Les militants conservateurs adoptent des politiques pour encadrer la transidentité

Les militants conservateurs adoptent des politiques pour encadrer la transidentité

Il en retourne au chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, de décider s’il est judicieux de proposer lors des prochaines élections des politiques hostiles à l’inclusion des personnes transgenres, comme le lui demandent ses membres.

Deux propositions en ce sens ont été adoptées par la majorité des délégués conservateurs réunis lors de la dernière journée du congrès « du gros bon sens », à Québec, samedi.

L’idée d’interdire aux personnes mineures qui changent d’identité de genre toutes « interventions médicales ou chirurgicales qui changent la vie » a obtenu le soutien de 69 % d’entre eux, une proportion qui a fondu à 58 % parmi les délégués québécois.

Une autre politique adoptée samedi, avec un appui plus important, commande d’interdire les femmes transgenres, ou quiconque n’est pas « de sexe féminin » des toilettes, vestiaires et prisons pour femmes, tout comme d’autres « avantages » comme les sports féminins.

Ces précisions sont ajoutées à la politique actuelle du Parti conservateur, qui condamne déjà l’avortement sexosélectif, un combat controversé plusieurs fois porté aux communes par une députée conservatrice sans l’appui du chef.

Propositions dérangeantes retirées

Une seule proposition de politique soumise aux membres a été rejetée, à 52 %. Il s’agit d’un texte demandant de protéger l’eau des rivières. L’idée avait pourtant plu à près des trois quarts des délégués conservateurs québécois.

La veille, Pierre Poilievre et sa conjointe Anaida ont consacré une large part de leurs discours respectifs à la séduction du Québec, multipliant les références à la culture populaire québécoise, en marge de l’événement organisé pratiquement en face de l’Assemblée nationale.

Plus tôt vendredi, l’entourage du chef et des membres du caucus conservateur se sont activés en coulisses pour faire disparaître des propositions qui ne plaisaient pas aux hautes instances. Par exemple, la proposition de définancer aussi le diffuseur public francophone Radio-Canada a disparu à l’étape des ateliers de travail, à huis clos.

Une modification envisagée à la constitution du parti pour forcer le chef à suivre l’avis de ses membres a connu le même sort vendredi, et n’a ainsi pas été soumise au vote des membres. Des responsables conservateurs ont affirmé au Devoir que le chef a la poigne suffisante sur son parti pour faire retirer les suggestions les plus embarrassantes pour son leadership.

Presque toutes les propositions effectivement soumises au vote ont ainsi été acceptées avec enthousiasme par les membres présents à Québec, souvent par des majorités écrasantes.

Contre le vaccin obligatoire

Même si quelques voix dissidentes ont été entendues au microphone, alertant leurs collègues que ce thème serait exploité par leurs opposants politiques, les conservateurs ont insisté sur le droit de refuser un vaccin.

Chaque Canadien a droit « à l’autonomie corporelle », peut-on désomais lire dans les politiques officielles conservatrices. Le parti insistait pour garder secret le statut vaccinal à la COVID-19 de ses candidats lors des élections générales de 2021. De plus, on demande aussi « des options de vaccins qui ne violent pas les croyances religieuses ».

Les délégués se sont aussi opposés à l’aide médicale à mourir pour les personnes inaptes ou celles ayant des « souffrances psychologiques ». Ils ont réitéré le droit « d’accéder à des contenus sur Internet sans censure sanctionnée par le gouvernement », et souhaitent interdire les formations « idéologiques forcées » par leur emploi.

En environnement, une résolution a été adoptée pour « [soutenir] l’utilisation continue du pétrole et du gaz tout en encourageant la recherche et le développement [d’alternatives] ». Par ailleurs, les conservateurs ont souhaité voir leur gouvernement protéger l’air pur et le climat, après de nombreux discours critiquant l’approche climatique du Parti libéral du Canada, mais aussi du Bloc québécois, allant jusqu’à qualifier un règlement sur les combustibles propres de « taxe Trudeau-Blanchet ».

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