Celles des Hittites et des Mayas ont disparu pour ces raisons (-2°en un siècle) mais les journalistes expliquent le contraire
par Patrice Gibertie
Les sous doués de la presse sont contents, une étude démontre que la civilisation hittite est morte dans un contexte de sècheresse et de manière un peu rapide. Ils en déduisent que le réchauffement est très dangereux. Hélas, ils se plantent : les années 1200 avant J.-C. correspondent bien à une crise des civilisations je l’ai déjà écrit sur ce blog, mais une fois de plus, comme pour la fin de l’Empire romain, comme pour le XIVe siècle, la cause en est le REFROIDISSEMENT cyclique. La terre perdit deux degrés de températures entre 1300 et 1200 av J.-C. ;
Vers les XIIIe et XIIe siècles av. J.-C., les principales civilisations méditerranéennes connaissent un revers d’ampleur, dont la cause et les dates de début et de fin sont encore débattues par les historiens. Simultanément, plusieurs empires importants du Proche-Orient et de la région de la Méditerranée orientale disparaissent – un événement d’ampleur qui a été désigné par le terme moderne d’«effondrement de l’âge du bronze». De grandes cités sont détruites, les relations commerciales interrompues, des systèmes d’écriture tombés dans l’oubli, des morts comptés à une échelle encore jamais connue auparavant
Le vaste Royaume puis Empire hittite était basé dans la région semi-aride du centre de l’Anatolie, s’étendant sur la Turquie et certaines parties de la Syrie et de l’Irak modernes. Les vestiges archéologiques et sources textuelles (textes cunéiformes écrits en akkadien ou autres dialectes), notamment retrouvés dans sa capitale Hattusa, ont révélé qu’il a été durant cinq siècles l’une des principales puissances de l’Ancien Monde, entre 1650 et 1200 av. J.-C. À son apogée, il rivalisait même avec l’Égypte antique, entrée dans sa période du Nouvel Empire. Cette lutte a abouti au plus grand affrontement de l’époque entre le roi Muwatalli II et le pharaon Ramsès II, la bataille de Qadesh dans le sud de l’actuelle Syrie (environ 1274 av. J.-C.). Mais à peu près au même moment, le système administratif central hittite semble s’être effondré, dans un mouvement qui a aussi dévasté des royaumes en Grèce, en Crète et au Moyen-Orient et affaibli les Égyptiens.
L’étude publiée en février 2023 donne davantage d’informations. Les chercheurs ont examiné des genévriers qui poussaient à l’époque dans la région, utilisés pour construire vers 748 av. J.-C. une structure en bois, probable chambre funéraire d’un parent du roi de Phrygie Midas découverte au sud-ouest d’Ankara. Ces arbres exhumés offrent un enregistrement du climat de la période. D’abord, car leurs cernes plus ou moins rapprochés montrent dans quelles conditions ils ont crû. Ensuite, car le carbone de leurs anneaux révèle la réponse du végétal à la disponibilité en eau. Les scientifiques ont ainsi détecté, du XIIIe siècle au XIIe siècle av. J.-C., une transition progressive vers de l’aridité.
Au XIVe siècle après J.-C. l’optimum médiéval se termine, les températures s’effondrent, la peste Noire et la guerre ravage la France. En Amérique, c ‘est l’aridité.
Une sécheresse se serait donc installée entre 1400 et 1450 à Mayapan. Un manque d’eau qui aurait provoqué une véritable réaction en chaîne, affectant l’agriculture et le commerce. Devant la faim, les conflits civils se seraient finalement multipliés, provoquant l’effondrement politique et la chute de la ville fondée quatre cents ans auparavant. De petits groupes se seraient cependant déplacés vers les villes côtières plus au nord, pour former des colonies indépendantes. Et faisant, par la même occasion, perdurer la culture maya jusqu’à l’arrivée des colons espagnols.
«Une étude publiée dans Nature Communications le 19 juillet 2022 alerte d’autant plus : même face à des civilisations prospères et bien établies, les changements climatiques peuvent être la cause d’un effondrement massif. Cela aurait été le cas pour Mayapan, capitale culturelle et politique du peuple maya entre le XIIIe et le XIVe siècle. D’après les nouvelles recherches, cette immense cité de l’État mexicain du Yucatán aurait en effet été totalement détruite à cause de la sécheresse.
Selon leur analyse, une sécheresse se serait donc installée entre 1400 et 1450 à Mayapan. Un manque d’eau qui aurait provoqué une véritable réaction en chaîne, affectant l’agriculture et le commerce. Devant la faim, les conflits civils se seraient finalement multipliés, provoquant l’effondrement politique et la chute de la ville fondée quatre cents ans auparavant. De petits groupes se seraient cependant déplacés vers les villes côtières plus au nord, pour former des colonies indépendantes. Et faisant, par la même occasion, perdurer la culture maya jusqu’à l’arrivée des colons espagnols».
Précision utile pour les journalistes : les sècheresses ne s’expliquent pas par la hausse des températures mais par l’insuffisance des précipitations.
Sous l’Équateur nous trouvons des températures très élevées et une végétation luxuriante ; il pleut.
Par ailleurs il existe des déserts froids en Asie centrale.
Le Sahara a cessé d’être vert quand le climat s’est refroidi il y a près de 5000 ans
Les scientifiques considèrent que la période de l’Holocène connut une période chaude il y a 8000 ans, c’est le moment du SAHARA VERT. Elle se termine par un refroidissement et le Sahara devint un désert…
Toutes les régions composant cette zone géographique ont été touchées simultanément et avec la même importance, ce qui a permis une datation précise de la période humide africaine (à 200 ans près). Elle se serait terminée il y a 4900 ans, en donnant naissance au Sahara tel que nous le connaissons.
Aujourd’hui, le Sahel, le Pakistan sont plus arrosés qu’en 1970.
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Les périodes chaudes furent paradoxalement les plus favorables pour l’humanité et les périodes froides sont associées aux crises
Les premières civilisations de l’Histoire ont dû leur essor à un climat propice. C’est l’intuition de Vincent Boqueho, validée par les données climatiques et météorologiques. Il a défini trois facteurs climatiques de nature à déclencher l’étincelle civilisatrice. Une demi-douzaine de territoires rassemblent ces facteurs sur la planète et Vincent Boqueho a pu constater qu’ils coïncident avec les lieux qui ont vu l’humanité entrer dans l’Histoire, il y a environ 5000 ans. La conclusion ne manquera pas de surprendre : les Olmèques (Mexique), Égyptiens, Sumériens, Indiens et autres Chinois doivent à une heureuse conjonction climatique d’avoir inventé avant tous les autres les villes, l’agriculture et l’État.
Il démontre que l’apparition des foyers de civilisation coïncide avec une notion essentielle : l’existence d’un fort stress climatique, qui tend à développer la culture d’innovation.
Tous les historiens ne partagent pas ce rôle du stress mais les grandes civilisations naissent effectivement dans ce contexte de températures élevées (certainement plus chaudes qu’aujourd’hui).
• La civilisation sumérienne en Mésopotamie, née vers 3500 avant J.-C..
• La civilisation égyptienne, née à peu près en même temps.
• La civilisation sabéenne à cheval sur le Yémen et l’Éthiopie actuels, qui trouve ses racines vers 2500 avant J.-C..
• La civilisation de l’Indus dans l’actuel Pakistan, qui prend son essor vers 2300 avant J.-C..
• La civilisation chinoise dans la vallée du Fleuve Jaune (nord de la Chine actuelle), qui commence à émerger vers 2200 avant J.-C..
• La civilisation indienne dans la plaine du Gange au pied de l’Himalaya, qui prend forme peu à peu de 1700 av J.-C. à 500 avant J.-C..
• La civilisation olmèque au sud du Mexique actuel, qui semble émerger vers 1200 avant J.-C..
• La civilisation de Caral sur la côte pacifique péruvienne, qui pourrait avoir émergé dès 3000 avant J.-C..
L’effondrement de ces civilisations s’inscrit dans un moment de refroidissement vers 1200 av. J.-C., la variation serait significative et rapide
L’Effondrement de l’Âge du Bronze (ou de l’Âge du Bronze Final) est un terme moderne faisant référence au déclin et à la chute des principales civilisations méditerranéennes au cours des XIIIe et XIIe siècles avant J.-C.. Sa cause, ainsi que ses dates de début et de fin, sont débattues par les chercheurs depuis plus d’un siècle, le changement climatique semble une explication crédible. Ce qui est clairement connu, c’est qu’entre environ 1250 et 1150 avant J.-C., de grandes cités furent détruites, des civilisations entières tombèrent, les relations diplomatiques et commerciales furent rompues, des systèmes d’écriture disparurent, et qu’il y eut une dévastation généralisée et des morts à une échelle jamais connue auparavant.
Le climat se réchauffe ensuite vers le Ve siècle avant J.-C., apogée de la Grèce antique puis vers l’époque du Christ, apogée de Rome. Mais le constat est là : «L’époque romaine était marquée par un climat majoritairement humide et chaud et relativement stable», explique Ulf Büngten, chercheur au Swiss Federal Research Institute de Zurich (Suisse) qui ajoute : «Le déclin de l’Empire romain d’Occident s’accompagne d’un climat nettement plus froid et plus instable à partir de 250 après J.-C.».
source : Patrice Gibertie
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