Ce culte très français de l’Etat

Ce culte très français de l’Etat

Il me paraît très difficile de pouvoir qualifier d’institutions libres la mécanique plus ou moins compliquée que l’on superpose à une société comme la nôtre pour la faire mouvoir. Un peuple qui, avec la République, le gouvernement représentatif ou l’Empire, conservera toujours pieusement un amour immodéré pour l’intervention de l’Etat en toutes ses affaires, pour la gendarmerie, pour l’obéissance passive au collecteur, au voyer, à l’ingénieur, qui ne comprend plus l’administration municipale, et pour qui la centralisation absolue et sans réplique est le dernier mot du bien, ce peuple-là, non seulement n’aura jamais d’institutions libres, mais ne comprendra même jamais ce que c’est. Au fond, il aura toujours le même gouvernement sous différents noms, et puisqu’il faut qu’il en soit ainsi, mieux vaut que ce gouvernement, toujours le même en principe, soit, dans la pratique, aussi simple que possible.

— Arthur de Gobineau, lettre de Téhéran adressée à Tocqueville, 29 novembre 1856.

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À propos de l'auteur Antipresse

« Chaque dimanche, un antidote à l'idiotie ambiante. »L’Antipresse est née de notre sentiment d’étouffement et de désarroi face à l’appauvrissement constant de l’information des médias de grand public, au relâchement de leur langue et de leur style, à leur incohérence intellectuelle, à leur parti pris devenu structurel, à leur éloignement préoccupant de la réalité vécue par la plupart des gens.Lire le Manifeste d'AntipresseLa presse à l’endroit. Chaque dimanche matin à 7h, l’Antipresse envoie son Drone combattre les idées reçues médiatiques.

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