l’ignominie de l’Empire. Par conséquent, on ne peut attribuer sa vision “optimiste” selon ses vues dans ce texte à un optimisme personnel exagéré.

Ce qui est intéressant dans l’article, c’est sa simplicité, – à laquelle Zuesse ne nous a pas habitués… C’est-à-dire, parvenir à offrir une vision simple et parfaitement cohérente du Moment métahistorique de l’« Orient compliqué ». Il faut admettre également que cette simplification découle de la puissance du ‘Moment’ : au plus il s’agit d’un ‘Moment métahistorique’, au plus l’événement est capital et existentiel, et donc au plus il est simple puisqu’opposant les deux grandes forces finales enfin rassemblées. Les grands bouleversements existentiels sont nécessairement des périodes de temps d’une extrême simplicité où se trouvent réunis en un affrontement final, les deux principaux acteurs, – un peu, si vous voulez, comme la finale d’un tournoi de n’importe quoi, du sport aux échecs, de la beauté à l’intelligence, de toutes les nuances du “Bien” et du “Mal” aux visages découverts, masques ôtés, de l’Harmonie de la Messe en ré contre la Déconstruction cacophonique de la modernité atonale et wokeniste.

Peu importe les analogies avec ces exemples symboliques. Il se trouve que l’Empire a voulu être l’Empire en ne choisissant que les ignominies de la chose et en écartant les splendeurs romaines, et que l’héritier d’un des pans de la Tradition millénaire s’est transformé en un voyou du néant, de l’hubris et de la destruction. Là contre, dit Zuesse, des régimes châtrés comme l’Égypte et la Jordanie retrouvent un peu de leur vigueur d’avant le wokenisme pour s’opposer et résister avec une mâle vigueur et un viril emportement.

Ainsi finit l’ignominie de l’Empire, dans l’ignominie d’une défaite infâme infligée par des moyens dérisoires et de peu de grandeur, où ‘Le règne de la quantité’ qu’il a tant courtisé se retourne contre lui. C’est dans tous les cas la vision de Zuesse telle que nous la comprenons (et l’espérons juste).

Le texte de Zuesse paraît ce 18 octobre sur le site de ‘TheDuran.com’, gage de qualité et de rigueur, où l’historien gauchiste non–marxiste a son blog.

dde.org

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USA et Israël dans le piège égypto-jordanien

Le plan d’Israël et des États-Unis pour conquérir les résidents de la prison à ciel ouvert appelée bande de Gaza consiste soit à l’envahir, ce qui entraînerait la mort immédiate des otages israéliens et américains que le Hamas a capturés et amenés là-bas ; ou bien Israël et l’Amérique étendront leur blocus de nourriture, d’eau, de médicaments et d’électricité à Gaza, assez longtemps pour conquérir ou tuer tout le monde dans cette prison.

Leur première attente était que les habitants de la partie nord de Gaza, qu'Israël avait ordonné d'évacuer vers le sud, ne laisseraient que les combattants du Hamas dans cette partie nord, de sorte qu'Israël détruirait simplement toute la partie nord, puis marcherait vers le sud dans la zone où se tiendraient les évacués qui, sans le Hamas qui se battait pour eux, se suicideraient ou se rendraient à Israël.

Telles étaient les options politiques israélo-américaines pour gagner cette guerre : siège et/ou invasion.

Cependant, comme les choses se sont avérées, de nombreuses personnes dans la partie nord ont suivi l’ordre du Hamas de refuser d’évacuer. Par conséquent, les otages qui y sont détenus seront condamnés à moins qu’Israël ne mette fin à son attaque et à son siège contre Gaza.

Mais la situation de l’Amérique et d’Israël est en réalité encore pire que cela – bien pire.

Le 16 octobre, le Jordan Times titrait « Le gouvernement affirme le droit des citoyens à exprimer leur solidarité avec les Gazaouis ». Le roi Abdallah de Jordanie est allé encore plus loin en répondant aux millions de Jordaniens qui marchaient dans les rues pour soutenir les Gazaouis contre Israël. : il a approuvé leurs manifestations. Le lendemain, la nouvelle fut donc encore pire pour Israël et l’Amérique. Le journal titrait : « Le Roi : “Pas de réfugiés en Jordanie, pas de réfugiés en Égypte ; c’est notre ligne rouge” ». Il refusait les demandes des régimes israélien et américain voulant que la Jordanie et l’Égypte accueillent les habitants de Gaza afin qu’Israël puisse s’emparer de leurs terres.

Israël ne veut pas des Gazaouis ; Israël ne veut que leur terre. C'est comme avec la Crimée et le Donbass après le coup d'État américain de février 2014 en Ukraine, qui a installé un régime farouchement antirusse en Ukraine : ces régions russes de l'Ukraine ont rejeté le régime haïssant la Russie imposé par les États-Unis, qui continue à détester les habitants de ces régions mais veut UNIQUEMENT leurs terres. En ce sens, Israël est comme l’Ukraine.

Le 16 octobre déjà, le Daily News of Egypt titrait « L’Égypte s’oppose aux punitions collectives des civils à Gaza : Al-Sisi » et indiquait clairement qu’Al-Sisi « rejetait les politiques de punition collective telles que le siège, la famine ou le déplacement de civils ». Il rejette la politique d'Israël et de l'Amérique, parce que soit le siège et l'invasion échouent et les habitants de Gaza ont gagné, soit l'Amérique et Israël gagnent et seront haïs presque universellement dans tout le Moyen-Orient, qui alors se tournera vers la Chine et la Russie comme étant les nouvelles principales co-puissances du monde.

Plus longtemps la puissance néoconservatrice (c’est-à-dire impériale américaine) dominera le monde, plus le sang sera versé pour que cela continue – et, désormais, beaucoup plus de sang sera versé au Moyen-Orient.

Les dirigeants égyptiens et jordaniens ne veulent pas être haïs et injuriés par leurs compatriotes et peut-être être assassinés dans l’ignominie, dans le seul but de maintenir l’empire de l’Amérique qui les écrase. Ils ont désormais clairement indiqué qu’ils ne le feraient pas.

En fin de compte, l’accord conclu par le président américain Donald Trump entre le régime des Saoud et le régime israélien prendra fin maintenant, ou bien la famille Saoud cessera de diriger ce régime. La guerre actuelle au Moyen-Orient mettra fin à l’alliance de plusieurs décennies entre la famille Saoud et le gouvernement américain.

Les déclarations des 16 et 17 octobre d’Al-Sisi et du roi Abdallah ne laissent aucune possibilité aux régimes américain et israélien de quitter cette nouvelle guerre au Moyen-Orient comme étant autre chose que des nations parias. Même si tous les habitants de Gaza finissent par être massacrés, les États-Unis et Israël resteront des nations parias. Si, au contraire, les États-Unis et Israël perdent cette guerre, alors les États-Unis et Israël seront également des nations parias. Quoi qu'il en soit, le siècle américain, qui a commencé le 25 juillet 1945, se terminera, dans l'ignominie, par cette guerre.

Eric Zuesse

Source: Lire l'article complet de Dedefensa.org

À propos de l'auteur Dedefensa.org

« La crisologie de notre temps » • Nous estimons que la situation de la politique générale et des relations internationales, autant que celle des psychologies et des esprits, est devenue entièrement crisique. • La “crise” est aujourd’hui substance et essence même du monde, et c’est elle qui doit constituer l’objet de notre attention constante, de notre analyse et de notre intuition. • Dans l’esprit de la chose, elle doit figurer avec le nom du site, comme devise pour donner tout son sens à ce nom.

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